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Le constat de l’Observatoire universitaire en médecine rurale de l’Université de Namur relatif à la pénurie médicale dans la Province de Luxembourg

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 154 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 12/12/2023
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Dès la rentrée de septembre 2024, l'Université de Namur (UNamur)organisera la formation en trois ans de futurs médecins généralistes.

    Dans la foulée de ce projet, l'UNamur a fait un focus particulier sur les provinces de Namur et de Luxembourg.

    Dans ce cadre, le nouvel Observatoire universitaire en médecine rurale de l'UNamur a pour mission de comprendre la pénurie médicale en zones rurales.

    Une étude en cours, sur le volet géographique, étudie les indices de ruralité et de pénurie. Le docteur en charge fait état d'une spécificité à Namur et au Luxembourg : traditionnellement, les maîtres de stage forment les assistants.

    Les conditions pour être agréé maître de stage en médecine générale sont fixées par l'arrêté ministériel du 26 novembre 1997 déterminant les critères de l'agrément des maîtres de stage en médecine générale. Or, seulement 6 % de tous les maîtres de stage de la Communauté française sont situés en province du Luxembourg. Ceci renforce donc le cercle vicieux de la pénurie.

    Pour réaliser ses missions, l'Observatoire universitaire en médecine rurale lance une récolte de fonds qui vise tous les publics : les entreprises, les pouvoirs publics et les citoyens.

    Madame la Ministre a-t-elle eu vent de ce projet ?

    La Région wallonne le soutient-elle déjà ?

    Les missions que s'est données l'Observatoire sont-elles déjà réalisées par ailleurs au sein de son administration ?

    Dans la négative, envisage-t-elle de devenir financièrement partenaire de ce projet ?

    Aussi, s'agissant du constat posé à propos des maîtres de stage en médecine générale qui seraient actuellement trop peu nombreux en province de Luxembourg, peut-elle faire le point et me confirmer ce constat ?

    Quelles en sont les causes selon elle ?

    Quelles mesures sont sur la table, avec ou sans la collaboration de l'Autorité fédérale et de la Communauté française, pour solutionner ce problème et lever les contraintes existantes et dès lors, à plus long terme, endiguer le phénomène de pénurie de médecins généralistes connu en province de Luxembourg ?
  • Réponse du 31/01/2024
    • de MORREALE Christie
    Ce projet a effectivement été porté à ma connaissance par les publications réalisées par voie de presse.

    Initialement, aucune démarche n’avait été effectuée vers mon ministère ; seul, l’IWEPS avait été approché par ce nouvel Observatoire. J’ai reçu entre temps un courrier m’informant de la création de ce nouvel Observatoire proposé par l’Université de Namur.

    J’ai donc eu des échanges notamment avec la Rectrice de l’Université de Namur afin de remédier à la situation et une rencontre a eu lieu, au siège de l’IWEPS, le 11 janvier entre les parties, dont les représentants de l’AViQ.

    L’honorable membre le souligne, l’AViQ exerce déjà des missions en la matière : elle élabore le cadastre de la médecine générale, chaque année, depuis 2016, avec la collaboration des cercles de médecine générale. Grâce à ce travail, elle a alimenté la Commission de planification de la médecine générale qui a son siège à la Communauté française, laquelle y a trouvé l’information nécessaire pour négocier les quotas avec l’Autorité fédérale, conformément à la répartition des compétences.

    Avant tout, il y a donc une complémentarité à établir entre les parties, et ce d’autant plus que l’avant-projet de décret relatif à l’organisation de la première ligne de soins et d’accompagnement vient d’être adopté en première lecture et que l’Agence travaille à la digitalisation de ses activités, ce qui inclut le cadastre de l’offre dans les matières qui la concerne.

    Quant à la disponibilité des maîtres de stage, il s’agit d’une compétence de la Communauté française pour laquelle la Wallonie ne dispose pas d’informations précises.