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Le combat contre l’empreinte carbone du secteur de l’agriculture en Région wallonne

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 174 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 12/12/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le débat sur les émissions de méthane issues de l'activité agricole est délicat tant différents enjeux sont sur la table pour nos agriculteurs face à toute une série de régulations et à une compétition croissante. Le débat porte aussi, précisions-le, sur la nécessité de promouvoir le circuit court et la juste considération et rémunération des éleveurs.

    Rappelons que la Belgique s'est engagée, lors de la COP26, à réduire ses émissions de méthane de 30 % à l'horizon 2030 par rapport à 2020. Entre 2010 et 2019, les émissions totales de méthane de la Wallonie ont diminué de 17 %, notamment grâce aux efforts des agriculteurs.

    Selon un article de presse, plusieurs expériences, notamment à Libramont avec le Centre wallon de recherche agronomique (CRA-W), sont en cours de réalisation pour réduire l'empreinte environnementale, notamment les émissions de méthane de l'agriculture et y compris celles de l'élevage.

    Plusieurs chercheurs du CRA-W, à Gembloux et à Libramont, travaillent actuellement sur le sujet, notamment sur l'alimentation des bovins, la mise en application de l'outil « Greenfeed » lié aux rots des bovins, l'analyse des additifs, les compléments alimentaires et la bonne gestion du troupeau et des matières organiques. Il est aussi question d'améliorer la génétique des races bovines en construisant des outils qui permettent de déterminer facilement et à large échelle quelles lignées émettent le moins de méthane. Leurs recherches les amènent aussi à analyser le fumier afin de le rendre le moins polluant possible.

    Revenant sur la question de l'empreinte carbone, certains agriculteurs suggèrent que la méthode de calcul proposé par la CRW-A puisse prendre en compte le stockage de carbone dans le sol.

    Saluons les efforts en cours et la construction de réponse concrète, comme Monsieur le Ministre l'avait fait en réponse à l'une de mes questions écrites le 10 novembre 2022, où il avait précisé que le réflexe « taxatoire » ne pouvait être la réponse à ce problème.

    Pourrait-il nous dire comment évoluent ces différents projets de recherche ?

    A-t-on des échéanciers à long terme pour proposer prochainement des solutions concrètes à nos agriculteurs ?

    Quel est son avis concernant la suggestion de la prise en compte du stockage de carbone dans le sol selon la méthode de calcul proposée par le CWR-A ?

    Qu'en est-il des engagements de la société DANONE à cet égard avec la plateforme Miimosa et l'ambition d'une agriculture régénératrice ?

    Quelle est la marge de progression enregistrée pour cette législature ?

    Quelle est son analyse concernant le secteur de l'agriculture qui va devoir, dans les prochaines années, faire face à toute une série d'adaptation pour réduire son empreinte carbone et rester en même temps compétitif ?

    Ne serait-il pas judicieux, selon son analyse et celle de son administration, d'organiser dans une logique constructive une série d'auditions pour que l'on prenne la pleine mesure des différents projets de recherche en cours opérées par le CWR-A ?
  • Réponse du 10/01/2024 | Annexe [PDF]
    • de BORSUS Willy
    L'honorable membre trouvera réponse à ses questions en annexe.