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La réponse du Gouvernement wallon face à la grève des agents des TEC en Brabant wallon

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 550 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 13/03/2024
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Les bus des TEC basés à Baulers n'ont pas quitté le dépôt, jeudi. Les chauffeurs ont décidé spontanément de débrayer en apprenant que l'un d'eux avait été agressé verbalement mercredi soir à Braine-l'Alleud.

    C'est le reflet de ce que l'on vit tous les jours sur les lignes. Les chauffeurs ne se sentent plus en sécurité, alors qu'ils doivent aussi assurer la sécurité de la clientèle… »

    Après le mouvement émotionnel des chauffeurs du dépôt de Baulers, leurs représentants ont programmé une réunion avec la direction des TEC Brabant wallon dans l'après-midi. « Depuis plusieurs mois, nous demandons en front commun qu'il y ait plus de contrôleurs parce qu'ils ne sont pas assez nombreux pour l'instant, indiquait jeudi matin le délégué permanent CGSLB Alain Martens. Ce mercredi, il n'y en avait plus sur les lignes à partir de 18h. Nous savons qu'il n'y a pas de solutions miracles contre ces incivilités. Mais il faut davantage de contrôleurs. On demande aussi la mise sur pied d'une cellule pour gérer la suite de ces agressions. Ce qui permettrait aussi d'assurer un suivi. »

    La réunion avec la direction a effectivement eu lieu jeudi après-midi, et a permis d'engranger des avancées significatives, selon les représentants du personnel. En ce qui concerne l'augmentation du nombre de contrôleurs, c'est plus compliqué : il s'agit d'une compétence de la centrale des TEC et le point sera mis à l'ordre du jour d'une prochaine réunion.

    Qu'elles sont les engagements souscrits par le groupe des TEC pour les chauffeurs du Brabant wallon ? Monsieur le Ministre va-t-il déployer des moyens supplémentaires pour recruter davantage de contrôleurs et si oui, combien ?

    Va-t-il développer une procédure en cas d'agression des chauffeurs ? Compte-t-il organiser une concertation avec les différentes zones de police pour les sensibiliser aux difficultés rencontrées par les chauffeurs des bus des TEC ?

    Enfin, en cas d'agression, le groupe des TEC porte-t-il plainte contre les agresseurs ?
  • Réponse du 14/03/2024
    • de HENRY Philippe
    Tout d’abord, il convient de préciser que la grève a été occasionnée par une agression verbale aggravée d’une entrave à la circulation de la part du tiers conducteur. Cette agression a été la goutte de trop pour le personnel du TEC Brabant Wallon.

    La direction du TEC Brabant Wallon s’est engagée à:
    • prendre contact avec toutes les zones de police du BW et les Collèges de police afin de les sensibiliser aux incivilités des citoyens et en leur demandant une présence accrue de leur personnel sur le terrain et surtout de verbaliser toute incivilité constatée ;
    • demander aux communes divers aménagements sur base des retours qui seront renseignés ultérieurement par les conducteurs ;
    • revenir au cadre de l’effectif le plus rapidement possible.

    Pour information, deux nouveaux contrôleurs ont été récemment engagés (avant cette agression) et deux autres candidats sont dans la réserve de recrutement. Ces engagements permettront de revenir au cadre d’encadrement normal.

    Une procédure à appliquer en cas d’agression existe. Tous les bus sont également équipés d’une pédale de détresse sur laquelle il suffit d’appuyer pour obtenir de l’aide. Des caméras de sécurité sont présentes dans tous les véhicules.

    Le TEC dans son ensemble, n’accepte aucune agression physique ou verbale. En cas d’agression, elle encourage ses agents à porter plainte et le TEC s’associe à chaque fois à ses agents en se constituant partie civile.

    Par ailleurs, un projet visant à améliorer d’une part, la communication entre la justice et les opérateurs de transports publics, et d’autre part, une meilleure poursuite des auteurs, a été lancé. Des réunions semestrielles viennent d’être mises en place.

    Elles réunissent des représentants de chaque opérateur (OTW, STIB, De Lijn, SNCB) et le procureur général de Liège ainsi que sa substitut. La criminalité contre les personnes est l’une des matières attribuées au procureur général de Liège.

    Ces réunions abordent tant des thématiques générales (déclarations de personnes lésées par mail, collaboration avec les zones de police…) que des dossiers individuels dans lesquels une aide semble nécessaire.

    Par ailleurs, et à mon initiative, un groupe de travail a été créé afin de rédiger un plan d’action pour la sureté des transports en commun. Il est constitué des cabinets fédéraux Verlinden et Van Tigchelt, du mien, du SPW, du TEC, de la FBAA et des représentants de la police et de la justice. Il s’est réuni pour la première fois en novembre dernier. La prochaine réunion doit permettre d’amender et valider le projet de plan qui sera transmis par mon cabinet.