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Le taux de radon élevé dans certaines communes des provinces de Hainaut, Namur, Liège et Luxembourg

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 255 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 26/01/2024
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le dernier rapport de l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) met en lumière un taux de radon préoccupant dans certaines communes de la Botte de Hainaut, dans la province de Namur, mais surtout dans les provinces de Liège et de Luxembourg. En effet, le taux mesuré est supérieur au seuil fixé par l'Union européenne (UE), la concentration dans l'air dépasse les 300 Becquerels/m3.

    Ce gaz, lorsqu'il est présent dans des espaces confinés, devient le deuxième facteur de cancer du poumon selon l'Organisation mondiale de la santé. Donc, au-delà du seuil fixé par l'UE, il est nécessaire d'agir.

    Les problématiques liées à la radioactivité de manière générale sont une compétence fédérale et c'est l'AFCN qui est référente en la matière. Cependant, Madame la Ministre avait mentionné l'action des Services d'Analyse des Milieux Intérieurs (SAMI) et la future intégration de ces services provinciaux à la Région.

    Peut-elle nous indiquer si la fiche action du Plan ENVIeS « Mise à disposition de données publiques radon » a été activée ?

    Une collaboration entre les SAMI et l'AFCN est-elle possible ?

    Les SAMI ont-ils été intégrés à la Région ?

    Ils proposent des solutions individualisées, mais qu'en est-il des solutions plus larges pour traiter de manière générale ?

    Les SAMI n'agissent qu'après symptômes et suspicions de contamination, qu'en est-il de la prévention ?
  • Réponse du 11/03/2024
    • de TELLIER Céline
    La fiche-Action du Plan ENVIeS 2019-2023 prévoyant « la mise à disposition de données publiques radon » impliquait la signature d’un protocole de partage des données entre l’AFCN et le SPW ainsi que la mise en ligne de ces données via une mise à jour des applications cartographiques de la Région en lien avec le sous-sol. Cette fiche n’a pas encore été activée.

    Toutefois, la collaboration entre les SAMI et l’AFCN est non seulement possible, mais réelle. La Région était à la base de l’initiative « Radon-Day » proposant une publicité autour de l’action ainsi que des réductions de prix sur les tests radon pour les citoyens qui en faisaient la demande. La première « Action-Radon » de ce type a été mise en place grâce à la collaboration du SPW, de l’AFCN, de l’APW et des différents SAMI.

    Concernant les SAMI, la Région a proposé aux provinces ayant la tutelle sur ces structures de prendre à sa charge le financement de leurs actions de terrain. Cela permettait de ne pas mettre en péril les équipes et leur fonctionnement au jour le jour ainsi que la continuité du service rendu aux citoyens.

    Concernant la question du radon, il n’y a pas à proprement parler de solution « non individuelle » à la problématique radon. Ce gaz est issu du processus radioactif naturel de dégradation des roches du sous-sol. Il n’est dès lors pas possible de s’en prémunir sur une grande échelle. En dehors des mines, il n’existe pas de méthode d’extraction du radon du sous-sol.

    En fonction de la nature du sous-sol, on considère que tout le territoire de la Suisse est exposé à une problématique Radon. Cette problématique est également « générale » chez nous pour les provinces de Liège et de Luxembourg. Cela étant dit, la présence d’importantes masses rocheuses en sous-sol dans les autres provinces peut être également à l’origine de problématiques radon plus « locales ». Personne n’est donc strictement à l’abri. D’où l’intérêt d’une conscientisation de la population via une action de type « Radon Day ».

    La démarche implique également qu’un bâtiment ait été érigé sur un site pour pouvoir y procéder à des analyses. Si l’on prend en compte la probabilité d’une contamination de l’air ambiant par le radon en fonction d’un retour statistique sur un grand nombre de cas, il serait profitable d’encourager, au cas par cas, des techniques de prévention à la construction telle que la pose d’une bâche entre le sous-bassement et le bâti ou des techniques de remédiation telle que la ventilation des sous-sols ou la pose de portes « coupe-radon ».