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Les parkings de covoiturage

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 334 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 23/01/2024
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Fin 2023, Monsieur le Ministre annonçait, dans le cadre d'une réponse au Parlement, vouloir « développer un réseau plus important de parkings de covoiturage, au-delà des investissements strictement publics », ainsi que « poursuivre la dynamique de création de parkings de covoiturage en partenariat avec des entreprises ». Cette dernière devait « bientôt démarrer ».

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur ces engagements et leurs réalisations concrètes ?

    Où en est le développement des zones de covoiturage depuis le début de la législature ?

    Peut-il faire part de l'évolution chiffrée de celles-ci ?

    Quelles sont enfin les échéances fixées dans ce cadre ?

    Une réflexion avec les TEC a-t-elle éventuellement eu lieu, en vue de faire de ces sites des « mini » mobipôles ?
  • Réponse du 29/02/2024
    • de HENRY Philippe
    Je confirme que le réseau wallon de parkings de covoiturage est en évolution constante. Actuellement, on dénombre environ 3700 places disponibles gratuitement pour les covoitureurs au sein de ce réseau, lesquelles sont distribuées de la manière suivante :
    * environ 2000 places sur des parkings régionaux (SPW ou Sofico),
    * environ 750 places sur les parkings d’Ecovoiturage en Province de Liège,
    * environ 450 places sur des parkings communaux,
    * environ 500 places sur des parkings privés.

    Le programme de mutualisation de parkings à des fins de covoiturage couvre ces deux dernières catégories, et même si les développements sont de moindre envergure que sur des parkings dédiés uniquement au covoiturage, il nous semble tout à fait opportun de poursuivre dans cette voie aux endroits où cela se justifie ou quand il n’existe pas de possibilité de développer un parking spécifique. En outre, cela représente un gain économique et environnemental non négligeable.

    Durant cette législature et sur ma proposition, le Gouvernement a décidé de financer la construction de onze nouveaux parkings de covoiturage le long du réseau structurant dans le cadre du Plan de relance. Ces projets doivent s’échelonner jusqu’en 2026. Aujourd’hui, les projets ont démarré et des travaux sont imminents à plusieurs endroits : chantiers attribués à Habay et Corroy-le-Grand, demandes de permis en cours ou permis accordés à Arlon, Soumagne et Villers-Bouillet, étude en cours à Gosselies, etc. Sept autres projets sont également soutenus par le Fonds FEDER ou dans le cadre du Plan Mobilité et Infrastructure pour Tous 2020-2026 ou du Plan wallon d’Investissements. Enfin, le programme de mutualisation de parkings avec des partenaires privés se poursuit également, avec plusieurs projets en phase de concrétisation.

    Pour la plupart, des conventions de partenariat ont été conclues, il reste maintenant la phase d’opérationnalisation à mettre en œuvre avec la commande et la pose de signalisation spécifique, et l’organisation d’un processus de contrôle et de monitoring.

    La réalisation de ces projets prend évidemment du temps, que ce soit pour faire les études préliminaires, introduire les permis, ou trouver des candidats adéquats et négocier des conventions de mutualisation avec eux. Cela nécessite à chaque fois une coordination des services de la Région, de la Sofico et d’acteurs externes (provinces, communes, OTW, bureaux d’étude, entreprises…).

    En résumé, avec ces engagements et comparativement au début de la législature, les nouveaux projets décidés correspondent à une augmentation de 30 % du nombre de places réservées aux covoitureurs. Par ailleurs, d’autres projets sont encore à l’analyse.

    Concernant la possibilité de faire de ces parkings de covoiturage des « mini Mobipôles », l’analyse se fait au cas par cas, selon le contexte local et les opportunités. J’attire toutefois l’attention sur les éléments suivants :
    - le développement des Mobipôles s’attache avant tout à définir des points d’intermodalité entre l’offre de transports en commun structurante et d’autres services de mobilité, afin d’augmenter l’efficacité des combinaisons multimodales dans les déplacements et d’offrir à ces lieux une image et une identification forte pour les usagers.
    - Les parkings de covoiturage n’entrent a priori pas dans cette définition stricte puisque leur vocation première n’est pas d’être connectés à une offre de transport structurante : ils sont plutôt développés en tant qu’alternative complémentaire pour combattre l’autosolisme, et pour les déplacements où il est plus difficile de se passer de la voiture.
    - Cela étant, la nomenclature des Mobipôles a été progressivement affinée pour être aussi déclinée en Mobipoints, justement pour les lieux qui ne sont pas desservis par une offre de transports en commun structurante, mais qui rassemble plusieurs autres services de mobilité (par exemple bus classique, stationnement vélo, voitures partagées…). Ceci vaut donc également pour les parkings de covoiturage et de fait, certains parkings, par leur situation et leur potentiel d’intermodalité, entreront effectivement dans une démarche mobipôle/mobipoint.

    L’opportunité de développer les parkings de covoiturage en Mobipôle/Mobipoint existe, mais n’est donc pas systématique : lorsque cela se justifie, une concertation est entamée avec les acteurs externes, au premier titre desquels figurent l’OTW et les communes concernées. Ces dernières ont par ailleurs l’opportunité d’interpeller elles-mêmes l’administration régionale quand elles l’estiment nécessaire, et peuvent ensuite être soutenues par celle-ci dans l’élaboration de leurs dossiers PIMACI, dont le volet intermodalité peut intégrer l’aménagement des Mobipôles.