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L'élargissement du canal Nimy-Blaton

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 614 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 23/04/2024
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Initialement conçu pour des convois de 600 tonnes, le canal Nimy-Blaton va être élargi pour pouvoir accueillir des gabarits plus importants, à savoir des bateaux de plus de 2 000 tonnes. Une nécessité pour que les entreprises et industries de la région puissent profiter du trafic fluvial et pour que la Wallonie ne soit pas à la traîne en la matière, en comparaison avec d'autres pays européens.

    Pour ce faire, ce sont près de 2 400 mètres de berges qui doivent faire l'objet de travaux et près de 300 000 mètres cubes de terre qui devront être excavés.
    Quels objectifs poursuit Monsieur le Ministre avec ce chantier ?

    Quel budget est mobilisé ? Comment assure-t-il le suivi du respect de l'agenda ?

    Pourrait-il faire le point sur l'avancement du dossier d'agrandissement de l'écluse d'Obourg ?
  • Réponse du 06/05/2024
    • de HENRY Philippe
    L’honorable membre a parfaitement résumé les enjeux du trafic fluvial pour la Wallonie.

    Dans ce contexte, il me faut rappeler qu’actuellement la navigation fluviale entre les bassins de l’Escaut et de la Meuse via la Wallonie n’est possible que pour des bateaux de classe IV correspondant à une charge de 1 350 T.

    Mon administration a donc élaboré un ambitieux programme en vue de permettre à l’avenir le passage de bateaux de classe Va ayant une charge de 2 000 T. Ce programme, baptisé « Seine Escaut » est mené en concertation avec nos voisins français et flamands et est co-financé par l’Union européenne. Les travaux exécutés actuellement sur le canal Nimy-Blaton en font partie.

    La problématique spécifique sur cet axe était la présence de 4 courbes sur l’entité de Baudour, courbes qui ne permettaient pas le passage de bateaux de 2 000 T.

    Une étude de navigabilité rigoureuse a été menée dès 2010 pour optimiser le choix des zones à élargir.

    Il en a découlé l’identification de 5 secteurs qui représentent un total cumulé de 3,3 km de berges à modifier.

    La nécessité de maintenir la navigation et l’étanchéité du canal pendant les travaux rendent ceux-ci particulièrement complexes. De plus, pour permettre aux bateaux de franchir les zones de travaux, tous les secteurs prévus ne peuvent pas être réalisés en même temps, mais doivent se faire de manière séquentielle en trois chantiers successifs. Le budget estimé pour ces trois chantiers est de l’ordre de 75 millions d’euros dont 26,2 millions ont déjà été attribués pour le premier marché en cours.

    Le planning de l’ensemble des opérations prévoit un chantier par an, soit 2 secteurs cette année, deux autres en 2025 et le dernier en 2026, ce qui permet de programmer une ouverture du canal élargi pour le début 2027.

    Les premiers travaux en cours se déroulent comme prévu et permettent donc d’être optimiste sur le respect de ce planning global.

    Concernant l’écluse d’Obourg, toutes les étapes préalables au démarrage du chantier sont finalisées.

    Le permis d’urbanisme est délivré, les études de projets sont achevées et la procédure de passation du marché de travaux a été clôturée.

    Ce dernier a été notifié à l’adjudicataire qui a fait la meilleure offre avec un ordre de service pour le démarrage effectif du chantier pour le 15 mai prochain.

    Aucun recours quant à cette décision n’a été déposé dans les délais légaux. Le chantier est prévu pour une durée contractuelle de 48 mois, ce qui nous amène à une inauguration de l’ouvrage au premier semestre 2028.