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La taille et composition des délégations belge et wallonne à la COP28

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 256 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 12/12/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Comme chaque année, la Belgique envoie une délégation à la COP. Lors de la COP28, la délégation belge a fait les choux gras de la presse compte tenu de sa taille conséquente avec 170 personnes, composée de décideurs politiques, de représentants de la société civile et de leaders d'entreprises.

    Il est question de démontrer, d'une part, la volonté de la Belgique de faire le maximum lors d'un sommet politique de cette ampleur et, d'autre part, la tradition belge d'ouvrir la délégation à la société civile.

    Il est à souligner que, de la sorte, la Belgique envoie un signal fort au monde en montrant que la prise de décision climatique implique une collaboration multidimensionnelle, où les représentants de divers secteurs participent activement aux discussions et négociations.

    Néanmoins, on peut, de manière relative, se poser la question concernant la taille et la composition de la délégation.

    Avons-nous besoin d'autant de personnes présentes ?

    Qu'en est-il du souci d'efficacité ? Quid du financement d'une telle délégation ?

    C'est un débat délicat où la prudence est de mise tant les négociations climatiques sont essentielles. Il est question aussi de démontrer la nécessité et l'importance de cette délégation et de convaincre nos concitoyens de la meilleure des manières !

    Quelles sont la taille et la composition de la délégation pour la Région wallonne ?

    Qui sont les représentants pour la Région wallonne, mise à part la personne de Monsieur le Ministre ?

    Qu'en est-il de la composition de cette partie de la délégation concernant la société civile et les leaders d'entreprises ?

    Quels sont les coûts et le financement de notre délégation pour ce qui concerne la Région wallonne ?

    Comment répond-il aux critiques qui sont faites par rapport à la taille de la délégation wallonne ? Qu'en est-il pour la Région wallonne ?

    Est-il possible, d'une manière ou d'une autre, de réduire ou rationaliser la délégation belge pour les prochaines COP pour ce qui concerne la contribution de la Région wallonne ?

    Quel est son avis sur la question ?
  • Réponse du 24/04/2024 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    La particularité de la délégation belge aux Conférences des Parties (COP) de la Convention-cadre des Nations unies sur les Changements climatiques (CCUNCC) est d’y inclure les représentants des différentes parties prenantes dont les représentants des fédérations, des syndicats, des ONG, des mouvements de jeunes, des universités et bien sûr, des parlements. Cela enrichit considérablement les préparations des négociations et assure une transparence complète du processus décisionnel. Cette catégorie de délégués belges « hors négociateurs » est totalement autonome en termes de financement de leur mission. L’administration wallonne n’intervient pas dans l’organisation de leur participation. En outre, il est fréquent que ces délégués participent activement à des side-events ou autres workshops en marge des débats. Ce fut le cas lors de la COP 28 avec la participation active de représentants industriels wallons qui ont participé à différentes conférences sur les questions liées à l’hydrogène et à l’économie circulaire dans notre région. Enfin, la durée totale de la COP est de 2 semaines, et tous ces délégués ne sont pas présents nécessairement au même moment. In fine, je considère que la délégation belge n’est pas surnuméraire, au regard du travail effectivement accompli. Je rappelle aussi que les délégués « hors négociateurs » sont réunis dans la catégorie « Overflow » (voir liste annexe) et donc ne sont pas autorisés à participer à la négociation politique sensu stricto.

    Par ailleurs, l’honorable membre évoque une « délégation wallonne ». Ce qualificatif vaut surtout pour les ministres présents, entourés de leurs représentants de cabinets et des administrations. Ainsi, j’avais mes deux conseillers climat et mon porte-parole pour m’assister dans ma triple mission : participer aux négociations internationales, assurer mon rôle de vice-président d’IRENA et promouvoir le savoir-faire wallon dans la transition énergétique au sein d’une série d’événements et de réunions bilatérales.
    Mon administration était représentée par 4 agents-experts de l’AWAC et 1 du SPW TLPE. Ces 5 fonctionnaires travaillaient au sein de la délégation belge, sans réellement former une « entité wallonne ». Je tiens ici à saluer la belle unité de la délégation belge, reconnue pour son expertise.
    Le coût total de la participation de mon cabinet est de 10 246 euros sur la durée de la COP totalement pris en charge par WBI. Pour l’AWAC, le coût total est de 18 221,15 euros.

    Concernant la composition de la délégation, je joins, en annexe, la liste des délégués telle qu’approuvée par le CCPIE.

    Pour la prochaine COP climat qui se déroulera à Bakou, ce seront les enjeux qui seront l’élément qui permettront d’optimiser la taille de la délégation. Cela conditionnera la charge de travail et les possibilités d’avoir des side-events utiles. Une COP ne constitue que le moment de décision d’un processus continu de négociation, avec quelques étapes intermédiaires. Nous ferons plus clair après les réunions qui se tiendront à Bonn en mai prochain.