Echange de plaque de voiture contre un abonnement de bus.
Session : 2006-2007
Année : 2007
N° : 186 (2006-2007) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 14/02/2007
de CASSART-MAILLEUX Caroline
à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial
Il y a près de dix mois, Monsieur le Ministre lançait le programme d'échange d'une plaque d'immatriculation contre un abonnement TEC. Aujourd'hui, il indique que celui-ci correspond à une moyenne de 50 à 60 plaques échangées par semaine. Monsieur le Ministre parlera-t-il de succès de l'opération ? Comment explique-t-il ce taux de participation ?
Le 24 avril dernier, en Commission de l'aménagement du territoire, des transports, de l'énergie et du logement, Monsieur le Ministre annonçait qu'aucune analyse préalable du public potentiellement intéressé n'avait été réalisée. Mais, il évoquait une future élaboration d'une cartographie des besoins. Cette cartographie existe-t-elle ? Que révèle-t-elle ? Donne-t-elle une vision pour l'ensemble du territoire wallon, incluant zones urbaines et rurales ?
Si le programme prévoit actuellement l'échange de plaque contre un abonnement d'un an, Monsieur le Ministre vient de déclarer à la presse qu'il réfléchissait à proposer un abonnement de deux ans. Quels sont les arguments qui motivent cette décision ? Est-ce une campagne de séduction pour convaincre davantage d'usagers ?
Des critères comme le lieu de travail, d'études, la couverture des transports en commun peuvent ne pas inciter à abandonner sa voiture. Monsieur le Ministre évoquait la possibilité d'étendre cette gratuité du bus au métro et au chemin de fer. Où en est-il dans ses démarches avec les représentants de la SNCB, voire avec De Lijn ?
Mettre en place une interconnexion entre les différents types de transport nécessite des moyens. Monsieur le Ministre a-t-il une estimation du coût, sa répartition pour l'évaluation des besoins, sa mise en œuvre et sa promotion ?
Réponse du 15/03/2007
de ANTOINE André
Entre le 1er avril 2006 et le 28 février 2007, 2.000 abonnements TEC ont été distribués en échange d'une plaque d'immatriculation.
Ce résultat est significatif même s'il apparaît en retrait par rapport aux résultats obtenus en Région flamande avec une démarche comparable.
Le caractère plus rural de la Wallonie explique en partie ce résultat.
La satisfaction des besoins de déplacements par le recours exclusif aux transports publics est évidemment plus difficile à rencontrer dans les zones à plus faible densité de population.
Lors du lancement de l'opération, une disparité géographique avait été enregistrée quant au nombre de demandes d'obtention d'un abonnement contre une plaque d'immatriculation. La demande était faible pour le TEC Hainaut. Actuellement, la situation a évolué et la répartition géographique des abonnements gratuits se rapproche progressivement de la répartition géographique des autres titres de transport. C'est ainsi que, fin novembre, les recettes du TEC Hainaut représentaient 15,61 % des recettes du groupe TEC tandis que 11,31 % des échanges de plaques étaient localisés dans cette zone.
En tout état de cause, comme je l'avais déclaré lors du lancement de l'opération, je ne manquerai pas de tirer rapidement un premier bilan de l'opération et de prendre les mesures qui s'imposent pour rendre encore plus attractif le renoncement à la voiture. Dans le cadre de sa campagne « produits », le groupe TEC devrait prochainement relancer une campagne de sensibilisation en faveur de cette opération échange plaque contre abonnement gratuit TEC.
En la matière, comme je l'ai déjà souligné, le véritable défi est de convaincre la SNCB de participer à une offre commune. Jusqu'à présent ce n'est pas encore le cas. La SNCB et son Ministre de tutelle ont accordé la priorité à d'autres incitants tarifaires. Je ne désespère cependant pas de les convaincre.