Les aménagements envisagés le long de la chaussée de Waterloo (N4) à Namur
Session : 2023-2024
Année : 2024
N° : 630 (2023-2024) 1
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Question écrite du 15/05/2024
de HAZEE Stéphane
à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
La chaussée de Waterloo (N4) constitue l'un des principaux axes de pénétration dans Namur et traverse notamment les quartiers de Belgrade et de Saint-Servais. Outre son mauvais état général, cette route se caractérise par une vitesse trop souvent excessive des véhicules qui l'empruntent et l'absence d'aménagement de qualité destiné aux usagers actifs ; la plupart des trottoirs sont aussi en mauvais état (et à certains endroits très étroits) alors que de nombreux commerces et plusieurs écoles se trouvent le long de cette voirie régionale.
Ces constats ont notamment été posés par le comité de riverains "Dynamique 5002" dans une note d'analyse complète et minutieuse, dont je veux saluer la qualité et la force de propositions. Ce document a été transmis aux autorités communales et relayé auprès du SPW. Il me revient que ce document a notamment été évoqué dans le cadre d'une précédente Commission provinciale de sécurité routière (CPSR) ayant eu lieu en 2022. Depuis lors, les riverains ont peu d'informations quant à l'avancement du dossier. Le SPW MI leur a simplement indiqué que la Direction des Routes de Namur est encore au stade de la préétude de ce projet.
Il faut mesurer que la piste cyclable sur la descente est quasiment impraticable actuellement. Il y a un grand risque d'emportiérage, elle est remplie de gravats et des voitures y sont souvent stationnées. Une solution sécurisée permettrait de mettre certaines familles en selle tout en désengorgeant le trafic.
De même, dans le sens de la montée vers Belgrade, la différence de vitesses avec les véhicules motorisés est très élevée et la piste le long des voitures, quand elle existe, n'est pas sécurisante.
Le comité évoque aussi, notamment, l'enjeu du carrefour entre la chaussée, la rue des Trois Piliers et la rue Louis Hicguet, ainsi que le carrefour avec la rue des Champs, dont il pointe le danger notamment pour les usagers faibles.
Le Comité complète ses constats d'une série de propositions, dont une part relève des compétences communales et une part relève des compétences régionales.
Le SPW a-t-il pu prendre connaissance du dossier Mobilité produit par le comité de riverains "Dynamique 5002" concernant la chaussée de Waterloo ? Comment analyse-t-il ces propositions constructives et documentées ?
Des aménagements sont-ils envisagés ou étudiés pour améliorer la sécurité des usagers actifs sur la chaussée de Waterloo ? Le cas échéant, quels aménagements sont examinés ? Quels sont l'état d'avancement du dossier et les délais prévisionnels ?
Des rencontres avec les différents partenaires (ville, comité de riverains, GRACQ, ...) ont-elles pu être organisées ou sont-elles prévues pour examiner ces propositions et leur possible suivi ? Une CPSR est-elle prévue prochainement sur ce dossier ?
Réponse du 07/06/2024
de HENRY Philippe
Le SPW et mon cabinet ont effectivement pris connaissance du rapport élaboré par le comité de riverains « Dynamique 5002 ». Celui-ci a été analysé par le bureau d’étude en charge du réaménagement de la chaussée de Waterloo. Même si la très grande majorité des remarques ont été prises en considération et ont été intégrées dans le projet, il n’en demeure pas moins que certaines propositions ont été « écartées » en raison de leur incompatibilité avec le projet et les limites du domaine public.
Une étude a été menée voici un peu plus de 15 ans pour être finalisée en 2021 par le TEC. La mise en 3D a été réalisée. Un budget conséquent a été dégagé pour la concrétisation des objectifs de la vision « FAST » et du principe « STOP », sur cet axe prioritaire de Namur.
Comme l’honorable membre le sait, le Plan communal de Mobilité de Namur propose la création d’une bande bus/cyclables sur cet axe structurant permettant de connecter le futur P+R du haut de Belgrade au centre de Namur. Cet aménagement permettra de créer un transfert modal et de prioriser les transports en commun et les cyclistes vers et en sortie de Namur.
Ce projet de réhabilitation nécessitera des moyens considérables pour : - les déplacements des impétrants ; - l’installation des nouveaux équipements ELM (les nombreux carrefours à feux, et cetera) ; - la redéfinition des espaces des différents modes de transport (bande bus/voiture/vélo/piéton) ; - les travaux supplémentaires à prévoir compte tenu de la détérioration de la fondation. Ainsi, des déformations du type orniérage sont apparentes (carrefour N4/rue Félicien Deneumoustier, N4/rue Emile Melchior, et cetera).
Comme il le sait, cet axe est situé dans une zone fortement urbaine avec une densité d’habitation et de nombreux commerces. Il n’est pas envisageable d’agrandir le domaine public sans exproprier de nombreux bâtiments.
Dans la mesure où la configuration des lieux ne permet pas d’offrir un emplacement « normal » à chacun, il a été décidé de redéfinir les dimensions des bandes de stationnement afin de satisfaire au mieux les exigences des usagers et des riverains sur cet axe régional.
Dès lors, le projet présente les caractéristiques suivantes : - une largeur des bandes de stationnement de 2 mètres ; - des bandes de circulation de 2.75 mètres permettant le passage des camions ; - des bandes bus de 3 mètres de large (idem pour les bandes bus partagées avec les vélos) ; - une zone tampon de 30 cm entre les aménagements cyclables et le stationnement évitant les emportiérages ; - des pistes cyclables marquées d’une largeur de 1.1 mètre.
Concernant le calendrier, une présentation du projet aura lieu en octobre 2024.
L’adjudication est prévue courant 2025. S’en suivra l’intervention des nombreux impétrants, et la rénovation complète de la route en dernier lieu.