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La décision de Ryanair concernant le développement de sa flotte à l’aéroport de Charleroi

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 71 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 24/01/2024
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Ryanair va baser deux avions en plus à l'aéroport de Charleroi, pour sa saison d'été, et promet d'améliorer la croissance en Belgique, mais pas à Zaventem, en raison de tarifs « trop élevés ». Cela porte le total de ses appareils basés sur place à 18.

    Quel impact la décision de Ryanair de baser deux avions supplémentaires à l'aéroport de Charleroi aura-t-elle sur l'économie de la Région wallonne et son développement économique ?

    Tenant des comptes des raisons avancées par Ryanair de ne pas choisir l'aéroport de Zaventem, comment cela peut-il influencer la politique tarifaire de l'aéroport et quels efforts seront faits pour rendre la Région wallonne plus attractive pour les compagnies aériennes ?

    Comment le Gouvernement wallon aborde-t-il les préoccupations éventuelles liées à l'environnement et au bruit associés à l'augmentation future du trafic aérien à l'aéroport de Charleroi, tout en soutenant le développement économique ?

    Quid de la gestion des déchets, la réduction des émissions et l'utilisation d'énergies renouvelables ?

    En matière de conditions d'emploi, quelles initiatives spécifiques le Gouvernement wallon met-il en place pour garantir que la création de 60 nouveaux emplois à l'aéroport de Charleroi soit accompagnée de conditions de travail équitables et de salaires décents pour les employés ?
  • Réponse du 20/02/2024
    • de DOLIMONT Adrien
    En termes de retombées économiques, la décision de Ryanair de baser deux avions supplémentaires à l’aéroport de Charleroi afin de porter le nombre d’avions basés à 18 vient partiellement combler le départ des avions TUI et c’est une excellente nouvelle.

    En ce qui concerne l’attractivité de la Région wallonne pour les compagnies aériennes, il faut constater que Wizz Air, Ryanair et Pegassus qui opèrent à l’aéroport de Charleroi, comptent parmi les compagnies qui ont connu le plus fort taux de croissance après la pandémie de Covid-19.

    BSCA estime que la politique tarifaire actuelle de l’aéroport parait adéquate pour permettre une croissance des compagnies aériennes et une profitabilité de l’aéroport.

    Ce n’est vraisemblablement pas la politique actuelle qui rend plus difficile l’arrivée de nouvelles compagnies aériennes à Charleroi, mais bien la crainte pour les autres compagnies de se heurter à 3 des leaders du marché de transport aérien européen.

    Au niveau de l’équilibre entre développement économique de l’aéroport et les impératifs environnementaux, le Conseil d’administration de l’aéroport a adapté un plan stratégique dans lequel il a acté le principe fondamental que tout développement économique devait impérativement s’accompagner d’une décroissance des nuisances environnementales tant au niveau des émissions de gaz à effet de serre que du bruit au regard de l’année de référence 2019.

    Je renvoie l’honorable membre à mes nombreuses réponses précédentes sur le sujet quant aux dispositions prises ou à venir.

    Je lui rappelle aussi la volonté affirmée d’atteindre le Net Carbone Zéro en 2030 pour les infrastructures propres et en 2050 de manière globale.

    Concernant la question des conditions de travail équitables et les salaires décents pour les nouveaux employés qui seront présents à l’aéroport de Charleroi à l’initiative de Ryanair, ceci relève du Gouvernement fédéral comme il le sait.

    Comme déjà précisé, j’ai moi-même sollicité ce dernier à plusieurs reprises afin qu’une solution puisse être trouvée au conflit existant entre la Compagnie et ses travailleurs.

    J’ai eu par ailleurs l’occasion de rencontrer les acteurs afin de réenclencher les discussions. Ces démarches ont pu à l’époque mettre un terme aux mouvements de grèves en cours.