/

Annonce officielle du plan de restructuration d'Airbus par sa direction.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 71 (2006-2007) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 08/03/2007
    • de LUPERTO Jean-Charles
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Mercredi passé, la direction d'Airbus a donc finalement bel et bien confirmé aux représentants des salariés que son plan de restructuration allait entraîner la suppression de 10.000 emplois, 50 % directs et 50 % chez les sous-traitants. En outre, six sites européens seront vendus ou cédés en application du plan de restructuration Power 8.

    Maintenant que cette annonce est officielle, nous pouvons à présent nous baser sur des données plus concrètes afin d'évaluer au mieux les conséquences que cela pourra entraîner au sein des entreprises wallonnes travaillant en liaison avec Airbus.

    Je ne reviendrai donc pas en détails sur le contexte de la production de l'A380, ou sur les efforts financiers importants déjà consentis par la Sonaca pour réduire les coûts y afférents.

    J'irai directement au cœur du sujet.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il aujourd'hui des précisions concernant ce plan ?

    Selon le directeur général de Belairbus, la Belgique ne devrait pas être directement touchée par le plan. Monsieur le Ministre peut-il confirmer cette annonce ?

    Les syndicats de la Sonaca et de la Sabca attendaient d'être informés officiellement pour réagir. Des rencontres sont-elles prévues ? Des contacts ont-ils été pris ?

    Le futur A350 reste au cœur des possibilités de développement de nos entreprises aéronautiques. Pour disposer d'un maximum d'atouts, nous devons disposer d'un maximum de précisions sur la situation actuelle.
  • Réponse du 04/04/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Comme signalé dans la question, la réduction de personnel chez Airbus, qui vise à réduire les frais généraux sur les quatre prochaines années, va effectivement toucher 10.000 personnes et s'effectuer selon une répartition 50-50 ; c'est-à¬-dire qu'elle va toucher 5.000 personnes inscrites sur le «payroll » Airbus et 5.000 personnes travaillant sur les sites Airbus, mais employées par des sociétés de services; sociétés qui ne doivent pas être confondues avec les sous-traitants partenaires d'Airbus comme Belairbus qui, eux, participent à la production des avions.

    Cette restructuration ne touche donc pas directement les sociétés belges.

    Par contre, le plan global POWER 8, dont la restructuration ci-dessus ne constitue que le volet industriel, pourrait avoir un impact sur la collaboration des industriels wallons avec Airbus, et ce, à travers des autres volets de ce plan.

    Ainsi, pour les futurs développements comme l'A350 (et plus tard le remplaçant de l'A320) Airbus a décidé d'une mise en concurrence plus intensive sur un plan mondial (en ce compris, sans doute, avec des sociétés américaines). L'innovation technologique mise au service de l'expérience de nos industriels peut seule permettre de gagner cette compétition. Elle nécessite le lancement immédiat des efforts de développement et donc la mobilisation des moyens financiers nécessaires. La signature au plus vite de l'accord de coopération est donc indispensable et c'est pourquoi un bon nombre de démarches en ce sens sont actuellement menées.

    Toutefois, mentionnons que le plan POWER 8 pourrait également avoir un effet favorable pour les futurs programmes si nos industriels sont capables de saisir l'opportunité que constitue le recours par Airbus à plus de sous-traitance. En effet, 50 % de la valeur de l'avion A350 (en dehors des moteurs et des équipements) seront désormais sous-traités contre 25 % précédemment.

    Aussi, s'il est trop tôt aujourd'hui pour évaluer l'impact de ces opérations auprès des industriels belges, il faudra de toute façon avoir un regard plus qu'attentif sur la redistribution des tâches industrielles qui seront « externalisées » par Airbus auprès de groupes industriels majeurs.