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Les réalisations cyclables dans la ville de Liège

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 347 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 23/01/2024
    • de BIERIN Olivier
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le Groupe de Recherche et d'Action des Cyclistes Quotidiens (GRACQ) de Liège a remis son évaluation de l'année 2023 en termes de cyclabilité de la ville de Liège. Ces éléments sont toujours utiles et instructifs, car ils permettent d'avoir une vue d'ensemble sur tout le territoire communal.

    Parmi les éléments positifs dont nous pouvons nous réjouir ici, il y a notamment les projets wallons de cyclostrades que Monsieur le Ministre porte autour et à travers Liège, notamment les accès vers le Sart-Tilman du côté de Colonster et de la rue Belle-jardinière ou encore sur le pont de Fragnée et entre Ougrée et Rénory.

    Le boulevard urbain à Droixhe qui permettra de desservir Jupille et Wandre est un chantier réjouissant également pour les cyclistes de ces zones plus isolées du centre-ville puisqu'à son initiative la largeur de l'espace cyclopiéton a été doublée. Sans oublier évidemment les 4 millions d'euros que Monsieur le Ministre a inscrits au Plan mobilité et infrastructures pour tous (PMIPT) pour réaliser les chaînons manquants du corridor pour vélos de la rive gauche qui permettront enfin une connexion cyclopiétonne continue le long de la Meuse entre le Val Benoit et Coronmeuse.

    On ne peut s'empêcher de s'étonner néanmoins du peu de nouvelles infrastructures cyclables entreprises par la ville sur voiries communales alors que celle-ci a obtenu des budgets régionaux conséquents dans le cadre de Wallonie Cyclable.

    Comme le souligne le GRACQ, quasiment aucune nouvelle infrastructure cyclable n'a vu le jour en 2023 sur les voiries de la responsabilité communale sauf le long d'un escalier à Jupille et un bout de Ravel à Rocourt. Par ailleurs, là où des marquages vélo existent, ceux-ci sont peu, voire pas entretenus, mettant ainsi leurs usagers en danger.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de la situation ?

    Alors que le nombre de cyclistes quotidiens ne cesse d'augmenter, qu'est-ce qui explique ce peu d'ambition communale en matière de politique cyclable pour une si grande ville, au sens propre comme au figuré ?

    Enfin, on ne le dira jamais assez : le laxisme et la tolérance excessive du parking sauvage dans la ville de Liège sont un réel problème, en particulier lorsqu'il s'agit de stationnement sur des infrastructures cyclables. Je ne manque d'ailleurs pas de le faire remarquer à sa collègue en charge de la Sécurité routière, tous comme nos collègues écologistes siégeant au conseil communal de Liège.
  • Réponse du 03/04/2024 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    La Ville de Liège fait partie des communes sélectionnées pour l’appel à projets Plan d’investissement Wallonie cyclable (PIWACY). L’objectif de cet appel à projets est de permettre aux communes de développer la pratique quotidienne du vélo. La commune de Liège bénéficie d’une enveloppe de 1 700 000 euros afin de faciliter les déplacements journaliers des usagers.

    Aujourd’hui, l’exécution des travaux n’a pas encore eu lieu.

    Toutefois, quatre dossiers ont été attribués. A priori, l’intégralité de l’enveloppe allouée sera consommée pour ces quatre investissements. Deux de ces quatre dossiers comprennent l’aménagement de cheminements cyclables : l’un dans la rue Sainte-Marie (pour un montant de 366 690 euros), l’autre dans la rue Henri Vieuxtemps vers le boulevard Léon Philippet (pour un montant de 541 190 euros). Un troisième investissement est prévu pour aménager des rues cyclables dans les quartiers de Grivegnée (pour un montant de 480 190 euros). Enfin, de nouveaux stationnements vélos (120 arceaux, 10 abris vélos et 30 box vélos) seront mis en place à travers le quatrième projet (pour un montant de 339 220 euros).

    Par ailleurs, le projet de corridor « rive gauche Val-Benoît – pont des Arches » qui est sur le point d’aboutir est assumé par la Ville pour la maîtrise d’ouvrage, bien que soutenu par la Région à hauteur de 4 millions pour la mobilité et 2 millions pour la politique intégrée de la Ville.

    Bien qu’il s’agisse d’une opportunité qui n’a pas son précédent dans le cadre du soutien à la politique cyclable des pouvoirs locaux, la succession du PIWaCy et du PIMACI, couplé encore avec d’autres subventions régionales, ont engendré une difficulté d’absorption dans pratiquement toutes les communes wallonnes.

    La ville de Liège capitalise par ailleurs un montant important de subventions puisqu’elle dispose encore de 7 872 965 euros dans le PIMACI dont 3 936 482,52 euros spécifiquement pour le vélo, 1 574 593 euros spécifiquement pour le piéton et 2 361 889 euros pour des projets servant à l’intermodalité dont éventuellement des aménagements cyclables ou piétons.

    Dans le cadre de son PIMACI, et la plupart du temps en combinaison avec des moyens budgétaires provenant de son PIC, la ville a proposé les projets repris en annexe avec les estimations budgétaires au stade de la proposition du plan d’investissement.

    D’autres aménagements sont inclus dans le PIC sans intervention du PIMACI.

    Il faut par ailleurs se rendre compte que certains « aménagements légers » régulièrement promus, de manière assez compréhensible et logique par le GRACQ, et qui semblent simples, requièrent souvent d’un traitement administratif, mais aussi technique plus lourd que ce que « le bon sens » identifie.

    De plus, la Ville a attiré notre attention à plusieurs reprises sur les RH, limitées à affecter à la concrétisation et la gestion de ces projets.