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La dangerosité de la route de Balmoral pour les piétons

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 456 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 28/02/2024
    • de GARDIER Charles
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    La route de Balmoral, chaussée gérée par le Service public de Wallonie (SPW) reliant Jalhay et Spa, présente une dangerosité persistante. Au fil des années, de nombreux accidents ont été malheureusement déplorés, générant une préoccupation croissante. Ces derniers mois, des panneaux de circulation supplémentaires ont été installés, ainsi qu'un rail de sécurité afin de renforcer la sécurité des automobilistes.

    La première section de la route, située peu après le rond-point de l'autoroute de Tiège, constitue une zone habitée et en constante expansion. De nombreuses résidences continuent d'être construites et d'accueillir de nouveaux habitants.

    Il est important de souligner que cette route régionale bénéficie d'une offre de transports en commun, facilitant le déplacement des habitants, et notamment de nombreux étudiants pour se rendre dans leurs établissements scolaires.

    Toutefois, un aspect préoccupant demeure : l'absence d'aménagements spécifiques le long de cette route afin de faciliter l'accès aux arrêts de bus. En l'absence de trottoirs et de passages pour piétons, les usagers sont contraints de circuler sur la chaussée, exposés aux véhicules circulant à une vitesse de septante kilomètres par heure.

    Cette situation interpelle quant à la nécessité de prendre des mesures visant à assurer la sécurité des piétons.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre sur la situation ?

    La mise en place d'aménagements appropriés pour les déplacements des piétons est-elle possible sur cette route régionale ?
    En cas de réponse positive, existe-t-il des projets ou des études visant à concrétiser de tels aménagements ?
  • Réponse du 03/04/2024
    • de HENRY Philippe
    L’honorable membre sait que j’accorde une grande importance à la sécurité de l’ensemble des usagers des routes régionales.

    Mon administration s’est penchée à plusieurs reprises sur la sécurisation de la route de Balmoral. Ce problème a déjà fait l’objet d’une discussion avec les autorités communales, notamment lors d’une CPSR en janvier 2023.

    Comme j’ai déjà eu l’occasion de le lui dire, la création d’un passage pour piétons nécessite de prendre en compte certains critères de sécurité et d’opportunité.

    Parmi ceux-ci, on retrouve notamment, la vitesse maximale autorisée, la continuité des cheminements piétons, les pôles d’intérêts de part et d’autre du passage, les vitesses pratiquées, ou encore la visibilité …

    Dans le cas présent, la limitation de vitesse à 70 kilomètres par heure ne permet pas la création de passage pour piétons, car à cette vitesse, l’usager motorisé ne peut déceler une intention de traverser des piétons, ce qui potentiellement augmente la dangerosité de la traversée.

    Il n’est pas envisageable de proposer un aménagement qui donnerait un faux sentiment de sécurité aux usagers les plus « faibles », il est préférable que ceux-ci traversent avec prudence et vigilance .

    Concernant l’aménagement des accotements, une analyse a été effectuée et il a été constaté que dans cette zone, le stationnement illicite était déjà très présent en bord de voirie sans laisser une distance adéquate pour les piétons.

    Dès lors, aménager l’accotement reviendrait à amplifier le problème de sécurité. Par contre, des mesures complémentaires pour empêcher physiquement le stationnement pourraient être prises.

    Par ailleurs, la problématique soulevée dans la présente question est liée à la construction de multiples immeubles résidentiels le long de cette route. Il appartient dès lors à l’autorité délivrant le permis d’urbanisme d’imposer, le cas échéant, des charges d’urbanisme des aménagements permettant de rencontrer les exigences liées à ces constructions.

    Ces différentes mesures dépendant de l’autorité communale, j’ai demandé à mon administration de concerter cette dernière afin de voir comment la situation peut être améliorée pour les usagers faibles.