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L'ASBL "Les Anémones" à Grez-Doiceau et l'ouverture de places d'accueil pour les personnes porteuses d'un handicap mental

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 276 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 21/02/2024
    • de MAROY Olivier
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    L'ASBL « Les Anémones » qui est installée à Grez-Doiceau en Brabant wallon est une institution qui accueille des personnes porteuses d'un handicap mental. Vu la demande, l'institution a besoin de se déployer et construit actuellement un nouveau bâtiment plus grand sur un nouveau site, toujours dans la commune de Grez-Doiceau. Le nouveau bâtiment accueillera 40 résidents adultes et 10 enfants avec des troubles du spectre de l'autisme (TSA). La construction de ce nouveau bâtiment et l'ouverture de nouvelles places d'accueil sont subventionnées par la Région wallonne et l'AViQ.

    On estime qu'en Wallonie 240 personnes requièrent et attendent un accompagnement d'urgence. L'ouverture de nouvelles places d'accueil aux Anémones est donc une bonne nouvelle !

    Un budget de 6,2 millions d'euros a été prévu pour ce nouveau projet. L'entrée dans le nouveau bâtiment est prévue pour septembre. Malheureusement, le directeur de l'ASBL a annoncé récemment qu'il manquait 5 % du budget pour finaliser les travaux.

    Pour 2023, le Gouvernement avait prévu un budget de 2,5 millions d'euros pour financer la création de 100 places supplémentaires pour les personnes porteuses d'un handicap mental. Qu'en est-il pour 2024 ? Quels sont les ambitions et les objectifs de Madame la Ministre ?

    En ce qui concerne « Les Anémones » à Grez-Doiceau, peut-elle faire le point sur le montage financier permettant la construction du nouveau bâtiment et l'ouverture de nouvelles places ?

    La Wallonie va-t-elle intervenir pour combler les 5 % du budget qui manquent pour finaliser les travaux ?
  • Réponse du 13/03/2024
    • de MORREALE Christie
    L’ouverture et la création de places, qu’il s’agisse de répit, d’accompagnement en milieu de vie, d’accueil de jour ou d’hébergement restent effectivement des priorités.

    L’honorable membre évoque la création de places pour les situations prioritaires. Effectivement, en 2023, à l’ajustement budgétaire, 2,5 millions d’euros ont été dégagés pour répondre à une centaine de situations ; ceci représente en fait 5 millions d’euros à l’initial 2024.

    Je souligne d’ailleurs que le budget des « cas prioritaires » est passé d’un peu plus de 38 millions d’euros en 2019 à plus de 63 millions en 2024.

    Pour ce qui est du cas spécifique de l’ASBL Les Anémones, le projet d’infrastructure qu’il évoque est réalisé à l’initiative propre de l’ASBL. C’est un beau projet qui correspondait clairement à un besoin eu égard notamment au vieillissement des résidents adultes des Anémones dont les lieux de vie actuels ne sont plus adaptés.

    Le projet lié à l’accueil de jeunes à problématiques complexes répond lui aussi à un besoin prégnant et est de grande qualité, tant sur ses aspects pédagogiques et thérapeutiques que d’infrastructure.

    Pour réaliser cette infrastructure, l’ASBL a activé un réseau important de mécènes et réussi à récolter des sommes importantes pour sa réalisation.

    Ce projet a été lancé à l’initiative de l’ASBL et ne s’est pas inscrit dans un programme réglementé d’investissement de l’AViQ.

    C’est sur la base du Code wallon de l’action sociale et de la santé que les subsides d’investissement sont ainsi octroyés à partir d’appels à projets adressés à tout le secteur. Les projets retenus font ensuite l’objet d’une décision du Gouvernement.

    Cette construction relevant d’une initiative propre de l’ASBL n’entrant pas dans ce cadre elle ne peut donc bénéficier de subsides à cet effet et je ne suis pas en mesure de lui donner des informations sur le montage financier qui a permis de réaliser ce bâtiment, l’administration n’y ayant joué aucun rôle.

    En ce qui concerne le financement des places créées, le subventionnement des adultes est déjà acquis puisqu’il s’agira d’un simple déménagement.

    En ce qui concerne les places « jeunes », celui-ci n’est pas garanti à ce stade. Néanmoins, plusieurs solutions sont envisagées. La première est la création d’un centre de revalidation fonctionnelle visant l’accueil de crises de jeunes à profil complexe.

    Une autre hypothèse de fonctionnement est l’accueil de jeunes en situation de handicap dont la situation est prioritaire et urgente, dans le cadre de places supplémentaires en service résidentiel pour jeunes.