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L’ouverture d’un bistrot dans une maison de repos en France

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 148 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 12/12/2023
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    À la fin de l'existence, intégrer la vie en maison de repos revient hélas souvent à faire le deuil de nombreuses choses et de nombreux plaisirs de la vie d'avant. Parmi les plaisirs auxquels il faut renoncer, il y a ceux des sorties entre amis ou en famille autour d'un verre ou d'un bon repas.

    À Abbeville, dans la Somme, un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes a eu l'ingénieuse idée d'ouvrir un bistrot au sein même de la résidence pour vaincre la morosité et l'ennui souvent présents dans le quotidien des résidents.

    Et le succès ne s'est pas fait attendre car les résidents et leurs familles apprécient grandement la formule. Depuis l'arrivée du bistrot, le lien et les échanges avec les autres résidents et leurs familles sont plus conviviaux. On y chante, on y danse, on joue aux jeux de société, des amitiés naissent ou se renouent, le tout dans une ambiance de club de vacances.

    Il aura fallu 7 ans pour que le projet voit le jour, épaulé par 110 000 euros de subventions publiques de l'Union européenne et de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie.

    Le fonctionnement du bistrot et la gestion de la caisse sont assurés par une association de soignants. Les prix des consommations sont moindres, l'alcool y est interdit et, bien que peu élevés, les bénéfices sont utilisés au profit des résidents et de leur bien-être, par exemple pour l'achat de décorations ou pour partager un repas au restaurant lors d'une occasion particulière.

    La convivialité de ce petit bistrot a rassuré et amélioré la santé mentale des résidents. Il a aussi rassuré leur famille et est devenu un outil précieux de lutte contre l'isolement.

    Madame la Ministre a-t-elle pu prendre connaissance de ce projet ?

    S'inscrit-il dans les politiques d'accueil des maisons de repos et des maisons de repos et de soins en Wallonie ?

    Est-ce que des projets similaires sont en cours de développement ou déjà en actifs en Wallonie ?
  • Réponse du 21/12/2023
    • de MORREALE Christie
    Rien n’interdit ce genre de pratique au sein des établissements en Wallonie, et ce pour peu qu’il soit organisé par la Direction de ces derniers.

    Ainsi, la législation prévoit notamment :

    « Le projet de vie de l'établissement pour aînés et sa mise en œuvre en réponse aux besoins des résidents afin de leur assurer un bien-être optimal et de maintenir leur autonomie.

    Ce projet de vie comprend au moins :

    b) les dispositions relatives au séjour permettant aux résidents de retrouver un cadre de vie aussi proche que possible de leur cadre familial, notamment en encourageant leur participation aux décisions concernant la vie communautaire et en développant des activités occupationnelles, relationnelles, culturelles en vue de susciter l'ouverture de la maison de repos vers l’extérieur ;

    c) les dispositions relatives à l'organisation des soins et des services d'hôtellerie, dans le but de préserver l'autonomie des résidents tout en leur procurant bien-être, qualité de vie et dignité. »

    Ainsi, bon nombre d’établissements possèdent un petit magasin, un bar où les résidents, mais aussi leurs proches, peuvent profiter de moments de convivialité.

    Beaucoup de maisons de repos et de soins accueillent également les familles ou amis lors des repas, et pas seulement lors des jours de fête.

    Tout ceci participe, comme l’honorable membre l’évoque, à la lutte contre l’isolement des résidents.