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Les conséquences de la prolifération de sangliers dans le Brabant wallon

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 220 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 10/01/2024
    • de JANSSEN Nicolas
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Jusqu'il y a quelques années, on relevait peu de traces de présence de sangliers en Brabant wallon. Celle-ci s'intensifie, notamment du côté de Genappe et Villers-la-Ville.

    L'ampleur des dégâts qu'ils occasionnent aux cultures, aux jardins de particuliers et à la biodiversité s'accentue et les accidents de circulation impliquant des sangliers ne sont plus exceptionnels.

    Récemment, à Villers-la-Ville, en une seule soirée, des observateurs ont dénombré 27 bêtes. Quant aux accidents, le bourgmestre de Villers-la-Ville constatait récemment quasiment un accident par semaine.

    Le Gouvernement wallon a récemment adopté de nouvelles règles à cet égard. À Villers-la-Ville, on croise les doigts pour que cela soit efficace à terme car ce qui inquiète aussi les habitants et les communes, c'est le risque qu'un promeneur puisse rencontrer une harde durant la journée.

    Monsieur le Ministre constate-t-il une recrudescence au cours de ces derniers mois de destruction des biens par des populations de sangliers en Brabant wallon ?

    Parmi les nouvelles mesures récemment adoptées, des dispositions particulières ont-elles été prises pour le Brabant wallon ?

    A-t-il prévu une campagne d'information à destination du grand public ?

    Le quota de prélèvement a-t-il été augmenté pour cette saison 2023-2024 ?

    A-t-il pris de dispositions particulières en concertation avec sa collègue la Ministre De Bue en matière de sécurité routière, et notamment en matière d'information des usagers ?

    Le Brabant wallon est en effet à risque au vu de la densité élevée de la population et du réseau routier, mais aussi en lien avec le fait que les habitants ne sont pas habitués à cette situation et qu'ils n'ont donc pas les réflexes adéquats en présence de cet animal forestier.
  • Réponse du 26/01/2024
    • de BORSUS Willy
    S’il est vrai que la population de sangliers en Wallonie augmente et donc que la probabilité qu’un promeneur puisse rencontrer un sanglier voire une compagnie, augmente en conséquence, je n’ai actuellement pas connaissance d’attaque volontaire de sangliers sur des passants. Tant que l’animal ne se sent pas directement menacé, il préfère fuir devant l’être humain plutôt que de s’en prendre à lui.

    En ce qui concerne les populations de sangliers dans la région de Genappe et de Villers-la-Ville, elles augmentent effectivement, et ce, à l’image de ce qui se passe dans le reste de la Wallonie. Les populations de suidés augmentent globalement sur le territoire wallon et s’étendent là où elles le peuvent. Comme l’honorable membre le sait, la problématique de la prolifération des sangliers va bien au-delà de nos frontières et est d’ailleurs généralisée à l’Europe.

    Il est vrai que pour la Province de Brabant wallon, la présence de sangliers est plus récente. De plus, la densité de population est élevée. Ces facteurs augmentent donc les risques de rencontre fortuite avec un sanglier sur une voirie.

    Aujourd’hui, chez nos voisins, il n’y a pas malheureusement pas de recette miracle dont nous pouvons nous inspirer. Ce n’est pas pour autant que j’ai baissé les bras. Que du contraire ! Depuis le début de la législature, j’ai multiplié les actions et mené une politique offensive pour lutter contre la prolifération des suidés. D’ailleurs, les acteurs observent dans certaines zones de Wallonie une diminution des populations suite aux prélèvements importants réalisés depuis 2019. Néanmoins, le taux de reproduction des sangliers est très influencé par des facteurs extérieurs comme les conditions météorologiques ainsi que par la disponibilité alimentaire rendant impossible les estimations précises d’une année à l’autre. On constate également un changement dans leurs mœurs de plus en plus nocturnes, rendant certaines actions de chasse, comme l’affût, de plus en plus compliquées en termes de résultats. C’est pourquoi en plus des plans de tirs volontaires, j’ai soumis de nouvelles mesures en matière de destruction validées par le Gouvernement. Parmi les nouvelles dispositions, il y a la destruction via le tir de nuit, le piégeage ou bien encore depuis des engins agricoles. Autant de mesures qui je l’espère auront un impact significatif sur les populations de suidés.

    Pour conclure, tous les acteurs s’accordent sur le constat qu’on observe moins de sangliers. Il est donc probable que la diminution des populations s’amorce dans certains secteurs à la suite des importants prélèvements de ces dernières années. Nous sommes convaincus d’être sur la bonne voie et que nous devons poursuivre les efforts.