L'insécurité dans les tunnels piétons montois
- Session : 2023-2024
- Année : 2023
- N° : 267 (2023-2024) 1
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Question écrite du 13/12/2023
- de GALANT Jacqueline
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
Ces tunnels ont refait l'actualité suite à l'action coup-de-poing des étudiantes et étudiants de l'UMons qui ont construit un mur afin de faire connaître leur désarroi.
Monsieur le Ministre a indiqué ne pas être au courant de tels problèmes. Or, cela fait de nombreuses années que des problèmes sont constatés dans les tunnels montois et dans tous les tunnels montois (Ursulines, commissariat central, Bervoets et parc de la prison) tant au niveau de la sécurité que de la salubrité. En 2020, une proposition de mise en peinture émanait de la Ville de Mons et des contacts ont forcément dû être pris avec son administration.
Travaille-t-il à des mesures plus structurelles afin d'améliorer la sécurité et la propreté des tunnels montois ?
Quels résultats ont émané de la réunion de travail concernant le tunnel du parc de la prison de Mons ?
Que fait-il afin d'améliorer l'utilisation de ces tunnels par les personnes à mobilité réduite et les cyclistes ?
Réponse du 15/12/2023
- de HENRY Philippe
Or il est largement démontré que l’aménagement du territoire est déterminant et qu’il doit mieux prendre en compte la dimension de genre pour renforcer le sentiment de sécurité et favoriser la mobilité des femmes en particulier.
Au cours de cette législature, je me suis engagé dans cette lutte contre les violences faites aux femmes à travers mes compétences, par exemple via l’étude « Vers une mobilité active et inclusive » confiée à l’IWEPS. Elle vise à mieux prendre en compte les besoins de genre dans la politique cyclable et nous en aurons les résultats en mars 2024. Je suis aussi très attentif à l’importance des aménagements proactifs comme l’éclairage de liaisons cyclopiétonnes.
Au-delà de la dimension importante du genre, j’accorde une grande attention à tous les usagers des infrastructures et à leur sécurité. Je rappelle que la Wallonie s’est notamment dotée pour la première fois d’un plan piéton, à mon initiative. Parmi les objectifs faitiers plan piétons, il y a la prise en compte de leurs besoins et leur participation lors de l’élaboration de nouveaux aménagements et infrastructures, avec un accent explicite et important sur la sécurité, tant physique que psychologique.
Pour revenir au problème précis posé par le tunnel reliant le centre-ville de Mons au campus du Champ de Mars, la réunion que j’avais annoncée s’est effectivement tenue, ce jeudi 7 décembre entre les différents intervenants de ce dossier, à savoir la ville, les services de Police, l’université, le lycée Bervoets et les représentants des étudiants.
Il ressort de cette réunion que, vu la situation des lieux, la meilleure des solutions est de supprimer l’accès et l’escalier qui posent des problèmes de sécurité. La fermeture se fera par un grillage ou un mur.
Les usagers seront ainsi invités à emprunter un itinéraire plus sécurisé.
Mon administration va tout mettre en œuvre pour que ces travaux soient réalisés le plus rapidement possible.
De façon générale pour les tunnels de la ville de Mons, le SPWMI dispose d’un bail de propreté afin d’intervenir régulièrement sur l’état de ces ouvrages. Il s’agit du même marché qui est utilisé pour assurer le ramassage des déchets le long des voiries et giratoires.
Comme l’honorable membre le sait, les infrastructures anciennes n’ont pas toujours été conçues en tenant compte de l’accès des personnes à mobilité réduite.
Afin d’y faire face, des itinéraires sécurisés sont suggérés par mon administration. L’amélioration des infrastructures, via les importants budgets qui ont pu y être alloués, notamment pour les modes actifs, permettra à terme de mettre en place des itinéraires accessibles à tout un chacun.