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La mise en œuvre des zones de basses émissions en Wallonie

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 369 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 26/03/2024
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le Gouvernement précédent, composé du MR et du cdH, avait décidé d'interdire, à partir de 2023, les véhicules les plus polluants (selon les normes Euro) sur l'ensemble du territoire wallon. L'actuel Gouvernement, à la suite de la crise énergétique et de son impact sur le pouvoir d'achat des ménages, afin d'éviter la pression financière supplémentaire sur les ménages aux revenus moyens et faibles que constitue l'achat d'un nouveau véhicule, avait décidé de reporter cette mesure à 2025.

    Finalement, nous apprenions récemment que Madame la Ministre n'estimait pas opportun de mettre en œuvre une zone généralisée de basses émissions et lui préférait des zones à faibles émissions (LEZ) ciblant les grands centres urbains en évoquant le seuil de 50 000 habitants, et ce à l'appui des études menées par l'Institut Scientifique de Service Public (ISSeP).

    Madame la Ministre pourrait-elle me communiquer les résultats précis de l'étude de l'ISSeP menée en 2019 à Namur et à Eupen ?

    Qu'en est-il des résultats de celle menée en décembre 2023 ?

    Confirme-t-elle sa proposition de LEZ ciblant les centres urbains, mais uniquement sur une base volontaire des villes ?

    Complémentairement, elle évoquait des mesures alternatives en vue d'une amélioration de la qualité de l'air, comme une plus grande végétalisation, la création de parkings de délestage, une extension des espaces piétonniers et avec un soutien pour les villes et communes s'engageant dans de tels projets. Confirme-t-elle cette proposition ?

    Entend-elle déposer ces propositions, étayées, au Gouvernement ?

    Qu'en serait-il des mesures d'accompagnement des ménages confrontés à l'interdiction de circulation de leur véhicule ?

    Il importe, en effet, que les citoyens amenés à fréquenter les centres urbains, pour y travailler, y faire leurs courses, y étudier, y déposer leurs enfants à l'école ou en crèche, ne se voient pas confrontés à des obstacles qu'ils ne pourraient surmonter pour des raisons financières ?

    Si l'importance d'œuvrer en faveur de la qualité de l'air est une évidence, il est également important d'œuvrer pour que la mesure ne soit pas financièrement punitive. Il en va non seulement d'un enjeu social, mais également d'un enjeu environnemental, l'adhésion à l'objectif de préservation de la qualité de l'air risquant également d'être mis à mal par cet impact sur le budget des ménages.