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Les difficultés de trésorerie de la société coopérative à finalité sociale Proxemia

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 327 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 27/03/2024
    • de BERNARD Alice
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La situation chez Proxemia, coopérative à finalité sociale dans le secteur des titres-services et employant 108 personnes à Chapelle-lez-Herlaimont, inquiète travailleurs et syndicats. En effet, en raison d'une mauvaise gestion par l'ancien administrateur délégué, qui a démissionné il y a deux ans, l'entreprise rencontre des difficultés de trésorerie.

    Face à ces difficultés, la direction a évoqué il y a quelques mois un risque de fermeture au 1er mai 2024. Plus récemment, elle a mis sur la table la possibilité d'une procédure de réorganisation judiciaire, qui pourrait se solder par une vente à un acteur privé.

    Vu la taille de l'entreprise, tout porte à croire que les seuls acheteurs possibles seraient des grands groupes commerciaux. Or, ceux-ci ne sont pas particulièrement connus pour se soucier du bien-être des travailleurs. C'est pourquoi les syndicats s'opposent à la réorganisation judiciaire et, qui plus est, à la revente de l'entreprise.

    Grâce à leur mobilisation, une solution temporaire semble avoir été trouvée sous la forme d'un prêt conjoint de 150 000 euros, auprès de Wallonie Entreprendre et de la banque CPH. Cependant, la situation chez Proxemia reste précaire, notamment en raison de questions financières toujours en suspens, telles que le paiement par l'entreprise du précompte immobilier d'un bâtiment qu'elle loue pourtant à la commune.

    En tant que Ministre responsable du secteur des titres-services, quelles mesures Madame la Ministre peut-elle prendre pour permettre à Proxemia de continuer ses activités en tant qu'entreprise d'économie sociale et éviter qu'elle ne tombe entre les mains d'acteurs commerciaux ?
  • Réponse du 10/04/2024
    • de MORREALE Christie
    La société Proxemia, créée en 2003, est une des premières entreprises wallonnes active dans le secteur des titres-services. C’est également une entreprise d’insertion qui emploie, à l’heure actuelle, une centaine de travailleuses.

    Je déplore la situation dans laquelle cette société se trouve et qui crée de l’incertitude et de l’instabilité pour les travailleurs. C’est d’autant plus regrettable que Proxemia a été à la pointe de l’innovation sociale en Wallonie.

    Mon Cabinet a pris contact avec toutes les parties prenantes (syndicats, fédérations, et cetera) et avec Wallonie Entreprendre afin que les mécanismes existants puissent être activés le plus rapidement possible.

    À titre personnel, j’espère que la société pourra rester active en tant qu’entreprise d’économie sociale. Il convient à cet égard de souligner qu’il existe un grand nombre d’entreprises d’insertion dont la taille est suffisante que pour reprendre tout ou partie des travailleuses de Proxemia.

    Quoi qu’il en soit, je suis convaincue que les personnes à la manœuvre actuellement chez Proxemia ne laisseront pas l’entreprise au plus offrant, mais auront pour volonté de maintenir un outil d’insertion, un outil d’économie et d’innovation sociale active et nécessaire dans cette région.

    Comme l’honorable membre l’a rappelé, des solutions existent et semblent donner espoir à la poursuite des activités de l’entreprise à court et moyen terme. Il convient que chacun prenne ses responsabilités parmi les différents partenaires de ce projet.