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L’offre de bus à Gesves

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 378 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 02/02/2024
    • de HAZEE Stéphane
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Depuis septembre 2021, les habitants de la commune de Gesves peuvent profiter d'une nouvelle ligne de bus des TEC sur leur territoire.

    En effet, la ligne 41 Namur-Faulx-Gesves est venue renforcer la ligne 42 « Namur - Faulx - Andenne (Seilles) » sur le tronçon « Gesves-Namur » en semaine et le samedi. Son itinéraire dessert les localités suivantes : Gesves – Faulx-les-Tombes – Naninne – Erpent – Namur. C'est évidemment bienvenu.

    Toutefois, victime de son succès, cette ligne est souvent saturée aux heures scolaires vers Namur. Il apparaît que les chauffeurs sont parfois contraints de refuser des usagers, car le bus est complet. Ce type de situation est évidemment regrettable.

    Ainsi, une pétition circule actuellement en vue de demander aux TEC de renforcer la ligne. Les autorités communales ont également indiqué avoir pris contact avec les TEC à ce sujet en vue de demander de doubler la ligne et/ou d'avoir recours à un bus «  accordéon » de plus grande capacité.

    Outre le cas de cette ligne Namur-Gesves, nous savons que d'autres cas de surcharge de ligne de bus sont parfois constatés.

    Monsieur le Ministre a-t-il connaissance d'une sous-capacité structurelle de la ligne Namur-Gesves lors de certains créneaux horaires ciblés ?

    Quel diagnostic l'Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) a-t-il pu poser ?

    Les créneaux horaires où apparaît cette surcharge ont-ils été identifiés ?

    L'OTW a-t-il prévu de donner suite à cette interpellation de la Commune de Gesves ?

    La mise à disposition d'un bus accordéon en particulier a été évoquée. Une telle option peut-elle être envisagée ?

    De manière plus générale, les TEC ont-ils un outil de mesure de ces situations de surcharge, afin de les objectiver et d'affecter au mieux ses ressources ?

    Quelle est la procédure lorsqu'un constat de surcharge d'une ligne est réalisé ?
  • Réponse du 22/03/2024
    • de HENRY Philippe
    L’honorable membre l’a bien rappelé, cette législature a permis d’augmenter fortement l’offre du TEC (+10 %) alors que la tendance d’autres Gouvernements était plutôt de couper dans les budgets du TEC. Cette augmentation de l’offre a permis à certaines communes d’avoir une desserte de transport en commun comme jamais auparavant. C’est le cas de la commune de Gesves avec la création de la ligne 41 « Namur – Faulx – Gesves » en septembre 2021. C’est donc avec un certain enthousiasme que je constate que cette ligne a rencontré directement sa clientèle et affiche un très beau succès en termes de fréquentation. Évidemment, je ne peux que regretter que celle-ci soit toutefois saturée à certaines heures de pointe.

    La problématique des surcharges de certaines lignes en période dite « scolaire » est celle de la concentration de la demande de déplacement à motif scolaire à des moments très courts, ceux de début et fin des cours, et particulièrement de l’enseignement secondaire.

    Cette concentration est « dimensionnante », dans le sens où c’est le volume maximal de clients à transporter en même temps qui détermine le nombre de places à offrir, et par extension le nombre de véhicules et d’agents de conduite à mobiliser en même temps.

    Cette concentration induit trois effets ayant un impact important pour le système de transport public et son financement :
    - plus de matériel roulant signifie plus de véhicules à financer, acquérir et maintenir, et plus de dépôts devant suivre la tendance ;
    - plus d’agents de conduite signifient plus de coûts publics directs (salaires) et indirects (encadrement) ;
    - une concentration forte des pointes signifie que les ressources ci-dessus ne travaillent qu’une faible partie de leur journée, engendrant des temps improductifs qui peuvent parfois devenir importants.

    Le TEC étant majoritairement financé par de l’argent public, il convient de réaliser le meilleur (et délicat) équilibre entre service à la clientèle et coût pour la collectivité, le résultat présent étant certes imparfait et améliorable.

    L’OTW dispose de statistiques de validation sur l’ensemble du parc d’autobus en circulation sur les lignes régulières wallonnes. Toute situation de surcharge fait l’objet d’une analyse particulière afin de dégager la solution la plus adéquate à mettre en œuvre. Les moyens de réponse envisagés sont progressifs, allant par exemple d’une meilleure occupation du volume intérieur du bus, de la déviation d’un autre bus à proximité, jusqu’à l’ajout d’un véhicule et d’une prestation chauffeur sur la ligne concernée.

    Concrètement, l’OTW est au courant de problèmes de surcharge, notamment à Gesves sur certains voyages de la ligne n°41. Une augmentation de l’offre de bus en période de pointe est difficilement envisageable à très court terme, le TEC et ses sous-traitants étant déjà au maximum de leurs capacités matérielles, et au-delà de leurs capacités en matière d’agents de conduite (pour des raisons de pénurie de conducteurs).

    À moyen terme, le TEC prévoit de mettre en œuvre le plan d’action défini en 2023 avec l’AOT et les communes concernées dans le cadre de l’évaluation de la ligne.

    Dans l’entretemps, le TEC continue activement d’analyser les différentes possibilités en vue de solutionner durablement cette problématique de surcharge.