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Les agressions contre les employés des TEC

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 392 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 07/02/2024
    • de DEVIN Laurent
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le 25 janvier 2024, un chauffeur de bus a été passé à tabac, il n'y a pas d'autres termes, par plusieurs jeunes à Manage. Cet homme de 44 ans souffre aujourd'hui de blessures sérieuses, notamment au visage. Dents cassées, lèvres ouvertes, pommettes enfoncées, etc.

    Nous ne pouvons plus tolérer de telles agressions.

    En réponse à ces actes inqualifiables, les dépôts de La Louvière et d'Houdeng ont décidé de se mettre en grève. Cette action de protestation spontanée s'est même étendue à d'autres dépôts hennuyers.

    Le personnel des TEC demande que des mesures fortes soient prises immédiatement pour prévenir ce genre d'agressions à l'avenir et cela est tout à fait compréhensible.

    En six mois, il s'agit de la quatrième agression physique d'un chauffeur en région du Centre, et je ne parle pas ici de toutes les menaces verbales auxquelles les chauffeurs doivent faire face au quotidien et qui sont malheureusement trop souvent passées sous silence.

    Cette situation alarmante soulève des préoccupations sérieuses concernant la sécurité des chauffeurs de bus.

    Monsieur le Ministre peut-il nous informer des actions immédiates prises par les autorités policières et judiciaires en réponse à cette agression ?

    Quelles mesures spécifiques le Gouvernement envisage-t-il de prendre pour améliorer la sécurité des chauffeurs de bus dans la région du Centre, en particulier après cette série d'agressions récentes ?

    Comment le Gouvernement compte-t-il collaborer avec les entreprises de transport en commun et les syndicats pour garantir un environnement de travail plus sûr pour les chauffeurs ?
  • Réponse du 22/03/2024
    • de HENRY Philippe
    Ces faits de violence ne sont pas admissibles et sont gravissimes. Cela va très loin, ces faits sont plus graves et plus violents que dans le passé. Ils témoignent d’une violence plus large qui ne touche pas que les transports en commun. Il faut enrayer cette violence à la racine et les solutions pour le faire sont multiples et à tous les niveaux de pouvoir. J’aurai l’occasion d’y revenir plus loin dans ma réponse. Je soutiens en tout cas les chauffeurs qui subissent ces faits de violence alors qu’ils apportent un service essentiel à la population. Je n’oublie pas non plus les usagers qui paient les conséquences d’une minorité de fauteurs de troubles.

    Le TEC s’associe généralement au dépôt de plainte que le conducteur fait à la suite d’un incident. Le TEC souhaitait également déposer plainte contre l’auteur de la vidéo et celui qui l’a diffusée sur les réseaux sociaux. Il n’est pas possible de le faire. Il est à noter que le TEC collabore systématiquement avec les services de police pour transmettre les informations et images à sa disposition. Dans ce cas-ci, les auteurs ont été identifiés et la police a très rapidement réagi.

    Des contacts sont pris avec les forces de l’ordre, fédérale et locale. Des réunions sont programmées afin de pouvoir mettre en œuvre ce qui avait été déjà énoncé. Les agendas et les activités planifiées des différents services de police font que la mise en œuvre prend un peu de temps. Les autorités locales sont également informées de la situation.

    La direction est allée à la rencontre du personnel dès le lendemain matin de cette agression et a rencontré les délégations syndicales. Des demandes ont été formulées. Il est surtout demandé d’avoir plus de présence et de pouvoir rassurer le personnel.

    Des décisions sont prises et déjà mises en œuvre afin d’être plus présent, dans les effectifs donnés bien entendu à ce stade. D’autres actions suivront, notamment avec la police.

    Comme évoqué précédemment, les causes et les solutions sont également plus globales que le transport en commun. C’est pour cette raison que j’ai interpellé certains collègues (la Ministre de l’Intérieur et le Ministre de la Justice au fédéral, ainsi que la Ministre en charge de l’Action sociale au niveau régional) afin qu’ils agissent dans le cadre de leurs compétences.

    Lors de la grève importante à Liège, je suis également allé à la rencontre des syndicats pour les écouter et leur faire part de tout mon soutien. L’échange a été très constructif et a permis de dégager de nouvelles solutions pour pouvoir remettre l’ensemble des chauffeurs au travail dans un cadre plus sécurisant.

    Par ailleurs, depuis novembre dernier, j’ai lancé un groupe de travail qui permettra de rédiger un plan d’action pour la sûreté des transports en commun. Ce GT réunit les cabinets Van Tigchelt, Verlinden, Morreale et le mien, le SPW, l’OTW, la FBAA, la police et la justice.