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L'accès aux services de proximité en zone rurale

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 392 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 10/04/2024
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les cinq années qui se sont écoulées se sont, malheureusement, distinguées par une nouvelle dégradation des services de proximité pour les habitants des zones rurales. Le dossier de l'accès aux services bancaires symbolise dramatiquement cette situation et il semble désormais acquis pour l'ensemble des observateurs que les promesses d'un maintien d'un service de proximité ne seront pas tenues.

    En sa qualité de Ministre de la Ruralité, quelle est la réaction de Madame la Ministre par rapport à cette dégradation de l'accès aux services bancaires ?

    Quelles actions entend-elle mener pour lutter contre ce phénomène et son impact sur les publics les plus fragiles ?

    Au-delà des services bancaires, une véritable réflexion est-elle menée pour assurer des services de proximité à nos citoyens ?
  • Réponse du 18/04/2024
    • de TELLIER Céline
    La question évoque une « nouvelle » dégradation des services de proximité pour les habitants des zones rurales durant les cinq dernières années sans que les sources de cette affirmation ne soient citées ni que les “services de proximité” soient définis.

    Les services de la Nature nous sont essentiels. Je pense aux services écosystémiques comme l’épuration des eaux et de l’air, mais aussi à l’accès à la nature, recommandé par l’OMS. Ces cinq dernières années, nous avons réalisé d’énormes avancées dans ce domaine, particulièrement en zones rurales.

    En ce qui concerne les services de proximité relevant des compétences de la Wallonie, mes collègues et moi-même, en ma qualité de Ministre de la Ruralité, avons été attentifs à les maintenir ou à les accroître. Qu’il s’agisse de mobilité, d’accès au numérique, de création de lieux de services partagés ou d’espaces de convivialité, de nombreux projets ont vu le jour.

    Ainsi, les maisons rurales, les maisons multiservices et les ateliers ruraux continuent de se déployer dans le cadre des programmes communaux de développement rural. Les moyens alloués à cette politique ont été considérablement augmentés ces 3 dernières années en mobilisant mon budget propre et des budgets du plan de relance.

    Grâce au Plan de Relance encore, j’ai également eu l’occasion de dégager des moyens inédits, en apportant de nouvelles approches, comme les tiers-lieux ruraux par exemple. L’enveloppe globale de cet appel à projets s’élève à 12 millions d’euros.

    À la place des généralisations abusives, je préfère continuer à soutenir les parties prenantes, à objectiver les choses et à agir pour les faire évoluer positivement, avec un devoir de juste communication envers les citoyennes et citoyens.

    Bien sûr, des efforts restent à fournir, notamment pour l’accès aux services bancaires, pour lequel je peux partager le constat de l'honorable membre. Sur ce point, je l’invite à solliciter le Ministre fédéral de l’Economie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne. Mon collègue est en charge de cette matière et a piloté l’accord entre le Gouvernement fédéral et Febelfin. La Région ne doit pas se substituer à l’Etat fédéral qui dispose des compétences pour agir en la matière.

    Dans le cadre de mes compétences en matière de Ruralité, je considère que nous avons suscité et soutenu de nombreux projets. Ces derniers améliorent la qualité de vie en zones rurales, en relocalisant des services précieux pour la population.