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La sécurité routière et les bons comportements au volant

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 129 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 19/02/2024
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Une récente enquête nous rappelle l'importance d'inculquer les bons comportements auprès des futurs conducteurs. En effet, l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) nous explique que 38 % des Wallons s'inspirent de la façon dont conduisent les parents lorsqu'ils se trouvent eux-mêmes au volant.

    C'est pourquoi il semble particulièrement important d'apprendre à repérer les situations dangereuses pendant l'apprentissage pour davantage de sécurité routière.

    Je ne reviendrai pas sur les « mauvais comportements », mais je voudrais entretenir Madame la Ministre des « bonnes pratiques ».

    Certaines qualités sont indispensables pour guider les futurs conducteurs : le sens de l'écoute, la vigilance, la patience, la gestion du stress et la communication, car n'oublions pas que nos comportements influencent grandement nos futurs « apprentis-conducteurs »

    Voilà pourquoi ce constat doit nous inciter à réfléchir et il me semble intéressant de l'entretenir de cette problématique et de m'informer de la suite qu'elle ne manquera pas de donner à cette enquête.

    Madame la Ministre voudrait-elle nous communiquer les actions qui ont été menées pour sensibiliser les moniteurs en filière libre à inculquer les bonnes pratiques aux futurs nouveaux conducteurs ?

    Quelles actions concrètes va-t-elle mener pour aider efficacement les futurs moniteurs en filière libre ?

    Quel sera son objectif dans l'optique d'une meilleure sécurité routière pour sensibiliser les usagers aux bonnes pratiques évoquées plus avant ?
  • Réponse du 14/03/2024
    • de DE BUE Valérie
    L’enquête de l’AWSR ne concerne pas l’apprentissage de la conduite en filière libre, mais plutôt le rôle et l’impact des parents en matière d’éducation à la sécurité routière de manière générale. Qu’ils leur apprennent à conduire ou pas, les parents sont généralement les premiers exemples auxquels les jeunes sont confrontés depuis leur plus jeune âge. Ils ont donc un important rôle à jouer.

    Selon cette enquête (1 000 Wallons interrogés), plus d’un Wallon sur 3 (38 %) s’accorde à dire que la façon dont conduisaient ses parents l’influence aujourd’hui lorsqu’il se trouve lui-même au volant. C’est principalement le cas pour les plus jeunes, avec 55 % des moins de 35 ans qui sont de cet avis. Cela n’est pas spécifiquement lié à l’apprentissage de la conduite en filière libre via les parents.

    Les parents sont aussi les premières personnes qui vont sensibiliser les jeunes aux risques sur la route. Ils ont, dès lors, un important rôle à jouer dans l’éducation à la sécurité routière. Parmi les éléments auxquels les Wallons disent avoir été le plus sensibilisés par leurs parents, on retrouve les dangers de la conduite sous l’influence d’alcool (67 %) ou de drogue (54 %), la vitesse (66 %), les risques liés au non-port de la ceinture de sécurité (63 %) ou encore la vulnérabilité de certains usagers de la route (58 %).

    En ce qui concerne la formation à la conduite en filière libre, plusieurs mesures ont été prises ces dernières années pour améliorer son encadrement, augmenter la perception des risques chez les apprenants et outiller correctement les guides.

    Depuis 2018, cette filière d’apprentissage est encadrée en Wallonie par une information préalable tant pour le futur conducteur que son (ou ses) guide(s) : le rendez-vous pédagogique.

    Lorsqu’un futur conducteur opte pour l’apprentissage de la conduite en filière libre, ce sont généralement ses parents qui endossent le rôle de guide. En tant que conducteurs, ces derniers ont acquis des réflexes et des automatismes qu’il n’est pas toujours évident d’expliquer et de transmettre à son enfant avec la pédagogie nécessaire.

    Le rendez-vous pédagogique permet de mieux cerner les éléments à aborder et surtout de sensibiliser aux risques routiers. Pour inciter le futur conducteur à développer au maximum son expérience de conduite en bénéficiant de l’appui et des précieux conseils de son (ou ses) guide(s), il lui est également demandé de parcourir au moins 1 500 km avant de présenter son examen pratique. Les participants reçoivent, en outre, un carnet de bord à compléter pendant toute la durée de la formation pratique.

    Afin de mieux répondre aux attentes et aux besoins des candidats apprenants et guides, et dans le souci d’améliorer leur connaissance des risques routiers, j’ai souhaité que l’AWSR revoie complètement l’e-learning proposé et, en 2022, elle a développé une version spécifique dédiée aux guides.

    Disponible sur le site www.awsr.be, le module d’e-learning de l’AWSR propose aux apprenants et à leur(s) guide(s), une expérience pédagogique, pertinente et ludique, pendant une durée d’environ 45 minutes.

    Un module de formation spécifique est proposé aux guides, il met davantage l’accent sur l’aspect pédagogique de l’apprentissage de la conduite. Ainsi, en plus d’informer le guide sur les éléments essentiels à transmettre au candidat, l’objectif est également de l’aiguiller sur la meilleure manière de les aborder. Cette partie de la formation conçue pour les guides représente également l’opportunité de se remettre à niveau et de prendre conscience qu’être guide demande un investissement conséquent en temps et en patience. Des conseils pour gérer son stress pendant les séances pratiques de conduite sont également proposés.

    Afin de capter et de conserver l’attention des participants pendant l’ensemble de la formation, l’AWSR a également travaillé sur la présence accrue de vidéos. Par ailleurs, des quiz sont présents tout au long des modules, permettant aux candidats de tester leurs connaissances et d’intégrer les éléments clés.