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La chasse et l'avenir du renard

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 132 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 28/11/2023
    • de DODRIMONT Philippe
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Suite à un arrêté de juillet 2020, le renard peut être chassé en Wallonie les 365 jours de l'année, depuis une heure avant le lever du soleil jusqu'à une heure après son coucher. Toutes les modes de chasse sont autorisées.

    Le renard est considéré comme nuisible chez nous alors qu'il élimine entre 6 000 et 10 000 petits rongeurs chaque année ; rongeurs qui eux s'avèrent de véritables nuisibles pour nos agriculteurs. Le renard est donc un allié pour lutter contre les proliférations des rongeurs. Il contribue également à limiter la propagation de la maladie de Lyme en régulant ces rongeurs qui portent la bactérie responsable du syndrome.

    Face à ces constats, le renard doit-il demeurer la cible sans limite des chasseurs ?

    Le renard doit-il encore être considéré comme un nuisible ?

    De récents contacts avec nos agriculteurs ont-ils été pris afin d'aborder cette problématique ?

    Existe-t-il de récentes études qui viennent étayer le rôle positif du renard sur la pullulation des rongeurs ?

    Monsieur le Ministre entend-il réexaminer le cas des renards ?

    Ne risque-t-on pas à moyen voire à long terme de le voir disparaître totalement de nos contrées ?
  • Réponse du 12/12/2023
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le sait, le renard est une espèce opportuniste par excellence. Il a cette capacité extraordinaire de savoir tirer parti de son environnement. On rencontre le renard partout en Wallonie : dans les milieux naturels (grands massifs forestiers, bois, bosquets, haies) mais aussi dans les friches, anciens terrils et terrains vagues. Ces dernières années, le renard a même colonisé les villes où il n’hésite pas à « fouiller les poubelles ».

    Ses populations se portent clairement bien en Wallonie et ne nécessitent pas de mesure de protection particulière. Les possibilités de régulation, qu’il s’agisse de chasse ou de « destruction », se justifient par les dégâts qu’il commet à la faune sauvage (oiseaux nichant au sol, petit gibier, et cetera) et aux élevages (poulaillers, et cetera). D’ailleurs, dans les demandes de reconnaissance des réserves naturelles, la régulation du renard est régulièrement prévue afin de préserver certaines espèces fragiles qui en sont les proies.

    Rappelons aussi que le renard est vecteur de l’échinococcose alvéolaire, une maladie parasitaire dangereuse pour la santé humaine. En Wallonie, on observe une prévalence moyenne de 25 % de renards porteurs du parasite. Ce problème de santé publique justifie lui aussi la régulation de l’espèce.