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Le nettoyage du lieu du crash d'un avion le 28 janvier 2024 à Spa

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 269 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 07/02/2024
    • de MAUEL Christine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Ce 28 janvier 2024 s'est déroulé un terrible accident à Spa. Un avion de tourisme, provenant d'Allemagne, s'est écrasé à proximité de l'aérodrome dans le courant de 9 heures du matin.

    La zone de secours Vesdre-Hoëgne et Plateau, après avoir éteint l'incendie qui s'est déclenché, a rapidement placé plusieurs barrages filtrants et répandus des absorbants d'hydrocarbures.

    Par le biais d'un communiqué de presse de la Bourgmestre de Spa, Sophie Delettre, nous avons également appris que la surveillance environnementale a été assurée par la Police de l'environnement et le Service public de Wallonie. Une phase de nettoyage, qui comprend l'enlèvement des épaves et le pompage des mousses d'extinction ainsi que des absorbants d'hydrocarbure, a été effectuée.

    Il semblerait qu'une série de mesures ont été prises. Ont-elles été respectées et appliquées dans leur ensemble par l'administration de Madame la Ministre ?

    Les travaux d'excavation, dans cette zone, se sont-ils effectués sans rencontrer d'obstacles ?

    À l'heure actuelle, peut-elle nous affirmer que le lieu du crash a été nettoyé et qu'il est sécurisé ?
  • Réponse du 04/03/2024
    • de TELLIER Céline
    Le 28 janvier dernier, l’agent de garde SOS Environnement-Nature est intervenu sur les lieux de l’accident en cours de matinée, après avoir été appelé par le centre national de crise.

    À son arrivée, les pompiers avaient déjà placé 3 barrages (boudins flottants et absorbants) en série sur le ru (affluent du Wayai) longeant la nationale 62, à proximité des lieux.

    L’avion et la voiture ayant pris feu, une bonne partie des carburants s’est volatilisée.

    Les pompiers l’ont informé de l’absence de PFAS dans les mousses d’extinction, dont une partie a été repompée par leur soin.

    Les victimes étant toujours à bord de l’avion, il a fallu attendre l’intervention du Parquet et de la DVI. Les corps n’ont été évacués par les pompes funèbres qu’en fin d’après-midi. L’avion a ensuite été déplacé dans l’aérodrome.

    C’est seulement à ce moment que les terres ont pu être excavées. L’excavation a été réalisée par la protection civile, en surface sur une quinzaine de centimètres.

    Les travaux d’excavation ont repris (via les services communaux cette fois) le lendemain matin sous la surveillance de la Police de l’environnement, car une partie de la zone relarguait encore des odeurs d’hydrocarbure.

    Des prélèvements ont ensuite été réalisés pour s’assurer de l’absence de pollution dans le fond de la fouille avant de la reboucher. Les échantillons sont en cours d’analyse.

    Les barrages précités ne présentaient aucune trace de pollution. Cependant, la Police de l’environnement a demandé qu’ils soient maintenus jusqu’aux prochaines fortes pluies afin de récupérer les éventuels résidus d’hydrocarbures issus d’un potentiel lessivage des terres.

    Deux conteneurs de terre légèrement polluée sont en attente d’une évacuation vers un centre de traitement autorisé.

    L’hydrogéologue de Spadel ne craint pas de contamination des 2 captages situés à moins de 300 mètres des lieux ; néanmoins une analyse sera réalisée, par sécurité, sur le seul encore exploité comme eau industrielle.

    La collaboration entre les divers intervenants s’est très bien déroulée.