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Radon à l'école d'Ovifat.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 79 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 06/02/2007
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    A l'école d'Ovifat (Waimes), la commune a détecté l'existence de radon (un gaz radioactif qui provoque en Belgique entre 500 et 1.000 cancers du poumon par an). Elle a pris la décision d'évacuer l'école, d'héberger temporairement les enfants dans des classes conteneurs, de s'attaquer au problème au moyen d'une mise en place d'une ventilation avant de permettre aux enfants de regagner leurs classes.

    Je pense que la commune a correctement réagi. Heureusement qu'elle a détecté l'existence du radon. Avons nous une idée précise si le même problème se présente dans d'autres écoles, notamment dans les sous régions plus exposées au risque ?

    Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer quelles sont les sous régions de Wallonie plus exposées au problème du radon que d'autres ?

    Avons-nous procédé à un examen systématique dans ces sous régions à risque afin de savoir si le problème dans les écoles est potentiel ou réel ?

    Monsieur le Ministre a-t-il l'intention de procéder à un tel examen ?
  • Réponse du 01/03/2007
    • de LUTGEN Benoît

    Si la concentration moyenne de radon dans les bâtiments en Belgique est de l'ordre de 53 Becquerels par m3, elle peut varier fortement d'une région à l'autre, et même d'un bâtiment à l'autre. Pour des raisons liées à la nature du sol et du sous-sol, le sud du pays est davantage exposé. Grâce aux études géologiques et aux campagnes de mesures qui ont été déjà réalisées, des zones plus exposées au radon ont pu être identifiées. L'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), chargée de la surveillance et du contrôle de la radioactivité sur le territoire belge, a ainsi établi la carte ci-annexée, montrant que sur plus de 50 % du territoire de la Région wallonne, de 1 à plus de 5 % des habitations dépassaient le taux de 400 Becquerels.

    En ce qui concerne spécifiquement les écoles, une campagne a été menée en province de Liège dans environ 400 écoles voici une quinzaine d'années. Au terme de cette campagne, deux ou trois écoles auraient été détectées avec un taux dépassant le niveau de 400 Bq/m3 et auraient été suivies dans le cadre de la remédiation par le service technique de la Province.

    En Communauté germanophone, quelques communes (Amel, Burg-Reuland) auraient elles-mêmes mené des campagnes de détection dans la foulée du programme radon 1995-2000 de l'AFCN. Actuellement, les campagnes de mesure sont ciblées sur les zones à risques en province de Luxembourg. Ces campagnes sont effectuées sur une base volontaire et incluent les écoles.

    En ce qui concerne spécifiquement l'école d'OVIFAT, l'AFCN a signalé à mes services un taux élevé de radon voici plusieurs années déjà dans le cadre d'une campagne de détection, et que des mesures structurelles sont prévues par la commune avec pour objectif une résolution définitive du problème au terme de cette année scolaire. Entre-temps, la commune a effectivement dégagé une solution transitoire par la mise en place de « classes conteneurs » et teste un système d'extraction d'air au niveau de l'école maternelle.

    De manière générale, la détection du radon s'est effectuée jusqu'à présent pour l'essentiel en partenariat entre l'AFCN et les provinces, ainsi que les communes concernées. Le rôle que la Région pourrait exercer à l'avenir est actuellement en pleine discussion, dans le cadre de la finalisation du programme d'actions régionales en matière d'environnement-santé, le Gouvernement ayant donné priorité à la problématique du radon.

    Des campagnes ciblées sont notamment envisagées. Le financement des mesures de remédiation est également à l'étude, d'une part, avec mes Collègues de la Santé et du Logement et, d'autre part, avec le Ministre de l'Intérieur.