/

La crainte liée au ralentissement des politiques concernant les PME

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 227 (2023-2024) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 12/01/2024
    • de SOBRY Rachel
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    D'après la dernière enquête menée par l'Union wallonne des entreprises (UWE), de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) de notre Wallonie restent dans des situations économiques « tendues ». Ceci étant, le tableau n'est pas tout noir puisque les perspectives d'engagement sont toujours bonnes et montrent une certaine résilience en Wallonie.

    Globalement, l'UWE considère que « l'activité économique montre des signes de stabilisation ».

    Dans ce contexte, les entreprises souhaitent éviter un ralentissement de l'action publique avec les prochaines campagnes électorales, voire un arrêt de certaines initiatives.

    L'Administratrice déléguée de l'UWE, Cécile Neven, considère que le contexte économique actuel ne permet aucun relâchement et que de nombreux dossiers cruciaux doivent encore aboutir d'ici la fin de la législature.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de ces craintes relayées par l'UWE ?

    Comment y répond-il ?

    Quelles actions va-t-il mener pour éviter un « ralentissement de l'action publique » à l'égard des entreprises et en particulier des PME ?
  • Réponse du 22/01/2024
    • de BORSUS Willy
    Ces 4 dernières années, nos entreprises wallonnes ont dû lutter contre une série de crises successives. La crise sanitaire, d’abord, les inondations ensuite et enfin l’ensemble des effets délétères de l’invasion russe en Ukraine. Depuis lors, les entrepreneurs wallons ont fait la démonstration d’une résilience et d’une combativité telle qu’aujourd’hui, de nombreux indicateurs économiques s’améliorent.

    En 2024, la baisse de l’inflation attendue devrait permettre à nos petites et moyennes entreprises de souffler enfin un petit peu. Aussi, cette année, 44 % des PME de notre pays prévoient de recruter. C’est une augmentation de 4 % sur un an. Tout en prudence, satisfaisons-nous de ces tendances que j’espère voir se concrétiser.

    C’est vrai, l’approche des élections ne permet plus le démarrage de nouvelles réformes structurelles du paysage économique, ceci dit, jusqu’au bout, le Gouvernement reste à la tâche. Comme Ministre de l’Économie, je me tiendrai, comme je le fais depuis quatre ans, aux côtés des entrepreneurs jusqu’au terme de mon mandat. Je demeure au travail ainsi que l’ensemble des équipes de mon cabinet et de mon administration. Il n’est pas question de relâcher la pression.

    Dans les prochains mois, plusieurs réformes bénéfiques aux entreprises se finaliseront : je pense notamment à la réforme des aides à l’investissement, qualifiée par les partenaires sociaux comme une réforme « PME-friendly », ou encore à la réforme des centres de recherche agréés.

    Rappelons aussi l’entrée en vigueur au 1er janvier de dispositifs mis en place ou réformés l’an dernier, dans le cadre du Plan Horizon Proximité, pour soutenir le commerce local et qui entrent dans le vif du sujet en cette année 2024. Je pense notamment à la réforme des Agences de Développement Centre-Ville qui va permettre un soutien plus massif et équilibré des 14 plus grands centres-villes dans leur développement économique, mais aussi le dispositif Formaction-Commerces qui, après Charleroi en 2023, va s’activer cette année sur les 14 autres villes et communes sélectionnées ou finalement encore le mécanisme Objectif Proximité, qui a permis ces dernières semaines de soutenir 37 entrepreneurs via des primes à l’installation ou au redéveloppement d’activités en centre-ville.

    Au-delà des réformes qui restent à concrétiser, les moyens dégagés au travers du Plan de relance depuis le début de sa mise en œuvre à destination des PME sont significatifs : je rappelle à cet égard les derniers chiffres publiés par l’IWEPS concernant les effets macroéconomiques à long terme du Plan de relance, à savoir une hausse du PIB wallon de 0,7 % à l’horizon 2030. L’étude a mesuré que 57 % des investissements soutenus par le plan sont susceptibles de jouer, à terme, un rôle sur la productivité des entreprises.

    Pris bout à bout, l’étude estime que ces gains de productivité devraient créer un contexte plus favorable pour les entreprises avec des réductions de coûts qui peuvent être affectées structurellement dans l’économie par le biais de multiples canaux (hausse des salaires (favorisant la consommation), baisse des prix (améliorant la compétitivité), financement d’investissements en R&D et/ou en formation, hausse des dividendes, et cetera)

    Ces actions génèrent indirectement des effets de retour sur l’économie en soutenant la demande à long terme des agents économiques.

    Pour conclure, comme j’y étais engagé en 2019, cette législature a vu la concrétisation de nombreuses réformes au bénéfice de notre économie.

    Il reste encore énormément de travail pour que la Wallonie atteigne enfin son plein potentiel et puisse se déployer pleinement. Soyez-en assurée, mon engagement pour cela demeurera intact.