L'évolution des données concernant la sécurité routière
- Session : 2023-2024
- Année : 2024
- N° : 123 (2023-2024) 1
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Question écrite du 15/02/2024
- de AHALLOUCH Fatima
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Les chiffres fournis par Statbel, si l'on excepte ceux des années touchées par la pandémie de Covid-19 évidemment rendus moins pertinents par la baisse forte de la circulation, nous indiquent le bon travail en Wallonie et en Belgique sur ce sujet. Les courbes s'infléchissent depuis 2019. L'objectif « All for Zéro » pour 2050 est réaliste.
Madame la Ministre indiquait trois axes majeurs pour la sécurité routière, à savoir la lutte contre la vitesse, la lutte contre les distractions et la lutte contre la conduite sous influence.
Pourrait-elle nous dire quelles actions concrètes sont prévues en Wallonie pour répondre à ces trois chantiers ?
Par ailleurs, le nombre de cyclistes victimes d'accidents de circulation ne cesse lui d'augmenter. C'est l'actuel réel point noir du bilan des victimes de la route. Alors que nous appelons tous au développement de la mobilité douce, il convient de leur apporter une attention particulière et donc des conditions d'usage et de partage de la route sécurisantes.
Pourrait-elle également nous détailler les actions à venir concernant la protection des usagers faibles de la route ?
Réponse du 14/03/2024
- de DE BUE Valérie
Afin d'atteindre nos ambitieux objectifs de sécurité routière, le travail consiste prioritairement à agir sur la fréquence des accidents et sur la gravité de ceux-ci. Ces deux objectifs sont au cœur de nos actions de prévention. Ces dernières se focalisent logiquement sur ces trois thématiques.
Pour ce qui est des actions prioritaires menées dans le giron de mes compétences, je renvoie l’honorable membre à mes 10 priorités pour la sécurité routière issues des états généraux wallons de la Sécurité routière et de la consultation citoyenne concomitante. Celles-ci s’ajoutent au travail quotidien mené par l’ensemble des acteurs de la sécurité routière en Wallonie. En filigrane de mes priorités, une notion : celle du partage de la route. Elle est essentielle pour diminuer l’insécurité routière et le nombre de victimes sur le réseau routier wallon.
Citons par exemple l’augmentation du nombre de radars en Wallonie (une centaine par an, auquel s’ajoutent les locations de lidars), le renforcement automatisé des infractions de roulage, la réduction de vitesse dans les agglomérations ou encore le renforcement de la sensibilisation en matière de lutte contre la conduite sous influence de l’alcool. Je la renvoie à d’autres réponses pour le détail de leur contenu.
Ce faisant, l’AWSR mène également chaque année des campagnes de sensibilisation à la vitesse excessive ou inadaptée en Wallonie. La dernière campagne de ce type a été réalisée en octobre dernier : affiches le long des grands axes routiers, spot radio diffusé sur plusieurs chaines francophones et une campagne digitale. Une nouvelle campagne sera menée au printemps 2024.
Les risques liés à la vitesse sont également abordés tout au long de l’année dans le cadre des campagnes de sensibilisation au partage de la route, sur le site internet de l’AWSR et via ses réseaux sociaux.
La distraction au volant fait aussi partie des principaux sujets des actions et des campagnes de sensibilisation que mènent l’AWSR.
Une campagne de sensibilisation aux risques liés à la distraction au volant, mais également à pied, à vélo ou encore en trottinette, est actuellement en cours.
Outre ces grandes campagnes de sensibilisation, cette problématique est régulièrement abordée via les émissions Contacts, le site internet et les réseaux sociaux de l’AWSR ainsi que via des communications dans la presse.
Par ailleurs, l’AWSR propose un module de formation spécifique sur la distraction au volant qui s’adresse aux entreprises, communes ou associations.
Afin de sensibiliser les usagers à l’alcool au volant, l’AWSR stimule le 0 % à travers diverses actions de sensibilisation. Celles-ci s’inscrivent dans la durée et privilégient l’interaction avec les usagers. Les actions sont les suivantes :
1. Tout au long de l’année, l’AWSR anime des formations (workshops) spécifiques sur la conduite sous influence au sein d’entreprises, de communes, de mouvements de jeunesse, de clubs sportifs, et cetera ;
2. Comme actions directes auprès de groupes cibles, pointons des distributions d’éthylotests jetables auprès des festivaliers en été et sur plusieurs marchés de Noël ;
3. Des campagnes de sensibilisation à la conduite sous influence d’alcool sont menées sur les réseaux sociaux ainsi que via des affiches le long des routes, en affichage urbain et au sein de plusieurs supermarchés. En 2024, il y aura une campagne de ce type en juin et une autre en fin d’année ;
4. En collaboration avec le secteur sportif, du matériel de sensibilisation et des éthylotests ont été mis à disposition de 175 clubs de sport issus de 3 fédérations : ACFF (foot), AFT (tennis), LFH (hockey) ;
5. À la suite des 2 expériences pilotes « éthylobornes » menées en 2022 et 2023, l’AWSR souhaite pérenniser ce projet d’éthylobornes. Un marché public a récemment été attribué pour concrétiser l’acquisition de 30 bornes au printemps 2024.
Les études montrent que la sanction reste le moyen le plus efficace pour inciter les usagers à modifier leur comportement sur la route. En complément aux actions de sensibilisation, les contrôles d’alcoolémie menés par la Police restent donc des éléments essentiels pour lutter contre l’alcool au volant.
L’augmentation des accidents impliquant des cyclistes est principalement liée à une hausse du nombre de cyclistes dans la circulation.
Cela étant dit, des aménagements cyclables sûrs contribuent bien évidemment à la sécurité des cyclistes, je la renvoie à cet égard vers mon Collègue le Ministre Henry.
L’AWSR réalise régulièrement des campagnes de sensibilisation à la sécurité des cyclistes dans le cadre desquelles elle diffuse des messages de prévention tant aux cyclistes qu’aux automobilistes.
Ces campagnes sont menées via les réseaux sociaux, de l’affichage urbain et des actions de prévention sur le terrain ainsi que les différents médias habituels utilisés par l’AWSR.