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L’avenir des sites de NLMK à Clabecq et La Louvière

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2023
  • N° : 194 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 18/12/2023
    • de HEYVAERT Laurent
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Quel sera l'avenir des sites sidérurgiques de Clabecq et de La Louvière ?

    Depuis des mois, la question taraude les responsables politiques et, plus directement, les travailleurs et les syndicats concernés. En cause, les sanctions européennes contre Moscou puisque, dans un an, la Russie ne pourra plus exporter d'acier vers la Belgique.

    Or, ces brames d'acier bon marché sont la matière première travaillée à Clabecq et à La Louvière. Elles sont indispensables à la production industrielle des deux sites.

    D'ici au 1er octobre, il faut trouver des solutions pour garantir l'activité des sites belges et préserver l'emploi des 1.200 travailleurs présents.

    Rappelons que la Région wallonne est actionnaire de la branche belge de NMLK à hauteur de 49 %.

    Plusieurs pistes seraient à l'étude pour garantir des sources additionnelles d'approvisionnement d'acier.

    Les différents responsables de NLMK plaident ouvertement aujourd'hui pour obtenir un délai supplémentaire de la Commission européenne, puisqu'il ne reste plus que moins d'un an.

    La Belgique va prendre la présidence du Conseil de l'Union européenne en janvier 2024.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur la situation du Groupe NLMK en Belgique ?

    Au vu de la Présidence de la Belgique du Conseil de l'Union européenne, compte-t-il mettre ce dossier à l'agenda de la présidence ?
  • Réponse du 11/01/2024
    • de BORSUS Willy
    Depuis mars 2014, l'UE a progressivement imposé 11 paquets de sanctions à la Russie en réponse à l'annexion illégale de la Crimée, à la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine et à l'annexion illégale de plusieurs régions ukrainiennes. Ces trains de sanctions visent à affaiblir la base économique de la Russie, à la priver de technologies critiques et à réduire sa capacité à financer cette agression militaire injustifiée.

    Les sanctions EU sont composées de mesures restrictives individuelles, mais aussi d’une série de sanctions économiques visant les exportations et les importations qui inclut notamment l’acier russe. L’entreprise « NLMK Belgium Group » (NBH), qui est le seul investissement russe important en Wallonie, est directement affectée par cette sanction. La situation de cette entreprise est donc suivie de près par les autorités compétentes.

    Les sanctions européennes prévoyaient initialement que les importations européennes depuis la Russie des brames d’acier restent autorisées à concurrence d’un contingent déterminé, et ce, jusqu’au 30 septembre 2024. Cela signifiait qu’il aurait été interdit d’importer les brames russes au sein de l’Union européenne à partir du 1ᵉʳ octobre 2024, mettant fin à la chaîne d’approvisionnement traditionnelle du groupe NBH.

    Toutefois, un accord est intervenu ce 18 décembre dernier sur le 12e paquet de sanctions visant la Russie. Ce nouveau paquet prévoit notamment de repousser à 2028 la fin des importations d’acier russe sur base de contingents dégressifs. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour la pérennité des activités de NBH, car ce nouveau délai donne suffisamment de temps pour mettre en place un nouveau modèle industriel.

    Ce délai permettra également au groupe NBH de continuer à trouver des sources alternatives de brames. Des discussions ont lieu depuis plus d’un an avec un certain nombre d’autres fournisseurs potentiels. Ces discussions restent ardues dans la mesure où la plupart des sidérurgistes ont une activité intégrée sur toute la chaîne de production de la matière première au produit fini. Dans ses démarches, le Groupe NBH, connaissant parfaitement son écosystème au niveau mondial, n’a pas sollicité le réseau de l’AWEx sur cet aspect spécifique.

    Malgré un certain nombre de contraintes liées aux contextes géopolitique et économique, je peux indiquer que tous les sites belges de NBH continuent à produire et à respecter leurs engagements vis-à-vis des clients, des travailleurs, des institutions financières et des fournisseurs et cela en pleine conformité avec les règles de l’Union européenne.