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L'insécurité dans le tunnel reliant le centre-ville de Mons au campus du Champ de Mars

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 269 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 13/12/2023
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Un tunnel bien connu des Montois, et particulièrement par les étudiants, est celui qui relie le centre-ville au campus du Champ de Mars. Un tunnel tristement connu pour les trop fréquentes agressions qui s'y passent.

    Ce 24 novembre, à la veille de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, des étudiants de l'Université de Mons ont tenu à poser un acte fort : ils ont construit un mur qui bloque une intersection de l'une des deux sorties du tunnel. En effet, des étudiants empruntent tous les jours ce tunnel pour rejoindre leur campus. Les agressions y ont lieu la nuit, mais aussi en journée !

    Le problème dans ce tunnel est cette fameuse intersection qui ne permet pas de voir si un agresseur s'y cache lorsque l'on y rentre. Depuis 5 ans, ces étudiants et étudiantes demandent à la Région wallonne d'intervenir. Il y a bien eu l'installation de lumières, mais jamais cette intersection n'a été bouchée.

    Une réunion était prévue ces derniers jours entre la Ville, l'université, les représentants étudiants, la direction territoriale de votre département et la police pour entendre l'ensemble des points de vue et voir quelles sont les meilleures solutions. Que ressort-il de cette réunion ?

    Des solutions se dégagent-elles afin de sécuriser les lieux ?
  • Réponse du 15/12/2023
    • de HENRY Philippe
    La sécurité est évidemment un sujet qui me préoccupe d’autant plus quand il s’agit de la sécurité des étudiantes et étudiants. Le harcèlement sexiste dans l’espace public est malheureusement une réalité.

    Or il est largement démontré que l’aménagement du territoire est déterminant et qu’il doit mieux prendre en compte la dimension de genre pour renforcer le sentiment de sécurité et favoriser la mobilité des femmes en particulier.

    Au cours de cette législature, je me suis engagé dans cette lutte contre les violences faites aux femmes à travers mes compétences, par exemple via l’étude « Vers une mobilité active et inclusive » confiée à l’IWEPS. Elle vise à mieux prendre en compte les besoins de genre dans la politique cyclable et nous en aurons les résultats en mars 2024. Je suis aussi très attentif à l’importance des aménagements proactifs comme l’éclairage de liaisons cyclopiétonnes.

    Au-delà de la dimension importante du genre, j’accorde une grande attention à tous les usagers des infrastructures et à leur sécurité. Je rappelle que la Wallonie s’est notamment dotée pour la première fois d’un plan piéton, à mon initiative.

    Parmi les objectifs faitiers plan piétons, il y a la prise en compte de leurs besoins et leur participation lors de l’élaboration de nouveaux aménagements et infrastructures, avec un accent explicite et important sur la sécurité, tant physique que psychologique.

    Pour revenir au problème précis posé par le tunnel reliant le centre-ville de Mons au campus du Champ de Mars, la réunion que j’avais annoncée s’est effectivement tenue, ce jeudi 7 décembre entre les différents intervenants de ce dossier, à savoir la ville, les services de Police, l’université, le lycée Bervoets et les représentants des étudiants.

    Il ressort de cette réunion que, vu la situation des lieux, la meilleure des solutions est de supprimer l’accès et l’escalier qui posent des problèmes de sécurité. La fermeture se fera par un grillage ou un mur.

    Les usagers seront ainsi invités à emprunter un itinéraire plus sécurisé.

    Mon administration va tout mettre en œuvre pour que ces travaux soient réalisés le plus rapidement possible.