à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
Huit nouvelles espèces d'escargots ont été découvertes en Wallonie, soulevant des préoccupations quant à leur impact potentiel sur l'agriculture. Parmi elles, la Caragouille rosée, déjà présente sur la côte belge, pourrait devenir un ravageur de cultures !
Face à cette découverte, il est crucial d'élaborer des stratégies préventives et de renforcer la collaboration internationale pour protéger la biodiversité wallonne.
Quelles mesures immédiates sont prévues pour prévenir la prolifération de la Caragouille rosée et limiter son impact sur les cultures en Wallonie ?
Quelle est l'analyse de Madame la Ministre concernant la situation découverte des nouvelles espèces d'escargots ?
Face à la difficulté de détecter précocement les espèces potentiellement invasives, quelles initiatives le Gouvernement compte-t-il prendre pour renforcer la formation des naturalistes et faciliter ces recherches bénévoles ?
Comment le réchauffement climatique influence-t-il la possibilité de développement des escargots en Wallonie, et quelles stratégies d'adaptation sont envisagées ?
Concernant les espèces asiatiques découvertes chez un importateur de pierres, quelles mesures sont envisagées pour évaluer et prévenir leur éventuelle acclimatation à nos latitudes ?
Face à la menace potentielle des espèces asiatiques sur les cultures de cotons et des vignes, quelles collaborations internationales sont envisagées pour partager les connaissances et élaborer des solutions préventives ?
Quelles sont les aires de collaboration avec le Ministre de l'Agriculture concernant les potentiels impacts sur les cultures concernées ?
Réponse du 03/06/2024
de TELLIER Céline
Mon administration a pris contact avec les personnes qui ont co-signé l’article dans le Belgian Journal of Zoology auquel l’honorable membre fait référence, relatant la découverte de sept nouvelles espèces d’escargots pour la Belgique.
Il s’avère que leur découverte se rapporte à quatre espèces européennes et à trois espèces asiatiques. Les experts consultés se sont montrés plutôt rassurants dans la mesure où les quatre espèces européennes détectées ne sont pas susceptibles de causer d’importants dommages socio-économiques. En particulier, la caragouille rosée (Theba pisana) est principalement une espèce littorale qui vit dans les milieux secs et sableux et n’est susceptible de proliférer que dans les milieux extrêmement xériques. Elle ne constitue donc pas une menace imminente pour l’agriculture wallonne. Quant aux espèces asiatiques, seules leurs coquilles ont été retrouvées dans un lot de pierres de taille importé d’Asie, probablement à la suite d’actions de fumigations destinées à éviter toute importation d’espèces exotiques vivantes.
Jusqu’ici, le renforcement des capacités des naturalistes et des agents des contrats de rivière s’est axé sur la reconnaissance d’autres espèces exotiques envahissantes. En particulier, des formations ont été données et sont encore prévues à leur attention pour améliorer la détection précoce de toute une série de plantes exotiques envahissantes. Parmi celles-ci figurent de nombreuses plantes aquatiques et rivulaires menaçant nos milieux humides. L’ambroisie à feuilles d’armoise est également spécifiquement visée parce qu’elle est susceptible de devenir une mauvaise herbe très problématique dans les cultures de tournesol et de maïs, et qu’elle est aussi tristement célèbre du fait des allergies respiratoires sévères qu’elle provoque à la fin de l’été. C’est pourquoi j’ai financé la mise en place d’un observatoire wallon des ambroisies au travers du Plan Environnement-Santé. Cet observatoire assure la détection précoce et l’éradication rapide des premiers foyers de cette plante trouvés sur le territoire wallon. Une solution structurelle doit toutefois encore être trouvée avec mon collègue Willy Borsus pour assurer le financement des opérations futures de destruction de la plante en milieu agricole.