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L'impact d'un potentiel incinérateur de déchets à Givet sur la mobilité dans les communes wallonnes voisines

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 549 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 13/03/2024
    • de FONTAINE Eddy
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    L'installation d'un incinérateur à déchets dans la commune de Givet fait couler beaucoup d'encre. Au-delà de la pollution de l'air et des conséquences que cela aura sur les habitants belges frontaliers, cela risque également d'avoir un impact sur le charroi.

    En outre, le projet d'incinérateur de Givet suscite des craintes, concernant d'abord le bruit que va générer l'installation, qui tournerait près de 20 heures par jour.

    Ensuite, le trafic des camions pour amener les 950 000 tonnes de déchets par an sur place et évacuer les différentes matières est évalué à 10 camions par heure, ce qui risque d'augmenter fortement la circulation sur les différents axes autour de Givet, et donc dans les communes belges toutes proches.

    C'est sur ce dernier point que je souhaite interroger Monsieur le Ministre. Sa collègue en charge de l'Environnement avait annoncé avoir demandé au SPW MI de se pencher sur l'impact de ce projet en matière de mobilité. Qu'en est-il ?

    Cette étude a-t-elle été menée ? Qu'en ressort-il ?

    Les voiries régionales concernées sont-elles dimensionnées pour accueillir ce lourd charroi supplémentaire ?

    Quelles sont les conclusions de cette étude ?

    Quelles conclusions compte-t-il reporter auprès de sa collègue ?
  • Réponse du 22/03/2024
    • de HENRY Philippe
    La création de l’incinérateur de Givet est un projet d’ampleur qui aura, je suis tout à fait d’accord avec l’honorable membre, un impact au-delà de la frontière, principalement pour les communes limitrophes à l’enclave française.

    L’accès à Givet est en effet principalement possible via les différentes routes régionales wallonnes à savoir les N40, N96 et N908. Ces routes traversent en plus de nombreux villages. Une augmentation du charroi sur celles-ci risque d’être très impactante pour les riverains.

    Sachant que le rayon d’apport de l’incinérateur est de l’ordre de 200 km et qu’aucun transfert modal vers le train ou la voie fluviale ne semble projeté, une analyse détaillée des conséquences d’un tel projet sur les axes routiers est opportune.

    L’avis de la Région wallonne est attendu pour le 2 avril prochain. Cet avis wallon compilera les résultats des enquêtes publiques réalisées sur le sol belge ainsi que les avis techniques de l’administration wallonne. Parmi ceux-ci, on comptera l’avis du SPW MI sollicité par l’administration de ma collègue, la Ministre Céline Tellier

    Le SPW MI n’a, à ce jour, pas encore eu la possibilité de se prononcer définitivement sur ce dossier. Il a pris les contacts nécessaires auprès de l’administration de l’environnement pour évaluer les impacts de ce projet sur la mobilité et les infrastructures. Il est effectivement nécessaire de rester attentif aux conséquences d’un tel projet sur l’augmentation de la charge de trafic, sur la qualité et la sécurité des voiries empruntées et sur les réelles possibilités de transfert modal pour alimenter l’incinérateur.