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La journée de sensibilisation sur la sécurité routière des jeunes

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 104 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 23/01/2024
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Récemment, la presse faisait l'écho d'une récente initiative visant à sensibiliser les jeunes à la Sécurité routière dans notre région. Le collège de Burnot, à Profondeville, a été choisi parmi 11 écoles de Wallonie pour participer à une journée de sensibilisation. Cette initiative vise à aborder les risques spécifiques aux jeunes, âgés de 18 à 24 ans, période où le risque d'accidents de la route est le plus élevé.

    Selon les informations publiées ce 17 janvier 2024, les statistiques révèlent qu'en Wallonie, un jeune de cette tranche d'âge perd la vie sur les routes toutes les deux semaines, tous modes de transport confondus.

    C'est dans ce cadre qu'un projet pilote a été mis en place, en collaboration avec l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR), consistant en une journée de sensibilisation dans une trentaine de classes réparties dans onze écoles secondaires de Wallonie. Cette journée interactive vise à inculquer aux élèves la notion essentielle de partage de la route et à les sensibiliser aux multiples dangers inhérents à l'usage de la route.

    Madame la Ministre pourrait-elle nous éclairer sur les critères de sélection des écoles participantes dans ce projet pilote ?

    Comment envisage-t-elle d'évaluer l'impact de cette journée de sensibilisation sur la sécurité routière des jeunes ?

    Dans le cadre de cette initiative, comment l'approche interactive de la formation est-elle adaptée pour influencer positivement le comportement des jeunes conducteurs sur la route, en particulier en abordant les risques liés à la tranche d'âge de 18 à 24 ans ?

    Peut-elle nous détailler les mesures qu'elle compte prendre pour garantir la pérennité de ce programme au fil du temps, assurant ainsi une sensibilisation continue des élèves aux enjeux cruciaux de la sécurité routière ?

    Enfin, comment ce programme s'inscrit-il dans sa stratégie globale visant à atteindre l'objectif ambitieux de moins de 100 tués sur les routes wallonnes d'ici 2030 ?
  • Réponse du 14/02/2024
    • de DE BUE Valérie
    Les enfants sont le plus souvent victimes d’accidents de la route en tant que piétons et, dans 4 cas sur 10, cela se passe à proximité de l’école. Au total, ces cinq dernières années en Wallonie, 1 888 enfants de 3 à 17 ans ont été victimes d’un accident de la route sur le trajet de l’école. En moyenne en Wallonie, un peu plus de 2 enfants sont victimes d'un accident de la route chaque jour d’école aux heures d’entrée et de sortie de classe.

    Dans ce cadre, il a été décidé de limiter le projet-pilote visant la formation en sécurité routière à destination des jeunes rhétoriciens à une dizaine d’écoles partenaires.

    La sélection visait à garantir autant que possible une répartition géographique, à impliquer des établissements avec différents types d’enseignements, en donnant priorité aux établissements autour desquels est enregistré un nombre plus important d’accidents corporels impliquant des adolescents. Enfin, le projet a également été proposé en priorité aux écoles disposant d’un référent EMSR.

    Tenant compte de l’ensemble de ces critères, 11 écoles participent à ce projet pilote qui se déroule entre janvier et mai.

    Cette nouvelle formation a bien pour axe central l’interactivité. L’objectif est ensuite de cerner les enjeux et motivations du comportement des jeunes en tant que piéton, cycliste ou encore motocycliste, et de définir, avec eux, comment ce comportement peut évoluer, notamment en tant que conducteurs d’une voiture, pour plus de sécurité sur les routes.

    À travers des vidéos, des prises de parole ou encore des mises en situation, c’est un moment de réflexion, d’échanges et d’expériences par rapport à la sécurité routière qui est proposé aux jeunes. Via cette approche interactive, ils sont mis à contribution tout au long de la journée afin d’expérimenter par eux-mêmes la sécurité routière.

    L’évaluation de cette expérience pilote est prévue à quatre niveaux :
    1. L’évaluation des acquis : Celle-ci a pour objectif de mesurer l’impact de la formation.
    2. L’évaluation de la satisfaction des élèves : cette appréciation permet d’obtenir un retour rapide et direct des participants. Elle débute dès le début du projet pilote afin de permettre aux formateurs de réagir et éventuellement adapter la formation.
    3. L’évaluation par le corps enseignant : cette évaluation réalisée en fin de processus permettra de comprendre les attentes et d’affiner l’offre de formation dans l’enseignement (quand, où, pour qui, et cetera).
    4. L’auto-évaluation par les formateurs : celle-ci est réalisée en temps réel en vue d’améliorer à très court terme le contenu de la formation et finalisée au terme du projet pilote.

    L’évaluation finale sur base de ces quatre appréciations permettra d’affiner l’organisation, les modalités et le contenu de la formation.

    Les résultats de l’évaluation sont attendus pour la fin de l’année scolaire. Si l’expérience est concluante, l’objectif serait d’étendre le projet à davantage d’écoles, en collaboration avec l’AWSR dès la prochaine année scolaire.

    Sensibiliser les jeunes à la sécurité routière me paraît en effet indispensable et cela s’inscrit entièrement dans l’objectif ambitieux fixé pour 2030.

    Ces jeunes sont non seulement déjà des usagers quotidiens de la route, mais ils représentent aussi, pour la plupart, les conducteurs de voiture de demain. La fin de l’enseignement secondaire représente donc une période idéale pour les amener à s’interroger sur leur comportement en tant qu’usager et sur les différents enjeux du partage de la route. Cette journée de sensibilisation est l’opportunité d’établir un contact direct avec eux, à l’aube d’un moment charnière de leur vie, pour insuffler une dynamique positive par rapport à la sécurité routière.

    Enfin, cette formation s’inscrit dans une stratégie globale qui vise à créer un continuum pédagogique depuis la primaire jusqu’à la fin du secondaire. Elle vient compléter les formations dispensées en primaire (brevet du piéton et brevet du cycliste) et je travaille à ce qu’elle s’accompagne d’une formation axée sur l’intermodalité proposée au 1er degré du secondaire.

    Ensemble, ces différentes formations en milieu scolaire contribuent à éduquer nos enfants et nos jeunes à la sécurité routière afin qu’ils deviennent des usagers de la route prudents et responsables.