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La protection de l'environnement face au glyphosate

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 408 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 24/04/2024
    • de FLORENT Jean-Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La semaine passée, l'utilisation massive de glyphosate dans la commune d'Etalle a suscité un vif émoi auprès de la population. Environ 70 hectares de prairie ont été désherbés à l'aide de cet herbicide, pourtant dangereux pour notre santé et notre environnement, comme démontré par de nombreuses études.

    Pour l'environnement, un risque élevé à long terme a été identifié pour la biodiversité, notamment pour les mammifères. La nocivité du glyphosate est ainsi à la fois directe et indirecte. Sur l'aspect santé, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé le glyphosate cancérigène probable en 2015 et le Conseil Supérieur pour la Santé a formulé en 2020 la recommandation d'en sortir « au plus vite » au vu des risques élevés pour la santé et l'environnement.

    Certaines pratiques agricoles intensives, couplées à des rejets industriels et domestiques, ont conduit à la contamination de 70 % des masses d'eau souterraines en Wallonie par des pesticides et des nitrates.

    Cependant, les alternatives aux pesticides existent et sont de plus en plus mises en avant par des agriculteurs et agricultrices qui font le choix de la transition et du bio.

    Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de cet émoi citoyen, face à l'épandage de glyphosate, et aux effets visibles qu'il a causés ?

    Dans une perspective de prévention et de protection de la santé des riverains, êtes-vous favorable à un élargissement des zones « zéro intrant (0 pesticide et 0 engrais) » autour des zones de captage ?

    De manière plus générale, quelles mesures peut prendre le Gouvernement wallon pour protéger les sols et la biodiversité face à l'épandage de glyphosate, toujours autorisé par le niveau fédéral et européen ?

    Est-il prévu de renforcer le Plan wallon de réduction des pesticides afin d'y intégrer davantage de mesures de lutte contre les dérives le long des habitations ou l'interdiction des substances dont les dérives sont les plus impactantes (comme le prosulfocarbe p.ex) ?