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La rencontre de Monsieur le Ministre avec la Fédération HoReCa Wallonie

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 294 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 02/02/2024
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Monsieur le Ministre avait indiqué en Commission de l'économie, de l’aménagement du territoire et de l’agriculture qu'il allait rencontrer la Fédération HoReCa Wallonie le mercredi 17 janvier 2024.

    Peut-il nous faire un compte-rendu de cette rencontre ?

    Que va-t-il décider de faire suite à cette rencontre ?

    Comment va-t-il aider le secteur de l'HoReCa ?
  • Réponse du 27/02/2024
    • de BORSUS Willy
    Le mercredi 17 janvier, j’ai rencontré une délégation de la Fédération HoReCa Wallonie afin d’analyser la situation actuelle du secteur et d’étudier les possibilités de soutien.

    Le secteur HoReCa a été lourdement frappé par les crises successives, par la hausse de différents coûts, dont l’augmentation du prix de l’énergie suite à l’invasion de la Russie en Ukraine, et par des changements d’habitudes de consommation qui ont eu un impact important sur les liquidités des restaurants, tenanciers et hôteliers. Une hausse du nombre de faillites est à constater, tout comme une diminution du nombre d’établissements HoReCa. Or, ces derniers ont, indépendamment de leur poids socioéconomique, un rôle sociétal important puisqu’ils sont des lieux de rencontre, d’animation, de vie pour les villes, les villages et les quartiers.

    La Fédération identifie plusieurs thématiques prioritaires, principalement sur le volet fédéral. Tout d’abord, elle se dit favorable à l’existence de mesures spécifiques en faveur de la croissance des PME, reconnues comme pourvoyeuses d’emplois, à l’absence de nouvelles charges administratives et à une facilitation accrue des démarches concernant l’occupation de personnel et l’octroi d’incitants financiers, qui doivent constituer une priorité absolue pour encourager la croissance et la compétitivité des petites entreprises.

    Or, la Fédération regrette une constate augmentation de nouvelles règlementations impactant durablement et excessivement le secteur HoReCa à tous les niveaux de pouvoir. Je prends en exemple l’application du Plan Ventilation et les investissements qui en découlent, les différences de tarifs imposés par les zones de secours concernant la sécurisation des sites ou encore la concurrence déloyale au niveau fiscal de certaines activités qui offrent un service complémentaire en HoReCa. Sans oublier que le secteur HoReCa aurait encore été fortement impacté par l’augmentation de la TVA sur certains produits dans le cadre du projet de réforme fiscale qui, heureusement, n’a pas été acceptée par ma formation politique.

    Il est donc primordial d’être beaucoup plus à l’écoute du secteur de l’HoReCa. Il est nécessaire d’encourager les démarches proactives des organismes publics vers les PME, afin de les accompagner dans un cadre qui respecte la sécurité juridique et une vision entrepreneuriale. Comme bon exemple de concertation, je souligne la collaboration entre les parties concernées par le renouvellement du Code de bonne conduite pour de bonnes relations entre les brasseurs, les négociants en boissons et le secteur HoReCa, qui devrait prochainement être approuvé au niveau fédéral. De plus, je note que les représentants de l’HoReCa sont aussi concertés pour la mise en œuvre d’une convention de collaboration avec le SIRS (Service d’Information et de recherche sociale) afin de lutter contre la fraude sociale.

    Ensuite, garantir la viabilité des entreprises, un accompagnement renforcé et une formation adéquate des starters et des chefs d’entreprises font partie des priorités du secteur. Il est essentiel qu’un entrepreneur puisse acquérir des compétences techniques de son métier, mais également des compétences entrepreneuriales. Concrètement, il s’agit donc de veiller au maintien ou à l’acquisition de compétences métiers et de compétences liées au métier de chef d’entreprise.

    Enfin, la Fédération estime, tout comme je le répète depuis de nombreuses semaines, que la lutte contre les métiers en pénurie est essentielle. Elle propose d’améliorer l’information et de communiquer plus positivement sur ces métiers de l’HoReCa, trop souvent dévalorisés. Elle est également demandeuse d’une meilleure mobilité des demandeurs d’emploi entre les régions, de formations courtes pour adapter les compétences des demandeurs d’emploi, ainsi que d’incitants pour aider les entreprises à embaucher des jeunes sans qualification et les former en entreprise au travers de l’alternance ou de formations internes.

    Je l’ai déjà dit, j’ai mis chacune des propositions soumises à l’examen, afin d’identifier ce qui peut être mis en place, valorisé ou amélioré d’ici la fin de la législature. De manière générale, pour la prochaine législature à venir, je plaide pour un vaste plan HoReCa, avec un volet fédéral, un volet régional et un volet local, pour que nous puissions répondre aux constats légitimement dressés et concrétiser un maximum de pistes.