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La cohabitation intergénérationnelle contre la solitude des aînés

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 111 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 20/11/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Lancée il y a plus de 10 ans, la cohabitation intergénérationnelle fait de plus en plus d'adeptes au fil des années. Cela découle du fait qu'elle répond à une double problématique : le manque de kots et la solitude des aînés. La formule permet aussi de rassurer les parents et d'apporter un avantage financier non négligeable pour les jeunes.

    Plusieurs associations existent dans le paysage belge qui met en contact des personnes âgées qui proposent des logements à moindre prix à des étudiants en échange de leur présence (via une indemnité d'occupation) et des petits services. L'ASBL « 1toit2âges » a créé 600 binômes en 2023 dans toute la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    En collaboration avec Monsieur le Ministre wallon du Logement, qu'a mis en place Madame la Ministre pour soutenir la cohabitation intergénérationnelle ? A-t-elle mis en place des échanges avec les ASBL actives dans le secteur ? Le cas échéant, qu'en ressort-il ?

    Parmi les recommandations du GT Bien vieillir qui datent de près de 2 ans, dans le volet « Bâti existant - Rénovation - Nouvelles constructions », la première de celles-ci, qui se veut un préalable, indique ceci : « Face à l'évolution des modes de vie et la diversité des formes d'habitat, lancer une étude prospective afin d'anticiper les futurs besoins et attentes en termes d'habitat des futurs seniors en vue, le cas échéant, de développer les formes adaptées d'habitat collectif ou individuel ».

    Madame la Ministre aurait-elle fait sienne cette recommandation et a-t-elle lancé cette étude prospective ?
  • Réponse du 29/11/2023
    • de MORREALE Christie
    Les habitats communautaires pour seniors constituent effectivement un levier pertinent à développer. Ces logements alternatifs permettent de répondre aux besoins de la population âgée, en favorisant un environnement propice à la cohésion sociale, et, par extension, au bien-vieillir. La Région wallonne se veut dès lors soutenante de pratiques et d’innovations allant dans ce sens.

    Ainsi, un premier élément de réponse à apporter à la question de l’honorable membre concerne notre soutien aux projets d’habitats communautaires existants, étant pour la plupart intergénérationnels.

    Je pourrais citer, par exemple, le soutien de la Région à l’ASBL Habitat et Participation, qui a développé une section « Habitat Groupé solidaire » dont la mission est de centraliser et de relayer l’ensemble des annonces rédigées pour et par les habitants d’habitat solidaire et participatif.

    Une attention est également apportée aux Associations de Promotion du Logement, dont certaines proposent des projets innovants. « A Toi Mon Toit » a, par exemple, développé un dispositif permettant de recréer de la cohésion sociale en étant particulièrement attentif à l’inclusion de certains publics dont les aînés font partie intégrante.

    D’autres initiatives peuvent également compter sur notre soutien, comme l’ASBL 1toit2âges.

    Il est également essentiel de communiquer à propos de ces alternatives. L’ASBL Senoah, subventionnée par l’AViQ, propose essentiellement un service de conseils sur la question du logement et promeut tous les types de logements (y compris les habitats alternatifs).

    Par ailleurs, par le biais du Plan national de reprise et de résilience, la Wallonie a lancé, sous mon initiative, deux appels à projets en 2022 et 2023 visant la construction de neuf projets d’habitats inclusifs, autonomes et solidaires sur l’ensemble du territoire de la Région wallonne pour un budget global de près de 41 millions.

    Dans un objectif de mixité et de solidarité, les habitats sont destinés aux personnes fragilisées et en perte d’autonomie et plus particulièrement les personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes en situation de handicap de plus de 18 ans et leur famille.

    Il n’y a donc pas d’étude réalisée à stricto sensu. De plus, cet appel à projets aboutira à des recommandations.