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La nécessité de proposer une communication et une éducation qualitatives sur le PFOA et le PFOS à la suite des annonces du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 167 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 07/12/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) vient d'annoncer avoir classé plusieurs molécules de la famille des PFAS comme cancérogènes, notamment le PFOA, le PFOS rejoignant de son côté la liste des agents « cancérogènes possibles ».

    Omniprésentes dans notre quotidien, ces substances chimiques dites « éternelles » résistent à tout ou presque. Elles s'accumulent dans notre environnement et notre corps où elles sont suspectées de malmener notre système hormonal.

    La population générale, elle, est « principalement » exposée par l'alimentation et l'eau potable - cette dernière étant la « principale source d'exposition » dans « les sites contaminés ». Elle l'est aussi « potentiellement » via des produits de consommation - des œufs, par exemple.

    Une communication et un cadre éducatif sont deux éléments qui semblent de plus en plus nécessaires pour alerter de manière constructive nos concitoyens en Région wallonne !

    Face à ces informations complémentaires sur la santé, quelles sont les mesures envisagées par Madame la Ministre pour ce qui concerne la communication pour nos concitoyens ?

    Il s'agit évidemment de ne pas céder à la panique, mais de proposer un cadre où nos concitoyens peuvent se former et s'éduquer sur ladite question notamment concernant les habitudes alimentaires.

    Cette étude du CIRC change-t-elle l'analyse et l'appréciation de Madame la Ministre ?

    Des mesures nouvelles doivent-elles être prises ? Lesquelles ?

    Quelles sont les politiques publiques qui peuvent être envisagées au niveau de la Région wallonne, en matière de santé, face audit dossier ?

    Est-ce que des aires de collaboration avec Sciensano peuvent être envisagées ?
  • Réponse du 08/01/2024
    • de TELLIER Céline
    J’ai également pris connaissance des informations que l’honorable membre rapporte. La classification du PFOA et du PFOS par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) fait l’objet d’une attention particulière et confirme encore une fois que l’utilisation massive des PFAS est très problématique. Il est plus que nécessaire de continuer à agir afin de réduire au maximum l’utilisation de ces substances qui, in fine, se retrouvent dans l’environnement et dans notre alimentation.

    L’état des connaissances relatives aux PFAS évolue continuellement, notamment pour ce qui concerne les voies de transfert de ces contaminants dans notre environnement. Cela ne facilite évidemment pas les choses en matière de communication.

    C’est pourquoi le Gouvernement wallon a décidé de faire appel à des experts (médecins, toxicologues, et cetera) et a chargé le Conseil scientifique indépendant d’émettre des recommandations en matière de santé afin d’informer correctement les citoyens sur ces polluants.

    Une fois ces recommandations en notre possession, nous évaluerons la meilleure façon de les communiquer. Outre les outils déjà à notre disposition, d’autres voies d’information pourront être activées. À titre d’exemple, Sciensano propose une série de conseils sur la manière dont sont nourris les animaux de basse-cour afin de limiter leur exposition à des contaminants présents dans les sols.

    La Société scientifique de médecine générale (SSMG) propose, quant à elle, des contenus formatifs sur les PFAS et les perturbateurs endocriniens à destination des médecins généralistes de première ligne via sa Cellule Environnement Santé.

    Par ailleurs, la crise PFAS est aussi une excellente occasion d’informer, via les médias, le grand public, sur la réalité de ces polluants et les meilleures façons de réduire les risques de surexposition.

    Enfin, une information du citoyen sera aussi prévue à travers le biomonitoring humain spécial PFAS en cours.