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Le soutien aux soignants paramédicaux

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 208 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 04/01/2024
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Nous sommes interpellés sur la condition des soignants paramédicaux. Il nous revient qu'aucune aide à l'installation, ni soutien pour les factures d'énergie ne leur sont accordés. Cela n'a pas non plus été le cas par le passé.

    Il nous revient également que beaucoup de soignants paramédicaux quittent la profession à cause de beaucoup de facteurs : une nomenclature complexe et des honoraires bas depuis des années. Selon eux, la demande en soins est grande et l'offre de plus en plus faible.

    En France, il existe des primes pour s'installer dans des zones souffrant d'un faible nombre de soignants.

    Que va faire Madame la Ministre pour soutenir les professions paramédicales ?

    Va-t-elle prendre contact avec le Gouvernement fédéral pour souligner le manque d'aides aux professions paramédicales ?
  • Réponse du 21/03/2024
    • de MORREALE Christie
    Je tiens à apporter une précision en ce qui concerne les soignants paramédicaux. En effet, les conditions d’exercice par les professions de santé paramédicales que l’honorable membre évoque sont régies par le Fédéral. Les problématiques que l’honorable membre soulève telle que l’existence d’une nomenclature complexe ou d’honoraires bas relèvent donc plus spécifiquement du niveau de pouvoir fédéral.

    Un des leviers sur lequel la Wallonie peut agir est, notamment, en lien avec le dispositif IMPULSEO, qui concerne plus spécifiquement les médecins généralistes. Il s’agit d’un ensemble de mesures qui ont pour but de stimuler les médecins généralistes à exercer ou à continuer d'exercer une activité de médecine générale en Wallonie.

    Des primes peuvent ainsi être octroyées dans le cadre IMPULSEO I afin d’aider l’installation des médecins dans des zones en pénurie. Ce dispositif rencontre un vif succès sur le terrain, le nombre de primes IMPULSEO I accordées a ainsi considérablement augmenté depuis la reprise du dispositif par l’AViQ.

    Il en est de même en ce qui concerne le nombre de subsides octroyés dans le cadre du dispositif IMPULSEO II qui propose un soutien financier destiné à couvrir une partie du coût salarial de l’employé d’un médecin généraliste et IMPULSEO III qui couvre une partie des frais de recours à des services de télésecrétariat dont la finalité vise l’aide à la gestion administrative et la pratique. Le budget total des primes et subsides relatif à l’année 2023 est ainsi estimé à près de 11,5 millions d’euros.

    Une possibilité d’extension du dispositif IMPULSEO à une discipline autre que la médecine a été éprouvée en 2018 lors de la recherche-action COMING. Celle-ci portait sur la collaboration médecins et infirmiers généralistes en Wallonie. Même si les conclusions n’ont pas permis de mettre en œuvre un nouveau dispositif, elles fournissent des balises utiles aux travaux visant à améliorer la première ligne d’aide et de soins, comme Proxisanté.

    Je souhaite également mettre en évidence ici Proxisanté, qui est un projet prioritaire du Plan de relance wallon dont l’avant-projet de décret a été approuvé en deuxième lecture par le Gouvernement wallon le 16 février 2024. Comme il le sait, ce projet propose une nouvelle organisation de la première ligne d’accompagnement et de soins qui aura ainsi trois niveaux d’intervention différents. Cette nouvelle organisation va permettre d’avoir une vision précise de l’offre des prestataires de soins médicaux et paramédicaux, donc du paysage social santé pour chaque zone et de pouvoir mettre en place des aides spécifiques en cas de besoin comme c’est le cas actuellement avec les médecins généralistes.

    Proxisanté vise donc bien à l’élaboration de la gouvernance et du maillage territorial dans les territoires afin de soutenir les acteurs locaux dans l’implémentation de leur écosystème et dans la recherche de solutions aux problèmes spécifiques qu’ils rencontrent.

    J’ajouterais également qu’une des missions des consortia infirmiers, qui sont soutenus par la Wallonie, est de réaliser un cadastre recensant les infirmiers de leur zone. La réalisation de ce cadastre permet ainsi d’avoir une photographie de l’offre sur chaque territoire, d’analyser la répartition des infirmiers, de mettre en évidence la présence d’une pénurie et le cas échéant, de tenter de trouver des solutions notamment via le biais de la programmation de l’offre.