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Les premiers résultats de la campagne de recrutement de l'Opérateur de transport de Wallonie (OTW)

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 598 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 09/04/2024
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Alors que la Wallonie compte plus de 220 000 demandeurs d'emploi, plusieurs secteurs professionnels peinent à recruter du personnel.

    Ainsi en Wallonie, l'OTW cherche au total près de 600 chauffeurs et des journées spéciales de recrutement sont organisées en collaboration avec le FOREm. Ce sera le cas fin mars à Houdeng en Hainaut, en avril à Namur ou encore en juin en Luxembourg. Mais ces « job days » débutaient par le Brabant wallon où l'on recherche 40 chauffeurs. Une trentaine de candidats, présélectionnés par le FOREm, ont participé.

    Actuellement, environ 300 chauffeurs travaillent aux TEC du Brabant wallon. Ce n'est pas suffisant, alors qu'on parle de redéploiement des lignes et de la volonté politique d'une plus grande utilisation des transports en commun par les citoyens.

    « Nous avons absolument besoin de chauffeurs supplémentaires, confirme le Directeur des TEC du Brabant wallon, Lionel Rouget, Je précise tout de suite que quand je dis chauffeur, je parle aussi des femmes qui sont les bienvenues. »

    Où en est Monsieur le Ministre aujourd'hui dans son plan de recrutement de 600 collaborateurs pour l'OTW et singulièrement en Brabant wallon ou le besoin est criant, urgent et parfois désespérant ?

    L'OTW dispose pourtant d'une académie renommée. Pourquoi celle-ci ne parvient-elle plus à attirer de nouveaux agents notamment chauffeurs ?

    Pourquoi ne pas conclure un accord de collaboration avec l'IFAPME pour s'engager dans la voie de la formation en alternance ?

    À rebours quel est le pourcentage d'absentéisme notamment pour raisons de santé au sein de l'OTW ?

    Enfin, va-t-il rechercher des chauffeurs au-delà de nos frontières au sein de l'Union européenne ?
  • Réponse du 10/04/2024
    • de HENRY Philippe
    En 2024, l’OTW a émis le besoin de recruter 531 conductrices ou conducteurs dont 38 pour le Brabant wallon.

    L’honorable membre aborde le job day organisé en collaboration avec le FOREm qui a eu lieu à Nivelles le 23/02/2024. Comme il le mentionne, 29 demandeurs d’emploi préalablement sélectionnés par les référents du FOREm se sont présentés lors de cet événement. Parmi eux, 22 souhaitaient travailler dans le Brabant wallon et 7 à Charleroi. Ils ont été convoqués à la première épreuve le 18/03/2024 qui consiste en un examen écrit. Après corrections, une petite dizaine seront repris pour l’étape de l’interview.

    Plus globalement, en janvier et février 2024, l’OTW a recruté et formé 44 conducteurs et conductrices dont 7 pour le Brabant wallon. Aujourd’hui, 48 personnes sont en cours de formation pour l’obtention du permis D dont 3 pour le Brabant wallon.

    L’OTW a, en effet, ses propres auto-écoles. L’attractivité du métier de conducteur dépasse la simple notoriété de l’Académie de la mobilité. À cet égard, des campagnes de communication sont très régulièrement utilisées pour attirer des candidats, il n’a pas pu les manquer.

    En ce qui concerne le recrutement au-delà de nos frontières, le TEC est évidemment ouvert aux personnes venant d’autres pays et cultures, dans le respect des conditions légales :
    - domiciliés en Belgique pour pouvoir présenter les examens relatifs au permis D et CAP en Belgique ;
    - pour les détenteurs du permis D et CAP obtenus dans un pays européen, ils doivent pouvoir présenter les documents attestant de cette détention (ex : carte Fimo pour les résidents français).

    Quelques conducteurs de la région de Tournai sont Français, par exemple.

    Cependant, la pénurie touche également tous les pays de l’Union européenne.

    Concernant la formation en alternance avec l’IFAPME, elle est mise en place pour les profils techniques au sein des centres d’entretien. Par contre, pour les conducteurs, ce concept est difficilement applicable au regard de la structure des programmes de formation.

    En ce qui concerne l’absentéisme, celui-ci est actuellement pour l’ensemble de l’OTW de 13.26 % basé sur la prise en considération des personnes en incapacité jusqu’à 2 ans d’absence. Il fait l’objet d’une attention constante. À cet égard, l’OTW a mené une enquête permettant d’en déterminer les causes et un projet pilote visant la mise en œuvre d’actions d’accompagnement est en cours au sein de la direction de Charleroi. En fonction des résultats, ces actions seront étendues à l’ensemble de l’OTW.