/

L’accompagnement des primo-arrivants LGBTQIA+

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 221 (2023-2024) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 10/01/2024
    • de BANGISA Gaëtan
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Dans le cadre du Plan wallon d'inclusion des personnes LGBTQIA+ 2022-2024, le Gouvernement a chargé Madame la Ministre de piloter la mesure n°9 relative à l'amélioration de l'accueil des personnes LGBTQIA+ issues de l'immigration en rappelant l'invitation de la Commission européenne à porter une attention particulière à la diversité des personnes LGBTQIA+ et à prendre en compte les besoins des personnes les plus vulnérables, en ce compris celles issues de l'immigration.

    En effet, celles-ci subissent de nombreuses discriminations eu égard à leur orientation sexuelle, à leur identité ou à leur expression de genre, à leurs caractéristiques sexuées, à leur prétendue « race » ou à leur confession religieuse. La Commission insistait alors sur l'importance d'adopter une approche intersectionnelle.

    Afin d'améliorer la prise en charge des personnes primo-arrivantes LGBTQIA+, Madame la Ministre avait été chargée d'évaluer la pratique collaborative engagée entre la Maison Arc-en-ciel de Verviers et le Centre régional de Verviers pour l'intégration (CRVI), le Centre régional d'intégration (CRI) de son territoire, dans le cadre du parcours d'intégration et de l'appel à projets « Initiatives locales d'intégration » lancé par la Région wallonne depuis 2019.

    Pourrait-elle nous communiquer les résultats de cette évaluation et nous informer des perspectives de modélisation de cette expérimentation ?

    Pourrait-elle nous informer sur l'éventuelle implémentation aux autres CRI du territoire ?

    Quels moyens financiers seront mis en œuvre, et sous quelle forme, pour soutenir un éventuel déploiement de l'accueil des personnes LGBTQIA+ issues de l'immigration ?
  • Réponse du 14/03/2024
    • de MORREALE Christie
    Le Plan wallon d’inclusion des personnes LGBTQIA+ adopte une approche intersectionnelle. La mesure 9 qui vise à améliorer l’accueil des personnes LGBTQIA+ issues de l’immigration en est la manifestation la plus évidente. Celle-ci prévoit notamment de :
    - pérenniser le soutien octroyé à la Maison Arc-en-Ciel de Verviers (MACV) depuis 2019 dans le cadre des appels à projets « Initiatives locales d’intégration » ;
    - évaluer la pratique collaborative engagée entre la MACV et le Centre régional de Verviers pour l’intégration (CRVI) ;
    - envisager, après évaluation, d’étendre la pratique à l’ensemble des Maisons Arc-en-Ciel en Wallonie.

    Depuis 2019, la MACV est donc soutenue dans le cadre de l’appel à projets « Initiatives locales d’intégration ». De 2019 à 2021, 15 000 euros lui ont été octroyés tandis que depuis 2022, la MACV perçoit 28 800 euros par an. Ce montant, qui permet l’engagement d’un assistant social, vise à mettre en place des permanences d’accueil pour le public LGBTQIA+ d’origine étrangère avec une grosse majorité de demandeur.euse.s de protection internationale sous le critère de persécution homo/transphobe. La mission principale de l’assistant.e social.e, au-delà de l’accueil lors des permanences, est l’accompagnement psycho-médico-sociojuridique de ce public. Dans le cadre de cette mission, des entretiens spécifiques et individualisés sur base des demandes et des besoins exprimés sont proposés aux bénéficiaires.

    Dès lors que la MACV perçoit 28 800 euros annuellement depuis 2 ans, nous pouvons considérer que les résultats du projet sont dorénavant analysables par le SPW Intérieur et Action sociale. Ainsi, un comité d’accompagnement réunissant la MACV, le CRVI, le SPW IAS et mon Cabinet sera organisé le 21 mars prochain.

    L’éventuelle implémentation aux autres Maisons Arc-en-Ciel en Wallonie ne pourra être envisagée le cas échéant que dans la foulée, sur base de cette évaluation. Il appartiendra donc au prochain Gouvernement de se positionner à cet égard et d’y affecter les budgets nécessaires.