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L'absentéisme.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 51 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 07/02/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Une étude concernant l'absentéisme vient d'être publiée. Elle concerne l'année 2005. Il s'agit d'un phénomène qui pèse sur l'économie belge. Certains vont jusqu'à conclure qu'une culture d'absentéisme risque de s'installer dans nos entreprises. Ce qui est certain, c'est que l'absentéisme a un impact sur la productivité. Mais il est aussi un baromètre qui mesure le degré de satisfaction, de motivation ou d'implication dans l'entreprise.

    Les résultats de l'étude concernant l'année 2005 (les résultats de 2004 sont entre parenthèses):

    - coût total pour l'ensemble des employeurs belges : 7.9 milliards euros (6.6 milliards) ;
    - taux d'absentéisme global : 5.12 % ;
    - taux d'absentéisme par travailleur (moyenne) pour raisons de maladie : 12.77 jours ;
    - pourcentage de travailleurs qui ne se sont pas portés malades : 55.13 % ;
    - absentéisme plus fréquent chez les jeunes que chez les plus âgés ;
    - augmentation 2001-2005 du taux d'absentéisme : 18.52 % ;
    - cause la plus importante d'absentéisme : maladie de longue durée ;
    - type de maladie en lien avec l'absentéisme : psychique et appareil locomoteur ;
    - plus d'absences de courte durée pendant l'hiver et de longue durée pendant l'été.

    Ce sont quelques paramètres parmi d'autres. Prenons-les en considération sans aucun jugement de valeur, mais essayons d'expliquer et tentons d'y remédier.

    Les statistiques correspondent à la Belgique tout entière. Monsieur le Ministre dispose-t-il aussi de chiffres pour la seule Wallonie ?

    L'absentéisme pour cause de maladie : y a-t-il une explication (p.ex. liée au stress du travail, à la dangerosité, au style de vie, …) qui permettrait de remédier par une meilleure prévention/sensibilisation ?
  • Réponse du 16/02/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie publie des statistiques relatives à l'absentéisme. La méthode consiste à calculer le rapport entre l'absentéisme et la durée totale du travail prévue Les derniers chiffres disponibles (2005) présentent un taux d'absentéisme de 6,57 %.

    Il est vrai qu'il s'agit d'une problématique importante car elle influence directement la vie de l'entreprise.

    La réponse à y apporter doit être à « large spectre » et comprendre tant un questionnement de l'entreprise sur ses modes de management, voire de production (à cet effet, un relevé des « best practices » en RH peut toujours être intéressant), que des mesures participant à une meilleure prévention de la santé au travail et des accidents de travail sans omettre, in fine, une réflexion sur l'ensemble des paramètres organisationnels et relationnels qui participent à la conscientisation et la collaboration entre les différents acteurs concernés, travailleurs comme employeurs.

    Au niveau de la région wallonne, l'UWE et Partena viennent de prendre une initiative (un sondage) qui présente une caractéristique particulière sur le plan méthodologique puisque, contrairement à ce qui est généralement mesuré (l'absentéisme qui se concentre sur les incapacités de travail pour maladies, etc.), l'étude prend également en compte les congés et jour fériés légaux, le chômage temporaire, etc.

    Ainsi, si l'on fait abstraction de ces derniers éléments, le solde (soit des indicateurs de même niveau que ce qui est mesuré par le SPF Economie) est de 7 %, dans les entreprises privées sondées en Région wallonne, soit un chiffre quasiment identique à celui produit par le SPF Economie.