/

La mise à jour des mesures prises pour endiguer les agressions des chauffeurs des TEC

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 555 (2023-2024) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/03/2024
    • de FONTAINE Eddy
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    La sécurité des chauffeurs des TEC est alarmante, notamment dans les régions de Liège-Verviers et de Namur, pour ne citer que celles-là. Les grèves déclenchées par les chauffeurs en raison des agressions répétées qu'ils subissent mettent en lumière un problème sérieux nécessitant une action immédiate.

    C'est pourquoi, lors de la réunion de la Commission de l'énergie, du climat et de la mobilité du 5 février 2024, plusieurs questions avaient été adressées à Monsieur le Ministre concernant la recrudescence des agressions contre les chauffeurs et la grève des chauffeurs des TEC.

    Ainsi, à la suite de son intervention en commission, où il a énuméré une pléthore de solutions relevant de différents pouvoirs, je tiens d'ores et déjà à le remercier pour son engagement à trouver des solutions à ce problème grave et croissant. Je souhaiterais obtenir une mise à jour quant à l'évolution des mesures prises pour garantir la sécurité des chauffeurs et des usagers.

    Monsieur le Ministre pourrait-il fournir des mises à jour sur l'efficacité des mesures déjà mises en œuvre, telles que la visibilité accrue de la Police sur le terrain et la présence d'agents en uniforme à bord des bus ?

    Quels progrès ont été réalisés concernant la coordination avec les autorités locales et la police pour garantir une réponse rapide et efficace aux incidents de violence ?

    Pourrait-il fournir des informations sur le nombre de plaintes déposées par l'Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) contre les auteurs d'agression et sur les résultats de ces démarches ?

    Pourrait-il donner un aperçu des prochaines étapes prévues dans le cadre du groupe de travail visant à lutter contre les agressions dans les transports en commun ?
  • Réponse du 08/04/2024
    • de HENRY Philippe
    L’ensemble des dispositions suivantes ont été prises :
    - une refonte des procédures TEC afin de mieux alimenter les autorités en données factuelles, objectives et cartographiques des divers incidents vécus sur le réseau afin d’orienter les actions de terrain de manière fine et spécifique ;
    - un renforcement des contacts avec les forces de l’ordre afin d’avoir une visibilité accrue de la police sur le terrain, en particulier sur les zones jugées problématiques ;
    - depuis 2024, un dépôt de plainte systématique pour toute agression, qu'elle soit verbale, physique ou matérielle. (En 2024, nous recensons à ce jour 23 agressions) ;
    - en vue d’un meilleur suivi des plaintes, un projet visant à améliorer d’une part, la communication entre la justice et les opérateurs de transports publics et d’autre part, une meilleure poursuite des auteurs, a été lancé. Des réunions semestrielles viennent d’être mises en place. Elles réunissent des représentants de chaque opérateur (OTW, STIB, De Lijn, SNCB) et le procureur général de Liège ainsi que sa substitut. La criminalité contre les personnes est l’une des matières attribuées au procureur général de Liège ;
    - dans chaque direction du TEC, un organe local de coordination, présidé par le directeur exécutif concerné, a été créé. Il est composé des représentants de la zone de police, du parquet et des organisations syndicales ;
    - la rédaction d’un cahier des charges en vue de la mise en place de campagnes de sensibilisation à l’utilisation du transport en commun dans les écoles primaires et secondaires.

    Pour le surplus, des mesures avaient déjà été mises en œuvre :
    - la dispense de formations liées aux comportements à adopter en cas d’agression fait déjà partie du parcours de formation de nos collaborateurs tant pour le personnel de conduite que celui du contrôle. Celles-ci portent notamment sur la « gestion du stress » et « la gestion des altercations » ;
    - une campagne de sensibilisation relative aux comportements attendus envers le personnel du TEC est actuellement déclinée dans toute la Wallonie ;
    - l’équipement des véhicules d’un poste de conduite muni d’une vitre anti-agression étendu progressivement à l’ensemble du parc ;
    - l’équipement systématique des bus TEC d’un système de vidéoprotection surveillant l’ensemble de l’intérieur du bus.

    Certaines des actions précitées sont issues du plan d’action pour la sûreté des transports en commun en Wallonie. Le groupe de travail s’est à nouveau réuni le 27 mars dernier. Il a permis de valider un plan d’action entre les différentes parties et fera prochainement l’objet d’une communication.