/

La mise en place de nichoirs

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 345 (2023-2024) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 12/03/2024
    • de PECRIAUX Sophie
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Quelles sont les actions prises pour favoriser l'installation de nos oiseaux dans nos espaces verts, parcs et forêts ?

    Des aires de nichage sont-elles définies et aménagées en Wallonie ?

    D'une part, l'installation de nichoirs permet de répertorier les espèces d'oiseaux présentes sur le territoire.
    D'autre part, un travail de documentation des espèces peut être réalisé pour, par exemple, étudier l'impact du changement climatique sur les comportements et habitudes des oiseaux.

    La participation des citoyens volontaires dans cette démarche permettrait une sensibilisation des Wallons et Wallonnes à la préservation de la faune et la flore. Cette démarche s'adresse tant aux adultes qu'aux plus jeunes.

    Existe-t-il en Wallonie des actions d'installation de nichoirs qui impliquent nos citoyens ?

    Madame la Ministre pense-t-elle qu'une telle initiative verra le jour en Wallonie ?
  • Réponse du 03/04/2024
    • de TELLIER Céline
    Si nous voulons prendre soin des populations d’oiseaux sur notre territoire, l’enjeu principal est surtout la préservation et l’amélioration des habitats, de manière à permettre aux oiseaux de trouver le lieu qui convient à leur nidification. Les espaces verts régionaux sont gérés en ce sens, laissant de plus en plus de place à la nature, et limitant les interventions dans les espaces plus récréatifs.

    Certains oiseaux vivent en colonie et se rassemblent donc pour nicher. À titre d’exemples, les mouettes rieuses, les grands cormorans, les corbeaux freux ou encore les hirondelles de rivage sont concernés. Pour cette dernière espèce, des aménagements sont en effet effectués à plusieurs endroits de Wallonie. D’autres espèces ne tolèrent pas nécessairement la présence de leurs congénères à proximité. Des aires de nichage ne sont donc pas appropriées dans ces cas-là.

    L’impact des dérèglements climatiques sur les comportements et les habitudes des oiseaux doit être étudié en conditions naturelles, plutôt qu’au travers de mesures artificielles susceptibles d’influencer leur comportement.

    Les nichoirs sont, pour la plupart, spécifiques à une espèce ou un groupe d’espèces, contrairement à des cavités ou des houppiers qui peuvent être façonnés selon les besoins. Il est donc toujours préférable de travailler pour favoriser l’installation naturelle de nids, notamment en favorisant les haies, plutôt que de miser sur l’installation de nichoirs à large échelle. Les nichoirs pourraient favoriser quelques espèces au détriment d’autres. Par ailleurs, le nichoir, parce qu’il est plus visible qu’une cavité, peut attirer certains prédateurs et devenir un piège. La pose de nichoirs doit donc être utilisée de manière parcimonieuse et spécifique lorsque la situation est appropriée.

    Enfin, je rappelle que les nichoirs font partie des postes éligibles à la subvention BiodiverCité à laquelle chaque commune wallonne peut prétendre. Il est fréquent que les actions liées à cette subvention soient menées en concertation avec les citoyens. Les sections locales de Natagora sont également très actives dans ce genre d’actions.