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L'adaptation du réseau des TEC par rapport aux problèmes observés sur la route

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 245 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 11/12/2023
    • de DOUETTE Manu
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Les habitants de nombreuses communes rurales se plaignent de plus en plus du manque de cohérence des parcours des bus des TEC, que ce soit concernant le trajet territorial des bus qui oublie complètement certains villages ou que ce soit par le manque de cohérence entre l'horaire des bus et les horaires scolaires, notamment.

    Quels sont les outils mis en place par la Région et les TEC pour permettre aux usagers, aux écoles et aux communes de faire remonter les problématiques vécues sur la route ?

    Comment l'Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) vérifie-t-il la compatibilité entre les horaires des lignes de bus scolaires des TEC avec ceux des écoles desservies ?

    Que met-il en place pour améliorer cette compatibilité ?

    Un point de contact existe-t-il au niveau des TEC pour permettre aux écoles de renseigner les horaires de leurs établissements ?

    Que mettent en place les TEC pour limiter les retards et les bus complets qui délaissent les usagers sur le bord de la route ?

    Une surveillance du réseau est-elle opérée en début d'année scolaire sur toutes les lignes pour constater les incohérences d'horaires ou l'afflux d'usagers excessif par rapport à la capacité des bus en circulation ?

    Quelles sont les échéances fixées aux TEC pour adapter leurs réseaux à la fréquentation réelle des bus et aux changements d'horaires des écoles et aux autres correspondances ?
  • Réponse du 10/01/2024
    • de HENRY Philippe
    L’objectif du TEC est d’offrir une accessibilité la plus étendue possible à la population, aux écoles, aux entreprises et aux pôles de déplacement sur l’ensemble du territoire wallon.

    La question de la desserte de zones rurales est celle de la meilleure adéquation entre besoins de mobilité et capacité de financement public. En effet, la desserte en transport public représente un coût important pour la Région, et l’Autorité organisatrice du Transport (AOT - SPW) veille à répartir le financement du TEC en fonction des besoins en déplacement.

    Les zones rurales sont à ce titre difficiles à desservir de manière forte, car elles affichent de faibles densités de population, et donc un faible potentiel de déplacements. Dans ces zones, le transport par bus est souvent limité aux déplacements scolaires, tandis que le transport à la demande apparaît comme une solution de plus en plus intéressante. Cette dernière option doit toutefois également s’apparenter à un transport collectif.

    La compatibilité des horaires des écoles et des bus est une priorité majeure pour le TEC, les élèves et étudiants constituant une part importante de la clientèle de l’opérateur. De manière générale, les directions d’écoles peuvent signaler au TEC de leur bassin de mobilité des changements dans leurs horaires, afin que le TEC puisse adapter ses horaires. Ceci présente toutefois des limites lorsque les bus desservent plusieurs écoles. Les écoles ne constituent d’ailleurs pas les seules contraintes auxquels le TEC est soumis : des correspondances avec le train peuvent aussi être définies. L’ensemble de ces contraintes doit être évalué pour définir le meilleur compromis. L’AOT est alors garante de valider ou non des évolutions d’offre dépassant certains seuils, dans une optique de qualité de service aux clients et de maîtrise des coûts.

    Les bus complets sont une véritable problématique, car ceux-ci ne le sont qu’à quelques moments de la journée, généralement les heures de pointe classiques des déplacements. La problématique réside dans le fait d’une part qu’il est difficile d’augmenter le nombre de bus et de chauffeurs mobilisables, ceux-ci ayant un coût pour la collectivité, d’autre part que plus la pointe est concentrée par rapport au reste de la journée, plus la proportion de bus et chauffeurs inutilisée en-dehors des pointes est importante, générant elle aussi des surcoûts de mobilisation non destinée aux clients. Il s’agit donc une nouvelle fois d’assurer le meilleur équilibre.

    Un monitoring des charges a lieu lors des rentrées scolaires afin de localiser les situations difficiles et y remédier, en fonction des moyens humains et matériels. Différentes solutions existent pour diminuer structurellement le taux de charge des bus : bus articulés, renforts de fréquence, dédoublements, et cetera.

    Une autre approche se fait progressivement jour : moduler la demande en déplacement en fonction de l’heure de la journée, afin de lisser les pointes. Cette approche, nommée bureau du temps, est reprise dans le Contrat de Service public 2024-2028 de l’OTW, avec l’engagement que la Région s’y attelle dans les prochaines années.