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Le Plan wallon Nutrition, Santé et Bien-être des aînés dans les maisons de repos

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 278 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 21/02/2024
    • de ROBERTY Sabine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Bien manger, c'est essentiel pour bien vieillir en bonne santé. Ce qu'il y a dans notre assiette joue aussi un rôle sur notre bien-être général.

    Trop de résidents en structures d'hébergement souffrent de dénutrition. Un Plan wallon Nutrition-Santé-Bien-être des aînés a été mis en place avec notamment comme axe de travail l'application de la Charte Qualité Alimentation-Nutrition.

    Afin de rencontrer cet objectif, une phase test a été initiée dans 8 maisons de repos qui s'étaient portées volontaires. Madame la Ministre a déjà eu l'occasion d'évoquer les enseignements tirés de ces expériences, tels que le rôle crucial du médecin coordinateur et de l'infirmier responsable et la nécessité de mieux former l'ensemble du personnel aux questions de nutrition.

    Des actions ont ensuite pu être mises en place avec notamment la création de formations pour le personnel de maisons de repos et de soins, une certification pour l'adhésion à la charte et la possibilité de bénéficier d'un accompagnement pour les établissements qui souhaitent adhérer à celle-ci.

    Aujourd'hui, les maisons de repos et maisons de repos et de soins se montrent-elles volontaires et font les démarches pour adhérer à la Charte Qualité Alimentation-Nutrition et obtenir le label ? A-t-elle identifié des difficultés particulières qui complexifieraient l'adhésion à cette charte ? Dans l'affirmative, que met-elle en place pour y répondre ?

    A-t-elle déjà eu un retour du terrain par rapport aux formations proposées ? L'offre est-elle suffisante pour répondre aux besoins du secteur ?

    Quelles autres actions concrètes a-t-elle prises pour lutter contre la dénutrition en maisons de repos et de soins et rencontrer les objectifs fixés par le plan ?
  • Réponse du 13/03/2024
    • de MORREALE Christie
    Lors d’une enquête que l’AViQ avait réalisée en 2013 auprès de 90 établissements représentatifs du secteur, 55 % des directeurs interrogés étaient prêts à inscrire leur établissement au cas où la Charte Qualité Alimentation-Nutrition était ouverte à inscription.

    Aujourd’hui, et à la suite de la parution du Cahier spécial des charges fixant les modalités pour la certification volontaire des maisons de repos à la Charte Qualité Alimentation-Nutrition pour l’obtention du label de certification, un grand nombre d’établissements ne sont pas encore tout à fait prêts à rentrer dans la démarche, car les critères de certifications demandés ne sont pas tous rencontrés.

    La mise en place de formations nutritionnelles pour le personnel en maison de repos, spécifiques aux métiers, est une des réponses aux difficultés rencontrées.

    Quand l’établissement a formé les trois membres de personnel (un par métier) aux formations nutritionnelles, l’AViQ offre la possibilité aux établissements de bénéficier gratuitement d’un accompagnement d’un minimum de deux demi-journées par une diététicienne spécialisée en gériatrie.

    En 2023, une cinquantaine d’établissements ont pu être accompagnés ou sont en cours d’accompagnement.

    Concernant la qualité des formations, une enquête satisfaction est réalisée après chaque session auprès des participants.

    Lors des dernières formations, le taux de satisfaction général « bon à très bon » était de 80 % pour les personnels infirmiers et médicopsychosocials, de 87 % pour le personnel aide-soignant et de 73 % pour le personnel de cuisine.

    Ces formations nutritionnelles ont débuté en 2019 et se terminent en 2024.

    Près de 450 établissements ont envoyé à ces formations au moins un membre de leur personnel.

    Lors des formations nutritionnelles, de nombreux responsables de cuisine ont demandé une formation théorique et pratique sur les besoins alimentaires spécifiques de la personne âgée avec des notions précises de cuissons, de textures (en cas de dysphagie) et de techniques d’enrichissement de la nourriture (en cas de perte d’appétit ou de risque de dénutrition).

    Le guide pour l’élaboration de menus équilibrés, variés et adaptés à destination des MR/MRS fait l’objet d’une importante mise à jour et paraîtra prochainement. D’autres outils spécifiques destinés aux soignants et aux médecins traitants sont également en cours d’élaboration.