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L'état des demandes de paiement pour les tranches de l'aide destinée à la résilience des économies européennes et leurs impacts sur la Wallonie

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 71 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 06/02/2024
    • de NIKOLIC Diana
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Adopté en juillet 2020 pour faire face au choc économique de la pandémie de Covid-19, le Plan de relance européen de 750 milliards d'euros (806,9 milliards en euros de 2022) est aujourd'hui déployé dans la plupart des États membres.

    Pour la Belgique, le 16 novembre dernier, la Commission européenne a validé le plan belge révisé qui comprend 119 investissements et 40 réformes pour un coût total estimé à 5,3 milliards d'euros. Il sera financé par 5,034 milliards d'euros de subsides européens et 264 millions d'euros de prêts. Avons-nous aujourd'hui la certitude que les paiements seront intégralement versés, sans pénalités ?

    Autre point d'attention, à propos de la bonne exécution des différents chantiers - on pense notamment au projet A6K-E6K, au trilogiport de Liège ou à la Biotech School - le secrétaire d'État Dermine (PS) avait exprimé « une crainte », celle de voir « la pénurie de main-d'œuvre » dans certains domaines affecter des projets « lorsqu'il faudra mettre les bouchées doubles en 2024 afin de tout achever, tout boucler pour 2026, comme nous nous y sommes engagés ».

    Comment la Wallonie a-t-elle répondu à cette crainte de pénurie de main-d'œuvre et comment y travaille-t-elle ?

    Des réunions intrabelges sur le sujet ont-elles eu lieu et si oui, avec quels résultats ?

    Réunions de travail d'autant plus importantes puisque le mois dernier, dans l'Écho, le même secrétaire d'État à la relance (PS) se disait « déçu du discours sur l'emploi » où « les discussions sur l'emploi sont d'une pauvreté intellectuelle rare »…
  • Réponse du 06/02/2024
    • de DI RUPO Elio
    Comme je l’ai déjà précisé, le versement des subsides européens du Plan de reprise et de résilience dépend de l’atteinte des jalons et des cibles prévus par le Plan.

    Le Gouvernement met donc tout en œuvre, au niveau wallon, pour que ces jalons et ces cibles soient atteints en temps et en heure.

    La première demande de paiement a été déposée à la Commission.

    La deuxième est en passe de l’être.

    Un accord de coopération a par ailleurs été conclu pour éviter que la défaillance d’une entité ne puisse pénaliser les autres entités.

    L’honorable membre pose une question sur la pénurie de main-d’œuvre.

    Le Gouvernement wallon travaille depuis plusieurs années pour répondre à cette pénurie dans le secteur de la construction notamment.

    Il en va de l’augmentation de l’emploi dans notre région et de la concrétisation des projets d’investissements régionaux.

    Le Gouvernement a déjà rencontré à plusieurs reprises les acteurs du secteur pour évoquer la problématique.

    Plusieurs mesures ont été mises en place à la suite de ces réunions.

    Je pense notamment aux primes de 2 000 euros et aux primes finançant l’obtention de permis de conduire pour les apprenants qui s’inscrivent à une formation dans le secteur de la construction.

    Des moyens considérables sont également investis pour développer nos centres de compétences, comme par exemple, l’antenne à Verviers du centre Construform.

    Le FOREm et l’IFAPME ont également significativement développé l’offre de formation en milieu de travail.

    La réforme de l’accompagnement des demandeurs d’emploi est également en cours.

    Cette réforme commence à produire ses effets, en témoigne la diminution du chômage en Wallonie de plus de 2 % en un an.

    Concernant les propos cités de Mr Dermine, je n’ai pas pour habitude de commenter les propos de mes collègues d’autant quand ils sont dans d’autres entités de pouvoir.

    Je ne vais pas déroger à sa règle.

    Toutefois, il est important de souligner que les demandeurs d’emploi n’ont souvent pas les compétences requises pour travailler directement dans des secteurs en pénurie, comme le secteur de la construction.

    Pour mémoire 42 des chômeurs en Wallonie ont à peine terminé la 4e secondaire !!!

    De nombreux demandeurs d’emploi sont dès lors très éloignés du marché du travail.

    C’est pour cette raison que le Gouvernement a également investi dans des initiatives innovantes comme les « territoires zéro chômeur de longue durée ».

    Ou encore les dispositifs « Coup de Boost » qui visent à ramener des jeunes en décrochage vers le monde du travail ou de la formation.

    Ces dispositifs sont également particulièrement efficaces, car ils permettent la réinsertion de beaucoup de jeunes.

    Il faut donc persévérer dans ces efforts et continuer le travail avec assiduité et détermination.

    L’objectif du Gouvernement wallon est clair : augmenter le taux d’emploi dans notre région et concrétiser les projets du Plan de relance sur le terrain.