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Les actions menées en faveur des jeunes qui ne sont ni à l’emploi, ni en formation, ni aux études (NEET)

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 216 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 08/01/2024
    • de DESQUESNES François
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Selon l'Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (IWEPS), en Wallonie, en 2022, 11,7 % des 18-24 ans ne sont pas à l'emploi et ne suivent ni enseignement, ni formation.
    Combien de jeunes de 18 à 24 ans, cela représente-t-il concrètement ?

    Dans le cadre du projet 36 du Plan de relance de la Wallonie, le Gouvernement soutient depuis le 1er juillet 2021 la mesure « coup de boost à l'emploi ».

    Selon une réponse antérieure de Madame la Ministre, le choix du Gouvernement pour retenir cette mesure a été fait « au vu des résultats positifs de l'expérience pilote » menée à partir de 2016.
    Quelle est précisément cette évaluation ?

    Qui l'a réalisée et où est-elle consultable ?

    La mesure 36 du Plan de relance de la Wallonie prévoit d'accompagner 500 jeunes qui ne sont ni à l’emploi, ni en formation, ni aux études (NEET) par an. Après 2 ans et demi, l'objectif à atteindre s'élève donc à 1 000 à 1 500 jeunes accompagnés.

    L'objectif est-il atteint ? Sinon, pourquoi ?

    Une évaluation qualitative de la mesure est-elle prévue ?
    Si oui, par qui et quand ?

    Le financement de la mesure « coup de boost » est assuré jusqu'au 31 décembre 2024 par le Plan de relance de la Wallonie.

    Des moyens financiers sont-ils prévus dans le cadre du Fonds social européen au-delà de cette date ?

    Pour quels montants et quelle période ?

    Par ailleurs, Madame la Ministre avait précisé, le 22 juillet 2022, dans une réponse à une question parlementaire, qu'elle présenterait à la rentrée une note présentant les contours d'un projet d'accord de coopération avec les Ministres de l'Enseignement et de la Jeunesse de la Communauté française et les moyens budgétaires y associés.

    Où en est ce projet de note d'orientation ?

    A-t-elle été présentée au Conseil des ministres et avec quels résultats ?
    Sinon, pourquoi ?
  • Réponse du 16/04/2024
    • de MORREALE Christie
    Depuis 2016, les partenaires des cellules de reconversion (Forem, FGTB et CSC) mènent, à travers le projet Coup de Boost, une action de remobilisation et d’accompagnement de jeunes NEETs de 18 à 29 ans. Le programme d’actions proposé aux jeunes a été développé sur base de la méthodologie et de la dynamique collective des cellules de reconversion. Le projet cible un public très éloigné de l’emploi, exposé à l’exclusion sociale et/ou issu de groupes marginalisés en leur proposant un service adapté à leurs attentes et besoins en vue de les remobiliser et de les mener à l’emploi ou à la reprise d’études, vers des formations qualifiantes.

    L’accompagnement Coup de Boost constitue un outil supplémentaire pour le conseiller de référence lorsque le jeune souhaite un accompagnement plus intensif.

    L’expérience pilote a fait l’objet d’une évaluation qualitative réalisée par l’ULB-Metices (le fonds européen d’ajustement à la mondialisation [FEM] disponible sur https://www.cairn.info-load_pdf
    ) en décembre 2017 avec pour objectif de mesurer l’opportunité de poursuivre le dispositif. Cette évaluation a mené au constat d’une adéquation de Coup de Boost aux attentes et besoins du public ciblé et à la pertinence de promouvoir sa pérennisation.

    En outre, il ressort que pour le public ayant clôturé l’accompagnement Coup de Boost, 68 % sont en sortie positive durant l’année qui suit la fin de l’accompagnement avec la répartition de 56 % vers l’emploi et 44 % vers la formation ou la reprise d’études.

    L’objectif du Plan de relance pour la Wallonie prévoyait de déployer le projet sur l’ensemble du territoire afin d’accompagner, au travers de 10 cellules, 500 jeunes qui ne sont ni à l’emploi, ni en formation, ni aux études (NEET) par an.

    À ce jour, les 10 implantations prévues dans le Plan de relance sont effectives. Cinq implantations étaient actives au premier semestre 2022, deux implantations supplémentaires ont été ouvertes au second semestre 2022, deux supplémentaires au premier semestre 2023 et la dixième implantation au second semestre 2023. Il convient également de noter que deux implémentations ont également déménagé durant cette période.

    Depuis le 1er juillet 2021, 574 jeunes ont été accompagnés. En 2023, « Coup de Boost » représente 25 groupes de jeunes accompagnés qui ont eu l’occasion de visiter des entreprises et/ou des centres de formation, 1 775 activités collectives dispensées en 2023 ou encore près de 2 000 heures réalisées en accompagnement individuel.
    En 2024, avec les 10 implantations qui sont désormais toutes actives et opérationnelles, au moins 500 jeunes devraient être accompagnés par an par les 10 cellules.

    Le projet FSE+ « Coup de Boost » prévoit, en outre, la mise en place de deux implantations supplémentaires financées via le Fonds Social européen dans la région de Couvin et dans le nord de la province du Luxembourg (Marche-en Famenne).

    L’objectif est de couvrir l’ensemble du territoire wallon en portant une attention particulière à l’accessibilité via les transports en commun vu les contraintes en matière de déplacement du public (80 % sans permis de conduire). Par ailleurs, des actions de renforcement de l’offre de service Coup de Boost sur l’ensemble du territoire de la Wallonie sont prévues (modules collectifs, estime de soi, digitalisation, soft skills, métiers en pénurie…). Le montant global octroyé par le FSE s’élève à 3 512 600,10 euros pour la période 2023-2025.

    En 2023, « Coup de Boost » représente 25 groupes de jeunes accompagnés qui ont eu l’occasion de visiter des entreprises et/ou des centres de formation, 1 775 activités collectives dispensées en 2023 ou encore près de 2 000 heures réalisées en accompagnement individuel.

    Le projet FSE + prévoit qu’une évaluation externe soit réalisée courant 2025 sur l’ensemble du dispositif. Les critères d’évaluation ont été concertés avec la CST dans le cadre du Plan de relance et font l’objet d’un reporting régulier dans l’application P4 prévue à cet effet.

    Concernant les collaborations avec l’enseignement, diverses initiatives existent.

    On notera la collaboration intensive entre le monde de l’enseignement et le Forem qui a encore été renforcé dans le cadre de la mise en œuvre de l’Orientation tout au long de la vie (OTLAV). Ainsi depuis 2024, une convention de collaboration s’est mise en place entre les pôles académiques et les Cités des Métiers par un cofinancement Fédération Wallonie-Bruxelles – Région wallonne (via le projet 15 du Plan de relance) afin d’engager quatre conseillers au sein des Cités des Métiers qui informeront, conseilleront et orienteront le public vers l’enseignement supérieur. Un accord de coopération est en cours de construction.

    Dans le cadre des travaux de l’ASBL Agir pour l’Enseignement, un groupe de pilotage, composé des représentants des Ministres-Présidents des Gouvernements wallon, bruxellois et de la Communauté française et des représentants des Ministres de l’Emploi et de la Formation concernés, se réunit régulièrement en vue de préparer, pour le futur Gouvernement, différents scénarii de réforme pour la formation en alternance, de la formation professionnelle et la coopération intrafrancophone.

    On notera également qu’un accord de coopération en vue de la création du Certificat de Compétence professionnelle (commun aux différents opérateurs régionaux de formation professionnelle et reconnue par l’enseignement de la promotion sociale) a été adopté en 1re lecture par le Gouvernement et qu’un accord de coopération d’exécution visant la création d’une agence qualité, ainsi qu’un accord de coopération d’exécution sur le fonctionnement du Service francophone des Métiers et Qualifications sont en cours d’adoption en 1re lecture au sein des différents Gouvernements.

    De plus, en vue d’améliorer sa connaissance des futures tendances du marché de l’emploi wallon, le Forem a mené, en collaboration avec l’Administration générale de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une étude sur les aspirations professionnelles des jeunes en 5e, 6e et 7e secondaire. Cette étude a permis de dégager les grandes tendances attendues dans les prochaines années et d’identifier les secteurs qui devront redoubler d’efforts pour attirer de nouveaux talents et ceux qui verront affluer un trop grand nombre de candidats.

    Les conclusions de cette étude viennent alimenter les travaux menés au sein du dispositif d’orientation tout au long de la vie qui réunit entre autres les différents acteurs de l’enseignement et de la formation professionnelle.