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La rationalisation des centres de recherche

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 140 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 28/11/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Monsieur le Ministre a présenté au Gouvernement un projet de rationalisation du nombre de centres de recherche en Wallonie. Il s'agit d'une première étape visant à créer un « super centre » de recherche dans les matériaux innovants et circulaires en regroupant cinq entités. Cette nouvelle structure rassemblera près de 300 chercheurs et chercheuses.

    Cette réforme est ambitieuse. En effet, la Wallonie compte 19 centres dont les projets de recherche sont parfois proches. Ceci mène à une dispersion des ressources (qu'elles soient humaines, financières, équipements de pointe).

    Pourquoi avoir entamé cette centralisation par les matériaux innovants, et non les TIC ou les sciences du vivant ?

    Quelles sont les prochaines étapes du plan de Monsieur le Ministre afin de renforcer nos centres de recherche wallons ?

    Comment cette stratégie s'intègre-t-elle dans le Plan de relance et les financements européens et internationaux ?
  • Réponse du 04/12/2023
    • de BORSUS Willy
    La proposition de réforme du paysage des centres de recherche wallons, validée par le Gouvernement lors de sa séance du 9 novembre dernier, comprend, comme l’honorable membre le rappelle dans sa question, un axe lié à la massification, à comprendre dans le sens d’une fusion, de centres de recherche agréés.

    Le choix s’est en effet porté sur la thématique des matériaux innovants et circulaires pour les raisons suivantes :
    - l’existence d’un réel potentiel de massification de chercheurs autour de cette thématique puisque pas moins de 9 centres de recherche agréés en Wallonie sont actifs dans ce domaine, sans compter les chercheurs issus des laboratoires universitaires avec lesquels une réelle coopération est souhaitée ;
    - le fait que cette thématique s’inscrive dans la Stratégie de spécialisation intelligente (S3) validée par le Gouvernement wallon en 2021 qui définit les priorités wallonnes communément admises en matière de soutien à la recherche et l’innovation et plus particulièrement dans les Domaines d’innovation stratégiques (DIS) 1 (Économie circulaire) et 3 (Modes de conception agiles et sûrs) ;
    - les sciences du vivant et le numérique sont aujourd’hui concentrés dans tout au plus 2 ou 3 centres de recherche agréés wallons ; il nous semblait plus pertinent de tenter une première phase de massification dans une thématique qui rassemble davantage de centres de recherche afin d’atteindre aussi l’objectif de rationalisation qui m’est cher. Ces deux thématiques n’en restent pas moins essentielles à mes yeux et pourraient constituer des éléments de réflexion pour le futur.

    En ce qui concerne le calendrier attendu de cette réforme, il comporte plusieurs points :
    - comme l’honorable membre le sait, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé le 10 novembre dernier à destination des centres de recherche agréés ;
    - les propositions doivent parvenir à l’Administration pour le 15 janvier 2024 ;
    - la sélection d’une seule proposition s’ensuivra et le choix sera alors validé en Gouvernement en février 2024 ;
    - commencera ensuite un accompagnement du consortium sélectionné dans la dynamique afin de couvrir toutes les étapes devant aboutir à la fusion.

    L’opération de massification est rendue possible grâce à l’activation du Plan de Relance de la Wallonie. Ce sont ainsi plus de 40 millions qui seront octroyés, sur une période de 3 ans, au « nouveau centre » pour acquérir des équipements de pointe et financer des projets de recherche collaborative afin qu’il se positionne de façon pertinente dans la compétition européenne tout en répondant aux besoins de l’industrie wallonne.

    Pour l’y aider sont prévus également :
    - des moyens conséquents visant à faciliter les étapes de soumission de propositions aux programmes de recherche et d’innovation européens, notamment Horizon Europe - doté pour rappel de 95 milliards d’euros pour la période 2021-2027 - et sa composante « Partenariats industriels » ;
    - ainsi que des moyens pour favoriser la gestion de la propriété intellectuelle et la large diffusion des résultats de la recherche, le but recherché étant que notre tissu industriel s’empare au mieux de ces derniers.