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La sécurisation de l’axe situé sur l'avenue Prince de Liège et la chaussée de Liège à Jambes

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 112 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 02/02/2024
    • de HAZEE Stéphane
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    L'axe de l'avenue Prince de Liège-chaussée de Liège (N90) à Jambes est une des voies d'entrée principales dans la ville et constitue aujourd'hui un point noir sur le territoire communal pour les modes actifs, piétons et cyclistes. En effet, sur ce tronçon étant limité à une vitesse trop rapide de 70 km/h, les pistes cyclables sont en mauvais état et dépourvue de séparation avec la chaussée. C'est un réel point noir et il est donc important que la situation de terrain puisse évoluer.

    J'ai déjà pu faire le point avec le Ministre des Infrastructures au sujet du réaménagement de cette chaussée importante qui se trouve dans le Plan Mobilité et Infrastructures pour tous 2020-2026. Un projet important est en cours d'aboutissement en concertation entre Service public de Wallonie (SPW) et ville de Namur.

    Dans l'intervalle, je souhaite faire le point avec Madame la Ministre sur les enjeux liés à la sécurité routière et aux limitations de vitesse. En effet, vu le temps nécessaire pour que les projets d'aménagement en cours d'étude soient concrétisés, il paraît opportun, à titre provisoire, de réexaminer sans attendre la vitesse en fonction du contexte bâti.

    Actuellement, entre le pont du Luxembourg (chemin de fer) et le viaduc de Beez, la vitesse est limitée à 70 km/h. Or, vu le contexte bâti, les nombreuses entrées commerciales et les besoins des cyclistes et des piétons, il apparaît que la limitation de vitesse pourrait être revue à la baisse à certains endroits, en particulier entre le rond-point Joséphine-Charlotte et le pont des Grands malades ou, à tout le moins, le carrefour de l'Orjo.

    Madame la Ministre a-t-elle étudié l'opportunité de réduire la vitesse maximale autorisée à 50 km/h sur l'axe avenue Prince de Liège-chaussée de Liège à Jambes ?

    Une étude de vitesse a-t-elle été menée à cet endroit ?
    Le cas échéant, que révèle-t-elle ?
    Si pas, une étude est-elle envisagée ?

    Tenant compte de la sécurothèque de la Région, les critères ne sont-ils pas réunis pour envisager, sans attendre le réaménagement, une réduction de la vitesse maximale autorisée, afin de sécuriser l'utilisation de ce tronçon pour les modes actifs ?
  • Réponse du 05/03/2024
    • de DE BUE Valérie
    J’ai pu prendre connaissance des questions de l’honorable membre adressées à ce sujet à mon Collègue le Ministre Henry en date du 22/07/2020, 11/12/2020 et 18/01/2022 ainsi que des réponses qu’il a pu lui fournir.

    Des trottoirs existent sur l’ensemble de la section de l’avenue Prince de Liège et chaussée de Liège entre le pont du chemin de fer et le carrefour d’Erpent Val.

    Au premier semestre 2009, des pistes cyclables ont été tracées entre le pont du chemin de fer et le carrefour de l’Orjo ce qui a constitué une avancée significative à peu de frais pour les déplacements des cyclistes.

    Toutefois, la configuration générale de cet axe est assez peu urbaine et attractive pour les modes actifs. Un réaménagement de la voirie se trouve dans le Plan Mobilité et Infrastructures pour tous 2020-2026 adopté le 9 juillet 2020. Un budget de 2,8M€ a été alloué à l’époque à cet axe et vise notamment les aménagements cyclopiétons.

    Si les travaux étaient censés débuter au printemps 2023, ils n’en étaient même pas au stade de l’esquisse à la lecture de la dernière réponse fournie par mon Collègue. J’ignore où il en est aujourd’hui, mais comme l’honorable membre, je déplore le délai de mise en œuvre des projets du Plan Mobilité et Infrastructures pour tous.

    Pour ma part, comme il le sait, la réduction de la vitesse dans certaines zones en agglomération constitue une de mes 10 mesures prioritaires pour la sécurité routière issues des états généraux wallons de la sécurité routière.

    Par ailleurs, le PACE prévoit, « dès 2025, et en étroite concertation avec les communes, de déployer des zones apaisées dans les agglomérations, et en particulier les zones 30, et de favoriser la réduction de vitesse de 90 à 70 km/h sur les autres routes, en fonction de la réalité du bâti et la sécurité de l’ensemble des usagers ».

    De manière générale, j’ai souhaité pendant toute cette législature que l’administration soit à l’écoute des pouvoirs locaux. Un processus centralisé et uniformisé de traitement des demandes a d’ailleurs été implémenté depuis le 1er février.

    L’administration m’indique que le réaménagement de la voirie serait nécessaire et indispensable pour réviser et adapter la limite de vitesse.

    En effet, malgré la présence de différents commerces le long de l’axe, sa configuration dont sa largeur implique a priori une limitation à 70 km/h.

    Pour son information, il faut savoir que les données anonymisées de suivi d'une flotte de véhicules montrent que les vitesses pratiquées dépassent même les 70 km/h à proximité du pont du chemin de fer. Le percentile 85 des vitesses (V85) est de l’ordre de 70 km/h en entrée de Jambes et de l’ordre de 77 km/h en sortie de Jambes.

    Ces mesures des vitesses pratiquées ont eu lieu de manière continue et invisible pour les usagers durant tout le mois de mars 2023.

    Conformément à la Sécurothèque de la Région, pour obtenir l’adhésion de la majorité des conducteurs, la limitation doit être en adéquation avec la configuration de la voirie. Dans le cas contraire, la signalisation est perçue comme incohérente, n’est pas respectée et nuit à la crédibilité générale des limitations de vitesse. Elle pourrait amener à un faux sentiment de sécurité pour les modes actifs. Une méthodologie, basée sur 5 critères, permet de cerner la vitesse induite par l'environnement.

    Sécurothèque :https://securotheque.wallonie.be/a-notions-de-base/principes-generaux-a/maitriser-la-trajectoire-et-gerer-la-vitesse/logigramme-vitesse-induite

    L’administration m’indique que, certes, cet axe remplit certains critères, mais le dégagement visuel latéral étant large ainsi que la présence d'une berme centrale incite les conducteurs à rouler à plus de 50 km/h.

    Elle m’indique que ces vitesses seront réévaluées dans le cadre du projet de requalification de l'axe en boulevard urbain et de création de nouveaux aménagements cyclopiétons.

    Pour ma part, je n’ai reçu aucune demande de la Ville visant à une réduction de vitesse préalablement à la réalisation des travaux. Le début de ceux-ci est peut-être imminent ? Mon Collègue, le Ministre Henry, pourra l’informer à cet égard.

    Je ne suis, pour ma part, pas fermée à mener une réflexion à cet égard, si la Ville en émet le souhait et dans la mesure où les travaux pilotés par mon Collègue ne seraient pas prochainement programmés.

    Dans l’intervalle, comme liaison de ces quartiers vers le centre Jambes, le RAVeL et les voiries communales constituent de belles alternatives pour la mobilité active.