Le suivi de la recommandation de la Commission d'enquête parlementaire chargée d'examiner les causes et d'évaluer la gestion des inondations de juillet 2021 en Wallonie sur l’intégration du système de l'EFAS
Session : 2023-2024
Année : 2024
N° : 537 (2023-2024) 1
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Question écrite du 11/03/2024
de ROBERTY Sabine
à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
Parmi les recommandations formulées par la Commission d'enquête parlementaire chargée d'examiner les causes et d'évaluer la gestion des inondations de juillet 2021 en Wallonie, plusieurs concernaient une amélioration des prévisions et alertes météorologiques et de leur utilisation.
Ainsi le rapport invitait à engager plus résolument la Wallonie dans le réseau européen constitué par l'EFAS et de favoriser l'utilisation de ses différents outils.
Dans l'état d'avancement des recommandations de la commission d'enquête parlementaire communiqué au Parlement, il est indiqué que cet objectif est pleinement atteint.
Dans le cadre de l'intégration des procédures d'analyse et de prévisions hydrologiques, des évaluations sont-elles régulièrement remises à l'EFAS sur la qualité de ses prévisions ?
Le Service public de Wallonie a-t-il pris part à des formations sur l'utilisation de ces outils ?
Enfin, en février 2023, Madame la Ministre Tellier annonçait en réponse à une question écrite que l'EFAS devait prochainement fournir des prévisions supplémentaires dans un plus grand nombre de bassins versants.
Qu'en est-il ? Quels bassins sont concernés par ces nouvelles prévisions ?
Réponse du 06/05/2024
de HENRY Philippe
Grâce à l’apport de nouvelles ressources humaines, la Direction de la gestion hydrologique (DGH) a pu pleinement intégrer le système EFAS dans ses procédures et s’impliquer activement dans ses développements et son suivi.
La DGH assure donc régulièrement le rapportage de ses observations à EFAS. En outre, un agent expert de la DGH participe aux réunions annuelles des utilisateurs d’EFAS (Italie 2022, Allemagne 2023…).
De plus, une formation spécifique de deux jours a été donnée par EFAS aux prévisionnistes de la DGH en 2023 par le biais des Commissions internationales de la Meuse et de l’Escaut. Cette formation a également été adressée aux prévisionnistes des régions (Flandre, Bruxellois) et pays limitrophes (Luxembourg, Allemagne) qui n’utilisaient pas EFAS.
Concernant l’extension d’EFAS à certains bassins versants, je rappelle que la demande avait été faite par la DGH en juin 2021 lorsqu’EFAS annonça pouvoir réaliser des prévisions pour les bassins versants de plus de 500 km² au lieu de 2 000 km², ce qui est beaucoup plus adapté à la taille de la Wallonie.
Le temps de procéder aux modélisations et développements, EFAS produit ainsi désormais des prévisions et des alertes sur les exutoires des bassins de la Vesdre, l’Amblève, l’Ourthe moyenne, la Lesse, la Mehaigne, la Semois, la Dendre, la Senne, le Viroin et la Haute Sambre. Ces nouvelles prévisions se rajoutent aux prévisions sur l’Ourthe inférieure, la Haute Meuse, la Meuse moyenne, la Basse Meuse, la Basse Sambre et l’Escaut. Donc, le nombre de stations de prévisions est passé de 6 à 16. Ces prévisions complètent les outils existants de la DGH.
L’honorable membre constatera donc que les recommandations de la Commission d’enquête sur EFAS sont rencontrées.